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Une technique simple pour influencer nos émotions

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Transcription de l’épisode :

Salut très chers amis et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de Marchez avec Johan. Et ce sera un épisode pluvieux parce que, tu l’entends probablement, il pleut aujourd’hui. Mais je me suis dit : « Allez, je suis sorti. Bon, je savais qu’il allait pleuvoir. Je suis dehors, j’ai mon micro, j’ai mes contenus, j’ai un petit morceau de papier avec quelques idées. Pour les épisodes de Marchez avec Johan, j’ai toujours juste une petite liste de points à développer. Voilà, je vais quand même le faire ». Là, je ne te cache pas que je me suis mis près d’un arbre, ‘fin sous un arbre, qui n’est pas étanche, donc il pleut sur moi. Mais je sais que si je vais sur les chemins, justement la feuille de papier avec mes quelques idées va s’effacer.

Avant de commencer… Donc aujourd’hui, on va parler de développement personnel. Je vais partager avec toi une technique simple pour influencer nos émotions. C’est un sujet dont j’ai beaucoup parlé par le passé et je vais continuer de le faire, parce que la gestion des émotions ça fait quand même partie des grandes compétences pour vivre une vie sereine, une vie heureuse et donc je souhaite vraiment… la pluie s’intensifie… je souhaite vraiment te donner des astuces pour t’améliorer, parce que je suis en recherche personnelle et j’applique plein de choses, donc je pense pouvoir t’aider.

Avant ça, je tiens à t’informer que les inscriptions à l’Académie Français Authentique vont ouvrir le 1er octobre. Vous êtes très nombreux à nous écrire, à nous dire : « Johan, j’ai manqué les dernières inscriptions, quand est-ce que tu vas ré-ouvrir ? » Donc c’est le 1er octobre. Tu peux d’ores et déjà suivre le lien dans la description pour rejoindre la liste d’attente ou alors en allant sur www.francaisauthentique.com/academie… Oh la la, beaucoup de pluie… et tu auras toutes les infos.

Je te recommande vraiment de rejoindre la liste d’attente, comme ça tu seras sûr de ne pas manquer les inscriptions et tu pourras profiter de tout notre contenu, des réunions Zoom avec nos tuteurs et de toutes les ressources de l’académie. Il n’y aura pas d’autres ouvertures cette année, donc c’est vraiment maintenant ou jamais. Le lien est dans la description.

Je te parlais juste avant des émotions et je pensais à une chose qui est assez commune finalement et qui est que nos émotions elles semblent figées. Figées, ça veut dire elles sont là et on ne peut pas les changer finalement. Elles arrivent sans raison, elles sont aléatoires, elles arrivent au hasard, sans raison, et elles sont figées, c’est-à-dire qu’on ne peut pas les changer.

Et d’ailleurs, les expressions du langage courant, elles ont l’air de confirmer cela. Par exemple, on va dire : « Je suis triste, aujourd’hui » comme si c’était aléatoire, que ça venait au hasard, et comme si ça ne pouvait pas changer. On dit aussi : « Je ne suis pas de bonne humeur, aujourd’hui. Je suis de mauvaise humeur, ce matin ». Encore une fois, il y a souvent une idée d’aléatoire, de hasard, et aussi une idée de « ben c’est comme ça, c’est figé, on ne peut pas le changer ».

Et je pense que ces deux idées sont fausses. Elles ont peut-être une petite part de vérité, il y a peut-être un peu d’aléatoire, il y a peut-être un petit peu d’aspect figé ou de difficulté à changer, mais je pense malgré tout que ces deux idées sont fondamentalement fausses.

La part d’aléatoire, à mon sens, elle est limitée. Quand on dit « je suis de mauvaise humeur » et qu’on le dit comme si c’était quelque chose qui nous tombait dessus, qui arrivait sans aucune raison, ben c’est partiellement vrai, à mon avis.

Déjà il faut que nous fassions attention aux fondamentaux de notre vie : très bien manger, faire de l’exercice, faire en sorte de bien dormir. Dormir, faire de l’exercice, bien manger, respecter un certain nombre de fondamentaux liés à la respiration etc. eh bien souvent, quand on fait attention à tout ça, on n’est pas de mauvaise humeur, on n’a pas vraiment d’émotions négatives qui viennent sans raison.

Bien sûr, la mélancolie peut nous toucher ou des événements extérieurs peuvent nous toucher, mais je pense qu’on a quand même une grosse part d’action, on a une grande capacité d’action en ce qui concerne nos émotions.

Je sais que les seuls moments hormis catastrophes qui peuvent arriver dans ma vie, les seuls moments pendant lesquels je suis triste, c’est quand le lendemain de fêtes par exemple. Quand j’ai fait un gros repas, que j’ai trop mangé, que j’ai trop bu, que j’ai pas assez dormi, bah oui, le lendemain, je vais être à la fois fatigué et avoir des émotions négatives. Donc ça, c’est la partie aléatoire.

Mais en dehors de ça, nous avons aussi un outil simple pour essayer d’influencer nos émotions. Et pour essayer de te présenter cette idée d’une façon simplifiée, on peut penser au modèle suivant en ce qui concerne l’apparition des émotions. En fait, on peut dire il y a trois phases.

La première phase, c’est l’événement extérieur qui arrive, c’est ce qu’on va appeler « l’impression ». On a une impression. Il y a quelque chose qui se produit dans notre vie.

Deuxièmement, on a une réaction réflexe, elle, qu’on ne peut pas changer, c’est-à-dire que face à ce qu’on appelle « un stimulus », face à quelque chose qui se produit, face à un événement extérieur, eh bien on va avoir une réaction réflexe, qu’on ne peut pas changer. On ne peut pas la changer, elle arrive comme ça. C’est la partie purement émotionnelle. Pour les habitués du podcast, c’est la partie qui correspond au chimpanzé. Si on reprend le modèle de Steve Peters dans son livre Le paradoxe du chimpanzé, dont j’ai souvent parlé, eh bien c’est cette partie qu’on ne maîtrise pas qui arrive comme ça. C’est le réflexe.

Et ensuite, troisièmement, on a l’émotion, qui nous envahit. Et cette émotion, évidemment, elle dépend de la réaction réflexe.

Donc on a, premièrement, un événement qui arrive, extérieur ; deuxièmement, un réflexe qui nous tombe dessus, qu’on ne maîtrise pas, et troisièmement, on a une émotion, sachant que l’émotion, numéro 3, dépend fortement de la réaction réflexe, numéro 2.

Mais entre 2 et 3, entre le réflexe qu’on ne contrôle pas et l’émotion qu’on ne contrôle pas non plus finalement, il y a un espace, il y a ce qu’on appelle « une marge de manœuvre », c’est-à-dire nous avons la capacité d’influencer. Donc on n’influence aucun des trois. On n’influence pas l’événement extérieur qui se produit, on n’influence pas directement l’émotion réflexe ou la réaction réflexe et on n’influence pas l’émotion.

Par contre, entre le réflexe et l’émotion, on a la capacité de changer, on a la capacité d’avoir une influence finalement. Et c’est elle qu’il faut utiliser d’une façon tout à fait rationnelle pour modifier l’émotion finale, parce que si tu as un événement extérieur, tu as la réaction réflexe qui arrive et que tu arrives avant que l’émotion soit installée à réfléchir d’une façon rationnelle, tu peux influencer l’émotion finale.

Et le seul moyen de faire ça, c’est de faire une pause, c’est-à-dire de gagner du temps. Souvent on va avoir un réflexe et on ne va pas laisser de temps. Finalement, l’émotion va arriver directement. Le seul moyen de vraiment influencer l’émotion finale, c’est de faire une pause et de bien respirer entre la réaction réflexe et l’émotion en elle-même. Parce qu’il faut bien se dire qu’on donne notre accord au moment où on a cette réaction réflexe, on donne notre accord à l’émotion d’arriver, c’est à nous de choisir. Si on fait intervenir la raison, on peut modifier l’émotion finale.

Alors je vais essayer de te donner un petit exemple spontanément pour te montrer comment on peut influencer nos émotions. Et ça, c’est une expérience personnelle que j’ai vécue cette semaine justement. Donc un événement extérieur arrive dans notre vie et on va prendre ici l’exemple d’une personne, d’un collaborateur de confiance, une personne qui travaille avec moi depuis longtemps, depuis deux ans et demi, que j’apprécie énormément et qui m’annonce qu’elle va arrêter de travailler avec Français Authentique parce qu’elle a une autre opportunité et qu’elle a envie de poursuivre cette autre opportunité. Donc ça, c’est l’événement extérieur qui me tombe dessus et que je ne peux pas évidemment changer.

La première réaction réflexe que j’ai eue, et bien, ça a été du stress, une petite boule au ventre, le souffle court, tu sais, quand t’as un peu de mal à respirer comme ça, la surprise, les petits fourmillements dans l’estomac, vraiment une réaction purement émotionnelle, une réaction de stress qu’on ne peut pas changer. Et là, c’est à ce moment-là en fait où on peut faire intervenir la raison et où il faut être très très attentif.

J’avais deux solutions à ce moment-là. Soit je laissais l’émotion s’installer et l’émotion automatique naturelle, sans intervention de ma raison, c’était de stresser, de se dire : Oh la la, c’est la catastrophe. Cette personne est une super personne. On travaille ensemble depuis si longtemps. Je ne trouverai jamais quelqu’un d’aussi bien. Ça va être la galère. Français Authentique va finalement être moins bien, moins performant, et je suis stressé. Et en faisant ça, je me serais installé vraiment dans un état de stress émotionnel qui aurait été intense.

Et ça, c’est souvent la norme. C’est pour ça que j’insiste. La majorité des gens fonctionnent comme ça. Ils ont cette réaction émotionnelle normale qui arrive et ils ne cherchent pas à couper, à casser cette réaction réflexe, et ils laissent ce réflexe se transformer en émotion. La majorité des gens fait ça.

Moi, ce que j’ai essayé de faire, c’est de faire une pause déjà. Oh la la. Ça, ça me tombe dessus. En plus, c’est tombé pendant une période compliquée. J’avais plein d’autres problèmes dont un gros, dont j’aurai l’occasion peut-être de parler plus tard, je ne suis pas prêt actuellement, mais j’aime utiliser ce podcast pour partager tout ce que j’apprends. Mais là, j’ai pas suffisamment appris pour en parler et donner des détails. Mais c’est très très mal tombé, cet événement.

Mais ce que j’ai fait, c’est que je me suis posé, j’ai respiré déjà, j’ai essayé de me calmer, j’ai essayé de faire en sorte de chasser un petit peu cette réaction réflexe stressante et me dire : « Bon ben voilà, c’est comme ça, je ne peux rien y faire, je ne peux rien changer. Voilà. À quoi va ressembler la suite ? » Mais j’ai vraiment pris le temps, j’ai respiré.

Ensuite, j’ai pris quelques instants où je me suis dit « personne n’est irremplaçable et on trouvera une solution », donc j’ai essayé de me rassurer de cette façon. Je suis passé à autre chose parce qu’il faut vraiment essayer de couper, de se laisser le temps. J’ai pensé à autre chose, j’ai continué le travail que j’avais entrepris auparavant. Et au fur et à mesure, j’ai essayé de raisonner par la raison en fait. J’ai pris mon journal, j’ai fait une liste d’actions.

La première action, c’était de discuter avec cette personne, que j’apprécie beaucoup, pour essayer de trouver une solution et faire en sorte qu’elle reste un peu avec nous, que la rupture ne soit pas brutale, donc qu’elle puisse continuer de travailler avec nous quelques mois pour réussir à avancer, à prendre de l’avance, pour gagner du temps.

Ensuite, j’ai commencé à me dire : « OK, c’est peut-être pas si difficile de trouver une personne pour la remplacer. Il y a plein de bons profils, des personnes qui pourront nous aider ». Donc j’ai commencé à relativiser comme ça aussi.

Et ensuite, je suis même allé jusqu’à chercher l’opportunité, parce que souvent dans les événements négatifs, il y a du positif. Et j’ai cherché l’opportunité, je me suis dit : « Où peut être l’opportunité dans cette chose négative ? » parce que moi j’aurais vraiment préféré que cette personne reste, puis je l’adore.

Et je me suis dit : « Quelle est l’opportunité ? » L’opportunité, c’est que moi je me pose de nouveau et que je réfléchisse peut-être à une nouvelle façon de travailler, parce que cette personne était en charge du contenu. Donc il s’agit de Valentine, que beaucoup connaissent, notamment les membres de l’académie, parce que Valentine créait beaucoup de choses pour l’académie.

Et donc avec le temps, ben j’ai réussi à me dire : « Bon ben voilà, je peux même peut-être, même si j’aurais voulu par-dessus tout éviter qu’elle nous quitte, je peux transformer ça en opportunité et me poser et me dire : Tiens, on va revoir nos façons de faire les contenus. Avant, je travaillais de cette façon-là ; maintenant, on va voir pour travailler d’une autre façon ».

Et j’ai transformé cette émotion, qui était à la base une émotion très négative en une émotion neutre, voire positive, parce que je me dis : « Waouh, c’est excitant de se remettre face à une feuille blanche et de revoir comment on va travailler aux contenus ». J’ai réussi finalement, grâce à cette pause rationnelle qui dure hein, c’est pas une chose qui se fait en 3 minutes, j’ai réussi tout simplement à transformer cette émotion très négative en une émotion neutre, voire légèrement positive. Voilà comment j’ai réussi à le faire. Et c’est un exemple vraiment tout bête mais qui m’est arrivé cette semaine, donc c’est pour ça que je le prends, mais on peut l’utiliser pour tout, vraiment.

Donc je te recommande vivement, dans ces périodes, de chercher l’opportunité, de te dire : « Voilà, j’ai le pouvoir de changer l’émotion. La réaction réflexe que j’ai, je ne peux pas la changer ; ce qui m’arrive, je ne peux pas le changer. Par contre, l’émotion qui va découler de tout ça, je peux la changer ».

Bien sûr, il faut le travailler. Moi, je suis très très content et très fier, pour être honnête, de l’exemple que je viens de partager parce que cet exemple-là, il y a encore un an, un an et demi, ça aurait été très très difficile pour moi. J’aurais probablement été très stressé et très anxieux etc. mais c’est le travail et la pratique qui fait qu’avec le temps on arrive à tout simplement surmonter ce genre de choses.

Donc je t’invite vraiment à le travailler. C’est comme les muscles hein. On fait du sport, on prend un peu de muscle, mais il faut continuer, sinon les muscles reviennent comme ils étaient avant. Donc c’est une pratique du développement, de l’entretien et parfois ça ne marche pas. On peut avoir des moments pendant lesquels on a manqué cette phase de réaction réflexe se transformant en émotion et on n’a pas réussi à la transformer. Mais avec le temps et l’entraînement, vraiment c’est une chose que tu peux faire.

Moi, je vais continuer ma promenade sous la pluie, bien sûr. Merci de m’avoir écouté aujourd’hui, d’avoir suivi ce podcast. C’est toujours un plaisir de t’avoir. Et vraiment prends le temps d’aller jeter un œil à www.francaisauthentique.com/academie pour découvrir tout ce que l’académie fera pour toi. Inscris-toi à la liste d’attente et ce sera un plaisir de faire ta connaissance en personne dès le 1er octobre.

Merci. À très bientôt ! Salut