29 Juin Un philosophe nous enseigne l’art d’être heureux
Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :
- Rejoins la liste d’attente de l’académie Français Authentique
- Rejoins ma liste de contacts privés
- L’application mobile officielle et gratuite
- Découvre mon livre de développement personnel
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Transcription de l’épisode :
Salut, cher ami ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de « Marcher avec Johan ». Ça fait du bien de se retrouver dans la nature ensemble pour discuter tranquillement en prenant le temps. L’épisode d’aujourd’hui, tu vas le voir, il va être un peu différent de ce que je fais d’habitude. Le titre, c’est « Un philosophe nous enseigne l’art d’être heureux ». Tu vas voir, c’est complètement différent du concept que je suis d’habitude.
Avant de passer au contenu, je souhaite te rappeler, je l’ai fait les trois semaines précédentes, me semble-t-il, mais c’est important pour moi vraiment que les gens qui ont envie d’aller plus loin, plus vite, d’avoir plus de ressources en français, de pouvoir suivre du développement personnel, de pouvoir discuter avec nos tuteurs de l’académie, eh bien justement, allez jeter un œil au premier lien dans la description, puisque les inscriptions à l’Académie Français Authentique ouvrent bientôt. Donc le lien, il est dans la description. Pas dans l’inscription, mais le lien est dans la description.
Tu peux rejoindre la liste d’attente pour être informé de la prochaine séance d’ouverture. Ça ne te coûte rien de le faire. Les inscriptions ouvrent le 3 juillet et elles sont fermées 90% de l’année. Donc, c’est vraiment super important si tu as envie d’aller plus loin en français et dans ta vie en général de rejoindre cette liste d’attente.
Aujourd’hui, comme je te le disais, c’est un épisode un peu spécial. J’ai un petit livre avec moi, dans ma main, en marchant. Je l’ai pris spécialement pour toi. Il fait un peu plus de 100 pages, ce livre. Il s’agit de L’art d’être heureux, c’est le titre du livre. Il a été écrit par Arthur Schopenhauer. Tu as certainement déjà entendu parler de ce philosophe. Mais en gros, il reprend 50 règles de vie pour être heureux. Il y a une introduction également assez longue, il y a tout un tas de ressources.
Ce que je vais faire, c’est… je vais t’en lire quelques-unes, je vais vraiment lire quelques-unes courtes et je vais te donner peut-être une petite interprétation, un petit avis. Mais l’idée, c’est vraiment de le laisser parler, lui. Tu vas voir, c’est vraiment très puissant.
Avant ça, courte description. Arthur Schopenhauer, c’était un philosophe allemand qui est né en 1788 et qui est mort en 1860, 1788-1860. Sa philosophie, elle est qualifiée de pessimiste. Quelqu’un de pessimiste, c’est quelqu’un qui voit les choses souvent de façon négative, qui voit les choses un peu en noir. C’est paradoxal. On se dit quelqu’un de pessimiste, quelqu’un qui voit les choses un peu en noir et qui va nous enseigner l’art d’être heureux, c’est bizarre.
Pourtant, c’est ce qui est intéressant chez lui, c’est que malgré sa philosophie plutôt pessimiste, il a bâti un système, toute une philosophie très claire sur l’art d’être heureux. Pour lui, la définition d’être heureux ne sera peut-être pas la même que pour nous, mais il donne tout un tas de conseils qui sont, à mon sens, applicables et super intéressants à connaître.
Ce que je vais faire, je vais prendre le livre dès maintenant. J’en ai choisi quelques-unes de règles pour toi tout à l’heure. Si tu veux aller plus loin, tu pourras te procurer le livre. C’est difficile en général de lire de la philosophie en français, mais je trouve que cet ouvrage-là n’est pas forcément le plus complexe, donc ça peut être un ouvrage intéressant pour toi.
D’ailleurs, ça me fait penser, petite parenthèse, que dans l’Académie Français Authentique, on a un super club de lecture qu’on est en train de développer, on met beaucoup de ressources pour le développer. Ça va remplir de joie tous les lecteurs, tous ceux qui aiment lire. Donc, encore une bonne raison de t’intéresser à l’académie.
La première règle de Schopenhauer, qui est la règle de vie numéro 7 de son bouquin, elle dit… À partir de maintenant, c’est lui qui parle : « Méditer mûrement une chose avant de la mettre en œuvre ; mais une fois ceci fait et alors qu’on en attend l’issue, ne pas s’inquiéter en ne cessant d’en peser les risques possibles. Laisser maintenant l’affaire totalement de côté, exclure la réflexion qui la concerne en se rassurant avec la conviction que tout a été murement réfléchi en temps voulu. Arrive néanmoins une vilaine issue : il en est ainsi parce que toutes choses sont soumises au hasard et à l’erreur. ».
Je trouve ce passage super intéressant. En gros, ce qu’il te dit, c’est quand tu dois faire quelque chose, quand tu dois démarrer un projet, quand tu dois régler un problème ou autres, pense y de façon focalisée, mets beaucoup d’efforts pour décider, pour organiser. Mais une fois que c’est fait, une fois que ce n’est plus en ton pouvoir, attends l’issue, c’est-à-dire ne sois pas sans cesse en train de te dire : « Oh la la ! Est-ce que j’ai pris la bonne décision ? Est-ce que j’ai fait les choses correctement ? Est-ce que je n’aurais pas dû faire différemment ? »
Ce qu’il te dit, c’est vraiment, une fois que tu as bien réfléchi, oublie, arrête de penser aux risques, laisse l’affaire de côté, n’y pense même plus. Et au moment où tu commences à y penser, dis-toi : « C’est bon, pas besoin d’être anxieux, j’y ai beaucoup réfléchi et j’ai bien travaillé dessus ». Et il ajoute tout à la fin, que si jamais, il appelle ça une vilaine issue, si jamais l’issue du projet n’est pas positive, si jamais vraiment ce qui arrive n’est pas conforme à ce que tu attendais, eh bien il faut que tu l’acceptes, c’est ainsi, parce que toutes les choses sont soumises au hasard et à l’erreur.
Donc ça, c’est un très beau conseil de vie. Combien de fois on prend une décision ? On la regrette, on y pense pendant des semaines, des mois. Non, si tu as pris le temps, tu décides et tu oublies. Et ça, pour quelqu’un comme moi par exemple, qui doit prendre beaucoup de décisions, qui doit mener… j’ai failli faire tomber mon livre, qui doit mener beaucoup de projets etc. c’est une chose super importante à faire en fait. Donc ça, c’était la règle de vie numéro 7.
Règle de vie numéro 11 : « Une fois qu’un malheur est là et qu’il n’y a rien à faire, ne pas se permettre non plus de penser que les choses pourraient être autrement, comme le roi David et les éléphants capturés. Sinon, on est un bourreau de soi-même. Cependant, l’attitude inverse a l’avantage, en nous châtiant nous-même, de nous rendre plus prudent pour une autre fois ».
Donc encore une fois, un peu un argumentaire en deux parties. Dans la première partie, il dit que si quelque chose de négatif nous arrive, et ça nous arrive à tous, ça t’arrivera, ça t’est déjà arrivé, ça t’arrivera de nouveau, pareil pour moi, eh bien ça ne sert à rien de se dire : « Ah ça aurait pu être différent », de regretter etc. mais se dire : « il n’y a rien à faire, c’est fait, c’est là, ça ne pouvait pas être différent ». Et souhaiter que les choses soient différentes de ce qu’elles ne sont en réalité, c’est être un bourreau de soi-même, c’est-à-dire se faire mal à soi-même.
Il termine en disant, et ça c’est amusant parce que c’est la deuxième fois où il nous dit quand même, il ajoute un « mais » à la fin de son argument, quand il dit ! « cependant, l’attitude inverse a l’avantage, en nous châtiant nous-même, de nous rendre plus prudent pour une autre fois », ce qu’il veut dire par là, je pense ou ce que j’interprète, c’est que c’est bien de se dire : « il n’y a rien à faire, il est inutile d’être un bourreau de soi-même et de se faire du mal en se disant ça aurait pu être autrement », mais l’attitude inverse, elle a quand même un avantage, c’est de nous rendre plus prudent pour l’avenir, c’est-à-dire d’apprendre de l’événement actuel négatif pour mieux réagir à l’avenir. Donc ça, c’est aussi, je trouve, un point super intéressant, une règle super intéressante de Schopenhauer.
Je te rappelle. Si tu veux retrouver toutes ces règles, parce que là je marche et je parle, il y a pour tous les épisodes de Français Authentique, tous, que ce soient les vidéos ou les podcasts du dimanche, les podcasts du mercredi « Marcher avec Johan », tu as accès au fichier PDF. Sur le blog, tu peux tout lire. Donc, si tu veux prendre le temps d’aller relire ce que je suis en train de te présenter, tu as tout le loisir de le faire. C’est à mon avis, d’ailleurs, une très bonne idée d’aller relire l’article de blog ou le PDF qui accompagne cet épisode.
Une autre règle de vie, la règle de vie numéro 15, elle dit : « Un homme qui reste serein, en dépit de tous les accidents de la vie, montre simplement qu’il sait combien les malheurs possibles de la vie sont terribles et d’une diversité à n’en plus finir. Et par conséquent, il considère le malheur actuel comme une très petite part de ce qui pourrait arriver. Et à l’inverse, celui qui est conscient de ce dernier point et le médite restera constamment serein ».
Là, on dénote un petit peu la partie pessimiste de Schopenhauer. Je te disais tout à l’heure qu’on le considère comme un philosophe pessimiste, donc qui voit la vie un peu de façon négative ou certains diront de manière réaliste. Il y a une citation que j’aime beaucoup qui est : « Un pessimiste, c’est un optimiste qui a de l’expérience ». Donc, on commence tous à être optimiste, à voir les choses de façon positive, mais la vie nous apporte des problèmes et on devient pessimiste. Donc, un pessimiste est un optimiste avec de l’expérience.
Et ce qu’il nous dit dans cette règle de vie, c’est que quelqu’un qui reste serein quand il a un problème, un accident de la vie, un problème, il montre juste qu’il a compris qu’il y a plein de problèmes dans la vie, à n’en plus finir il dit même. Et par conséquent, quand un malheur nous arrive, la personne sereine se dit : « Ce n’est qu’une toute petite partie de ce qui va m’arriver ou de ce qui aurait pu m’arriver ». Il dit que celui qui est conscient de ça, eh bien il restera serein pour toujours.
Selon lui, pour être serein, quand un gros problème nous arrive, il faut garder en tête que plein d’autres problèmes nous attendent et que l’épreuve à laquelle on doit faire face maintenant n’est qu’une toute petite partie des problèmes qui nous attendent. Selon lui, ça aide à rester un peu plus serein. Sacré Schopenhauer quand même. Je pense qu’il y a une part de vérité là-dedans.
La prochaine règle que je voulais te lire, alors je vais te lire… je ne vais pas la lire en entière, celle-là, je vais lire juste le début, c’est la règle 25 qui dit : « Nous devons tous tenter de parvenir à ceci : Considérer ce que nous possédons avec le regard précisément que nous aurions si cela nous était arraché ; qu’il s’agisse des biens, de la santé, des amis, des êtres aimés, de la femme et de l’enfant, la plupart du temps, nous ne sentons la valeur qu’après la perte ».
Alors, c’est une chose qui a été prouvée scientifiquement. Mais en gros, il dit que pour avoir… Et c’est une clé du bonheur, je pense. On nous dit toujours « il faut éprouver de la gratitude », j’en ai parlé dans diverses vidéos déjà et podcasts, « il faut être heureux de ce qu’on a » etc.
Lui, ce qu’il nous conseille de faire pour mieux apprécier ce qu’on a, c’est de s’imaginer à quel point nous serions malheureux si on nous les enlevait. Là-dessus, il parle des biens, donc c’est des objets. Dis-toi, pour éprouver plus de gratitude de vivre dans la maison dans laquelle tu vis ou l’appartement dans lequel tu vis, de te dire : « Waouh ! Qu’est-ce que je serai triste si on me l’enlevait ». Et il conseille de faire la même chose avec ses êtres chers, de s’imaginer quelle tristesse on éprouverait si on perdait un proche, un parent, sa femme, ses enfants etc.
Alors bien sûr, pour ces derniers exemples des êtres humains, c’est plus difficile. On n’a pas besoin d’imaginer le remord pour savoir à quel point on les aime. Mais tu vois l’idée, il recommande clairement, pour évaluer quelque chose, pour considérer la valeur de ce qu’on a, de nous imaginer en train de les perdre. Et ça, c’est quelque chose qui est prouvé scientifiquement.
On sait par exemple que les êtres humains souffrent plus des pertes que des manques de gain. On est par exemple beaucoup plus triste… Ça, il y a eu des expériences scientifiques de faites là-dessus. On est beaucoup plus triste de perdre 100€ que de ne pas gagner 100€ ou on est beaucoup plus triste de perdre 100€ qu’on est heureux de gagner 100€. Ça, c’est des expériences scientifiques qui ont été faites. C’est un petit peu pour ça qu’il nous conseille d’imaginer pour vraiment prendre la mesure de ce qu’on pense de quelque chose ou de quelqu’un, eh bien de s’imaginer en train de le perdre.
Je crois que j’avais noté, oui, une autre règle de vie où là je ne vais lire que la première phrase. Alors, laisse-moi la retrouver. C’est la règle de vie 32. Je la trouve super. C’est un bon moyen de se quitter pour aujourd’hui. Règle de vie 32, il dit : « Les neuf dixièmes au moins de notre bonheur reposent exclusivement sur la santé ». La phrase d’après, c’est : « Car au tout premier chef, la gaieté de notre humeur dépend d’elle ».
Ce que j’aime chez Schopenhauer, c’est la simplicité de ses raisonnements. Il dit qu’en fait pour être heureux, la première chose… alors il dit neuf dixièmes au moins du bonheur, pour lui, c’est la santé, parce que si tu n’as pas la santé, tu ne peux pas être heureux. Si tu as la santé, tout est en ton pouvoir pour être heureux parce que la gaieté et l’humeur dépendent de la santé.
J’avais lu cette règle, c’est pour ça que je l’ai soulignée et que je voulais t’en parler aujourd’hui, j’avais lu cette règle à un moment où j’avais des problèmes, des douleurs, des problèmes d’articulation. Je me souviens très bien, je lisais ce bouquin dans la voiture pour passer une journée super avec ma famille, avec ma femme, mes enfants. J’avais pris une journée pendant laquelle je ne travaillerais pas. Je m’en réjouissais, j’étais super heureux de passer du temps avec eux. Et j’ai eu des douleurs d’articulation. Je ne vais pas te refaire l’historique de ces soucis d’articulation qui sont aujourd’hui résolus, je me sens très très bien. J’en ai parlé dans d’autres épisodes. Mais ce jour-là, j’avais mal.
Et la douleur, ça a fait de cette journée, qui était censée être splendide, eh bien une journée qui n’était pas splendide. J’en garde un bon souvenir parce que j’étais avec ma famille, mais malheureusement, la douleur m’avait gâché un petit peu cette journée. C’est pour ça que je trouve qu’il a raison de dire que, en premier lieu, le plus important pour être heureux, c’est d’être en bonne santé.
Donc, j’espère que ça t’a plu. Si c’est le cas, fais-le savoir, que ce soit par email ou sur les différents réseaux de Français Authentique. Encore une fois, chaque mercredi, on publie sur Facebook, sur les autres réseaux, le lien vers cet épisode, donc tu peux y laisser ton opinion, on lit tous les commentaires. Et si ça te tente, si ça t’intéresse, je pourrais très bien, dans un prochain épisode, te lire d’autres règles de vie, il y en a plein d’autres. Je t’ai dit, il y en a 50. C’est une philosophie que je trouve très intéressante.
N’oublie pas, donc c’est dans la description de l’épisode également, d’aller lire peut-être l’article de blog et le PDF qui accompagne cet épisode pour peut-être aller plus loin. Et bien sûr, n’oublie pas de suivre l’autre lien qui t’emmène vers la liste d’attente de l’Académie Français Authentique, il s’agit de www.francaisauthentique.com/academie, et rejoins la liste d’attente, j’ai vraiment hâte de faire ta connaissance en personne, lors des prochaines inscriptions, le 3 juillet.
Je te dis à très bientôt. Merci de m’avoir accompagné aujourd’hui. Salut !