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Une méthode pour “fabriquer” du temps

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut très chers amis et merci du fond du cœur de me rejoindre pour ce nouvel épisode de Marchez avec Johan. C’est toujours un plaisir de passer ces moments avec toi, de marcher tout en partageant des idées, des opinions, des avis sur la vie en général, le développement personnel en particulier, afin de t’aider à améliorer ton français tout en améliorant ta vie. C’est la grande mission de ce podcast.

Avant de passer au contenu, un petit rappel très très rapide. Tu peux rejoindre la liste d’attente de l’Académie Français Authentique. Les inscriptions ouvrent le 6, donc, dimanche 6 octobre, et ce sera un plaisir d’y faire ta connaissance. Elles sont fermées 90 % de l’année. Donc, tu peux déjà suivre le premier lien dans la description. C’est assez facile, c’est www.francaisauthentique.com/academie. Et tu découvres le contenu, tu rejoins la liste d’attente. Et j’en profite pour faire un grand coucou à tous les membres de l’académie qui écoutent ce podcast.

Donc, aujourd’hui, on va parler de « faire du temps ». Qu’est-ce que ça veut dire « faire du temps » ? C’est un peu bizarre comme concept. En fait, c’est une traduction littérale d’un livre que j’ai lu il y a quelques temps et que j’ai revu ces derniers jours, qui s’appelle Make time, donc, fabrique du temps finalement ou fabriquer du temps, de Jake Knapp et John Zeratsky. Fabriquer du temps, finalement. Je sais pas s’ils l’ont traduit en français, ce livre, mais bon… J’imagine que s’ils le traduisent, ce sera « fabriquer du temps ».

J’ai aimé l’idée. Déjà, j’aime l’image, je dis : « Waouh, on peut fabriquer du temps ». Évidemment, c’est pas vrai, évidemment, on va tous garder nos 24 heures par jour. D’ailleurs, le temps, je le dis souvent, c’est une des ressources les plus égalitaires qui existent. Autant on parle souvent des inégalités en termes de moyens financiers, etc. ben le temps, pour le coup, c’est très égalitaire. Que tu sois Président de la République ou simple citoyen comme moi, tu disposes de 24 heures par jour. Alors, bien sûr, on peut tricher un peu et acheter le temps des autres à notre service, mais à la fin de la journée, on a tous les mêmes 24 heures. Et ça, c’est plutôt égalitaire comme ressource.

Dans ce livre, donc, qui te propose de fabriquer du temps, on te propose ou on nous propose un modèle en quatre blocs. Il y a quatre parties à ce modèle.

La première partie, je vais déjà te l’expliquer brièvement, que tu aies une idée approximative, et ensuite, on essaiera d’aller un peu plus en profondeur dans chacune de ces parties, et je te dirai comment moi je l’applique. La première partie de ce modèle, c’est définir une priorité. Eux, ils appellent ça « highlight ». Donc, c’est même plus qu’une priorité. C’est en gros…

Il y a un train qui passe. J’espère qu’on va pas trop l’entendre, mais c’est pas grave. La voie ferrée est pas très loin du chemin qui est derrière moi, donc, on risque de l’entendre quand même, ce train. Mais c’est pas grave, ce sont les aléas de Marchez avec Johan. Si tu étais avec moi en train de marcher sur ces chemins, tu entendrais le train.

Donc, voilà, ce qu’ils appellent « un highlight », ce qui est un… Je sais même pas comment on pourrait traduire highlight en français. On dirait peut-être un… En gros, c’est le pic de la journée, la chose la plus importante de la journée. Donc, l’idée c’est d’en définir un par jour, un pic de la journée, la chose la plus importante.

Ensuite, c’est de se focaliser comme un laser dessus. C’est le deuxième bloc, on définit, on se focalise.

Et ensuite, le troisième, c’est réfléchir, faire le point. Ils appellent ça « reflect », donc, on réfléchit.

Attends, j’ai un insecte sur le… OK, j’ai enlevé l’insecte sur le genou. Beaucoup d’interruptions hein : des trains, des insectes, on entend l’église aussi.

Donc, on réfléchit là-dessus. Et ensuite, on a une flèche qui va de la réflexion aux définitions de la nouvelle priorité. Donc, on définit le pic de notre journée, le summum, l’aspect positif de notre journée, on se focalise à fond dessus, et ensuite, on réfléchit, et on redéfinit le pic de la journée suivante.

Et il y a un quatrième bloc, qui est un bloc énergie, donc, faire en sorte d’avoir de l’énergie. Et celui-là, il a une flèche, bien sûr, vers se focaliser. Donc, tu as en gros à la suite, tu as les trois blocs avec une flèche, définir le pic de la journée, se focaliser dessus, réfléchir. Le troisième bloc « réfléchir », il a une flèche vers « définir le pic de la journée » et il y a un quatrième bloc en dessous, qui est énergiser, faire en sorte d’avoir de l’énergie et qui, lui, est relié à se focaliser. Donc, c’est un concept finalement, ‘fin, ou des concepts.

Tous ces concepts, j’en ai déjà parlé dans ce podcast. Je les ai lus dans plein de livres de gestion du temps, de productivité, parce qu’au final on va pas réinventer la roue, comme on dit en français. Les concepts sont là, les concepts de productivité, on n’a rien inventé depuis des siècles sur le sujet. Par contre, je trouve que ces concepts, que je connaissais, ils ont été synthétisés, présentés dans un modèle qui est vraiment sympa. Et ça raisonne pour moi notamment parce que j’ai compris depuis un moment déjà que c’est pas la gestion du temps qui est la plus importante. On parle toujours de gestion du temps, time management, on gère son temps, on optimise son temps, mais en fait, c’est pas ça, la vraie clé. La vraie clé, c’est la gestion de l’énergie.

Et ça, je l’ai compris, je dirais, il y a une dizaine d’années, peut-être un peu moins, en lisant le livre de Jim Loehr et Tony Schwartz qui s’appelle The Power of full engagement, donc, je sais pas, le pouvoir de l’engagement plein. C’est toujours difficile de traduire ce genre de titre.

Hop, j’enlève encore les insectes sur les jambes. J’aurais dû mettre un pantalon aujourd’hui.

Et donc, je pense que ça fait sens. C’est pas une question de gestion du temps, c’est une question de gestion de l’énergie. Il m’est arrivé plein de fois d’optimiser mon temps à la perfection, c’est-à-dire d’avoir vraiment défini ce que je devais faire, m’être laissé tout le temps pour le faire, ne pas avoir de distraction, etc. Sauf que, au final, je n’arrivais pas à avancer parce que j’avais pas l’énergie pour être créatif et pour avancer sur les projets. Et ça, c’est dommage. Donc, la clé, c’est la gestion de l’énergie. Bien sûr, il faut gérer son temps correctement, mais la clé de la clé, c’est la gestion de l’énergie.

Donc, pour chacun des quatre blocs, à la définition du pic de la journée, le fait de se focaliser, le fait de réfléchir et le fait d’avoir de l’énergie, eh bien, ils donnent dans ce livre Fabriquer du temps des conseils, des astuces très applicables, très concrètes, qui sont pas toutes, à mon sens, pertinentes. Il y a parfois des conseils un peu bizarres, mais bon, l’idée, c’est ça, c’est qu’ils en donnent plein et chacun choisit en fait un petit peu ce qu’il veut.

Et personnellement, comme je suis quand même très avancé sur le sujet de la productivité, de l’organisation, j’ai lu des dizaines de livres sur le sujet, j’ai créé une formation qui s’appelle « La productivité sans stress » il y a quelques temps, je suis très organisé, j’arrive à faire beaucoup de choses. Donc, je n’avais pas forcément l’intention de révolutionner complètement mon système avec ce livre. Par contre, j’ai choisi quelques petits points, que je vais partager avec toi et que j’aimerais soit appliquer, parce que je ne les applique pas, soit appliquer un peu plus.

Et la première chose, c’est cette histoire de pic de la journée. La majorité des gens, ce qu’ils font… En fait, il y a différents stades. Certains, ils se laissent pousser, se laissent porter, c’est-à-dire ils ne se posent pas la question. OK, qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui ? Ils arrivent au travail ou ils se lèvent, et voilà, ils ont un rendez-vous, on les appelle ou ils se déplacent quelque part. Ils ont pas un vrai planning, un vrai plan de ce qu’ils veulent faire aujourd’hui. D’autres ont ce qu’on appelle « une liste de tâches ». Aujourd’hui, je vais faire ça, et puis quand je l’aurai fait, je pourrai le rayer et je ferai autre chose.

Le problème de ça, c’est que c’est un peu un trou sans fond à savoir dès qu’on a fini une tâche, on la barre, mais on en rajoute une autre. Parce que si j’ai fini la tâche, par exemple enregistrer le podcast Marchez avec Johan, eh bien je vais devoir rajouter en dessous vider la carte et envoyer les fichiers, mettre à jour le plan de contenu. Donc, en fait, une tâche terminée apporte une autre tâche. C’est pour ça que j’aime pas trop les listes de tâches.

Ensuite, il y a ce qu’on peut appeler « les priorités ». Moi, c’est comme ça que je travaille, où j’ai des blocs, je dis : « Aujourd’hui, j’ai ces quatre priorités, ces quatre blocs, ce sont les choses que j’ai envie de faire ». L’idée, c’est de réduire aussi, parce que parfois on va avoir une liste avec 15 tâches, on va en rayer cinq, mais on va en rajouter huit. Donc, l’idée, c’est d’avoir des blocs pour essayer de prioriser. Ça, c’est une première chose. Cette histoire de pic de la journée, ça va un peu plus loin, c’est-à-dire quelle est la chose, une seule chose, qui fera qu’aujourd’hui sera une bonne journée ?

Et moi, j’ai coutume d’écrire… alors, j’ai eu différents systèmes, mais aujourd’hui, j’ai un post-it sur lequel j’ai mes tâches de la journée. Donc, en haut, il y a la date du jour. J’ai mes quatre blocs en général, avec parfois un petit rappel si je dois passer un coup de fil à quelqu’un. Donc, je me mets un petit rappel. J’ai un post-it qui est assez… je sais pas quelle taille il peut avoir, peut-être A6. C’est pas un post-it carré, il fait peut-être, je sais pas, 10-12 centimètres sur 7-8, je sais pas trop. En tout cas, j’ai suffisamment de place pour écrire ces choses-là. Je le fais la veille. Donc, on le verra dans la partie réfléchir, réflexion, le bloc réflexion, mais donc, j’ai ces différentes petites tâches. Tu peux le faire dans un cahier, un journal, sur un ordi, on s’en moque en fait. Je vais te dire pourquoi je le fais sur un post-it juste après.

Et en fait, j’essaie de choisir la tâche qui fera que j’ai une belle journée. Donc, par exemple, aujourd’hui, sur ce post-it, j’ai enregistré des épisodes de Marchez avec Johan, faire une vidéo de vlog. J’en parlerai plus tard, mais je prépare un petit concept de vidéo sympa. Et… Alors, j’ai réparé la douche, parce que j’ai un problème de douche, et regarder le match de l’équipe de France avec ma famille. C’est les quatre grandes choses que j’ai. Bien sûr, parfois, j’ai d’autres petites bricoles, d’autres tâches, je fais pas que ça, mais en tout cas, ça, ce sont mes blocs, mes priorités.

Eh bien, je vais choisir parmi ces blocs le pic de ma journée, même si toutes les tâches sont importantes, même si toutes les tâches sont nécessaires, même si toutes les tâches sont impactantes, j’essaie d’y aller au feeling. Et si je regarde en fait ces tâches, je me dis : « Bon, la plus importante probablement pour Français Authentique, pour ma vie en général, ici, c’est le vlog », parce que je sais que si je fais un beau vlog et que l’audience apprécie, eh bien, ce sera bon pour Français Authentique. Et tout ce qui est bon pour Français Authentique est bon pour ma mission, pour mon impact et pour ma vie en général. Donc, ce serait le plus important probablement.

Mais j’ai pas forcément envie d’en faire un pic de ma journée parce que je me dis : « Quand je vais me coucher, qu’est-ce qui sera finalement le plus satisfaisant pour moi ?» Et ce sera probablement ici d’avoir regardé le match avec ma famille. J’imagine déjà mon fils Tom avec le maillot de l’équipe de France. Bon, au moment où tu écouteras ce podcast, le match sera fini depuis longtemps et il y aura déjà le résultat, mais c’est la demi-finale de l’Euro France-Espagne, voilà ce qu’on va regarder ce soir. L’idée, ici, c’est de me dire, émotionnellement, c’est bien, donc, c’est là-dessus que je vais mettre une petite étoile pour dire que c’est mon pic de la journée. Je ferai tout le reste malgré tout.

Donc, ça, c’est pour la partie définition du pic de la journée. C’est important de se poser la question soit le matin avant de commencer la journée, soit le soir lors de la partie réflexion qu’on va voir juste après.

Une petite astuce qui est dans le livre et qui peut être intéressante, c’est de définir en fait des sprints, se dire par exemple, là pendant trois jours, je vais avoir des pics qui vont être liés. Par exemple, un projet. On prépare une surprise pour l’Académie Français Authentique, c’est juste par exemple, je pourrais dire : « Le pic de ma journée aujourd’hui va être lié à ce projet, demain aussi, après-demain aussi », donc, une sorte de sprint. Ça, c’est quelque chose d’assez intéressant.

Pour ce qui est de se focaliser comme un laser, eh bien ici, il y a plein d’astuces que j’ai essayé de perfectionner et qui sont clés, c’est d’avoir un smartphone sans distraction, avec peu d’applications dessus, d’avoir une page d’accueil vide. Ça, je l’ai pas mis en place, mais ils en parlent dans le bouquin, c’est pas mal. Une page d’accueil qui est vide sur son smartphone, ne pas regarder les nouvelles par exemple, ça c’est bien aussi, faire une séance de nouvelles hebdomadaires. Actuellement, c’est un peu compliqué parce qu’entre l’Euro de football et les élections législatives anticipées, il y avait beaucoup de choses à voir. Donc, j’ai eu du mal, mais en tout cas, j’aimerais limiter un petit peu ma consommation de contenu. Il y a plein d’autres choses : limiter les distractions, mettre le téléphone dans une autre pièce, des choses que je fais déjà.

Pour l’énergie, il se focalise beaucoup sur la partie sommeil, nutrition, exercice. Donc, c’est des choses que je fais déjà, dont je parle souvent. Je vais peut-être tester une de leurs séquences d’exercices. En fait, ils préconisent un type d’exercice qui se fait très vite sans matériel et que tu peux faire encore et encore tous les jours. Et moi, j’aime bien cette idée même si c’est parfois compliqué, parce qu’on aime la variété en tant qu’être humain, j’aime l’idée de me dire : « Je fais tous les jours la même chose ». Ça, c’est vraiment top.

Et bien sûr, pour la partie « avoir de l’énergie », et là, c’est plus de l’énergie mentale, il y a l’aspect « passer du temps dans le silence sans rien écouter ». Donc ça, j’essaie de temps en temps d’avoir des marches pendant lesquelles je réfléchis, je pense, mais je n’écoute rien. Ça, c’est important.

Pour la partie « réflexion » sur la journée, eh bien, je fais une revue mentale. Je t’ai dit hein, j’ai un post-it sur lequel j’écris mes blocs, j’écris mon pic de la journée, eh bien à la fin de la journée, je le regarde et je regarde chacune des tâches. Je me fais une petite revue mentale. Est-ce que ça s’est bien passé, mal passé ? C’était bien planifié ? Est-ce que j’aurais dû faire autre chose à la place ? Donc, ça prend quelques instants, ça prend une minute.

Ensuite, je prépare le post-it du lendemain. Parfois je définis le pic de la journée de demain, parfois je le fais le lendemain matin en arrivant, ça dépend. Et ensuite, c’est pour ça que j’utilise des post-its maintenant, pour faire cet exercice. Avant, je l’avais aussi sur ma tablette, j’avais un modèle sur tablette et je l’utilisais tous les jours. C’est que je déchire le post-it. En fait, je me lève, je prépare mes affaires pour rentrer chez moi, je déchire le post-it. Et en déchirant le post-it, en ayant ce geste et en le mettant à la poubelle, eh bien, ça montre que ma journée de travail est finie, que je peux rentrer tranquillement à la maison avec le sentiment du devoir accompli.

J’avais vu Ryan Holiday, le célèbre écrivain américain contemporain pour le coup, qui faisait ça, qui déchirait sa fiche du jour, et ça m’avait inspiré, et c’est un exercice que je fais moi-même aujourd’hui. Bien sûr, pour ce qui est de la réflexion, j’ai aussi une revue hebdomadaire, revue mensuelle pour avoir un cap en fait, parce que je pense que notre vie est un voyage et que si on était sur un bateau en train de voyager, on aimerait avoir un cap, savoir où on va. Et pour ça, il faut, à mon avis, faire des revues stratégiques régulièrement, donc, j’en fais. J’ai ma revue annuelle, revue trimestrielle, revue mensuelle, revue hebdomadaire et…

Oh la la, il y a du vent là. J’espère que c’est pas désagréable à écouter.

Et j’ai aussi, bien sûr, mes petites revues quotidiennes le matin quand j’écris dans mon journal et le soir juste avant de déchirer mon post-it.

Donc, voilà, moi, je te recommande de lire ce livre, si le modèle t’intéresse. Et je te recommande aussi, si tu as envie d’avoir du contenu Français Authentique, si tu as envie d’être tenu par la main, si tu as envie de pratiquer à l’oral avec des tuteurs français, je t’invite à suivre le premier lien dans la description. On a aussi des séances de développement personnel avec des membres super motivés, etc. pour rejoindre la liste d’attente de l’Académie Français Authentique. Les inscriptions ouvrent le dimanche 6.

Merci de ta confiance et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez avec Johan. Salut !