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Je ne vous souhaite pas bonne chance

Dans cette vidéo je vous explique pourquoi je ne vous souhaite jamais bonne chance.

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Transcription de la vidéo :

Dans la vidéo d’aujourd’hui, je ne vous souhaite pas bonne chance !

Bonjour les amis et merci de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo de Français Authentique. Aujourd’hui, on va parler d’une expression française qui est très utilisée, qu’on entend énormément, qu’on entend à tout bout de champ et qui existe également dans différentes langues mais que je n’aime pas du tout : il s’agit de l’expression « bonne chance » qui signifie « je te souhaite bon courage, je souhaite que tu réussisses quelque chose. » On dit « bonne chance », en général,  pour encourager quelqu’un. Ça existe en Anglais – on dit « good luck », en Allemand on dit « glück » et je suis persuadé que ça existe dans plein d’autres langues. « Bonne chance » est vraiment une expression typique, très utilisée par les francophones et très utilisée dans toutes les langues du monde. Et pourtant, comme je vous le disais, je déteste cette expression et vous ne me verrez jamais – ou très rarement, je ne pense pas que vous puissiez retrouver un commentaire que j’ai écrit et dans lequel j’ai écrit « bonne chance. »

Le mot « chance » a un petit peu la signification que vous avez un sort favorable ; c’est un petit peu comme si ce n’était pas vos actions qui vous apportaient vos résultats, mais un événement extérieur, des conditions extérieures. Par exemple, vous pouvez dire : « J’ai gagné au loto, j’ai eu les sept bons numéros. » – Vous savez, le loto, c’est un jeu auquel vous choisissez des numéros au hasard et un soir, il y a un tirage au sort et certains numéros vont être choisis et si les numéros qui sont tirés au sort correspondent à ceux que vous aviez choisis avant, eh bien, vous avez gagné. Et si vous gagnez au loto, vous dites : « J’ai eu de la chance », vous avez eu un sort favorable. Imaginez que vous tombiez en panne de voiture en montagne et c’est une route où il n’y a personne qui passe et vous êtes seul sans téléphone ou celui-ci ne fonctionne pas parce que vous êtes en pleine montagne. Et si tout d’un coup, une voiture passe et s’arrête, vous dites : « Oh, j’ai vraiment eu de la chance que quelqu’un s’arrête sur cette route qui, normalement, est toujours peu fréquentée. »

Vous voyez donc que la chance est quelque chose qui ne dépend pas de nous, qui vient des événements extérieurs. Par conséquent, quand on dit « bonne chance », je trouve qu’on a tendance à vouloir dire que le résultat que l’on souhaite atteindre ou que notre réussite ne dépend pas de nous, de nos actions, mais du sort, de la chance, des événements extérieurs. C’est pour ça que je n’aime pas du tout cette expression « bonne chance. » Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que je suis obsédé par l’action. Je suis une personne qui adore apprendre, qui adore lire, qui adore m’enrichir, mais je suis obsédé par l’action car je sais que sans action, rien n’est possible. Et je le dis toujours franchement dans tout ce que je fais.

Dans l’introduction de mon livre digital Les quatre pilules pour une vie riche et sans stress, je le dis exactement comme ça : « Oui, dans ce livre, je vais partager avec vous des techniques et des méthodes reconnues pour vivre une vie riche, sans stress. Ce sont des choses que j’ai essayées moi-même, des choses que j’ai lues. Il y a des choses que j’ai appliquées, testées, etc. et je suis sûr que ça fonctionne, par contre je vous dis que sans action, rien ne sera possible. Le fait de lire le livre ne vous fera pas vivre une vie riche et sans stress, mais seulement si vous prenez le temps d’appliquer les principes, le temps d’agir que vous arriverez à obtenir des résultats et à être moins stressé et vivre une vie plus riche. » C’est vraiment l’action qui est la clé ; vous pouvez lire pendant des semaines ou des mois, mais si vous n’appliquez pas, si vous n’agissez pas, si vous attendez d’avoir de la chance, vous n’obtiendrez pas les résultats escomptés.

Il en est exactement de même dans mon cours gratuit Les sept règles de Français Authentique où je vous dis : « Je vais vous donner ma méthode pour apprendre à parler le Français en prenant du plaisir et pour apprendre avec un système d’apprentissage naturel qui est amusant, qui vous rend indépendant et qui a toutes les chances de réussir quel que soit votre niveau. Cependant, je vous dis aussi que pour que ça réussisse, il faudra que vous travailliez et vous allez devoir investir au minimum 30 minutes par jour pour que ça fonctionne. » Donc, ce n’est pas de la chance, c’est du travail et de l’action.

Entre nous, si je vous disais le contraire, ce serait des mensonges et de la tromperie et de la vente mensongère puisque je vous promettrais des résultats sans qu’il y ait d’effort de votre part ; ce serait comme une pilule magique qui vous dirait : « Achetez mon livre, achetez mes cours, vous parlerez Français et vous aurez une vie riche et sans stress. » et ça, ce serait un mensonge puisque effectivement, il faut apprendre et utiliser les bonnes sources, il faut utiliser les méthodes qui fonctionnent, mais l’action reste une part très très très importante.

Encore une fois, je ne suis pas en train de critiquer l’apprentissage ou la lecture – je suis moi-même une personne qui lit chaque jour, qui apprend énormément, qui regarde plein de vidéos YouTube pour apprendre plein de choses, pour essayer de m’améliorer dans mon expression, pour essayer d’améliorer mes vidéos, pour essayer de toujours mieux vous servir, donc je suis convaincu que l’apprentissage et la consommation de contenu sont super importants, par contre ce n’est important et efficace que si vous appliquez ce que vous regardez en vidéo, ce que vous lisez ou le contenu que vous consommez. Je peux lire dix livres sur la production de vidéo, je peux regarder cinq films sur la production de vidéo, je peux regarder 100 vidéos YouTube sur la production vidéo, mais si je ne fais pas moi-même des vidéos pour me rendre compte des angles qu’il faut avoir, de la lumière qu’il faut utiliser, de l’attitude qu’il faut adopter, à aucun moment, je ne progresserai. Donc, l’apprentissage, c’est très bien, mais l’action, c’est encore mieux, c’est encore plus important.

Ce n’est pas en se disant « bonne chance » que ça va marcher. C’est pour ça que je ne compte jamais sur la chance quand je souhaite réussir quelque chose. Je ne me dis pas : « Souhaitez-moi bonne chance, j’espère que j’aurai de la chance. » Ce que je me dis, c’est : « Il faut que j’apprenne, il faut que j’utilise les bonnes choses, il faut que j’utilise les bons outils, il faut que j’utilise les bonnes méthodes, mais il faut que j’agisse. » Et c’est exactement pareil pour vous en Français : si vous utilisez les bonnes méthodes, si vous écoutez chaque jour, si vous répétez et que vous écoutez de nombreuses fois la même chose. Si vous utilisez l’esprit Kaizen, essayez de faire des petits progrès quotidiens et ne pas se dire : « Je ne pratique qu’une fois par semaine le dimanche. » Si vous apprenez sans stress en vous disant : « Je vais me concentrer ou je vais me réjouir de tout ce que je comprends au lieu de stresser sur ce que je ne comprends pas … », si vous n’avez pas peur de faire des erreurs, etc., eh bien, vous  ne pouvez pas échouer, vous arriverez à parler le Français. Ça n’a rien à voir avec la chance, c’est un mélange d’utilisation de bonnes méthodes, de bons outils et d’actions.

Souvent, quand on voit une personne à succès, on se dit : « Ah, j’aimerais vraiment être comme elle. » Quand on voit Zinedine Zidane jouer au foot, si on entend Mozart jouer du piano, si on regarde un comique tel Gad Elmaleh à la télévision et qu’on l’entend faire des supers blagues … Si on voit à la télévision Michael Phelps nager, on se dit : « J’aimerais vraiment être comme eux, ils ont de la chance. » C’est une chose que beaucoup de monde dit ou pense sauf que ce qu’on n’a pas tendance à voir, c’est toutes les heures d’entraînement, tous les efforts, tous les sacrifices qui ont été faits par ces personnes-là et toutes les autres personnes qui ont du succès pour arriver là. Je suis en train de lire la biographie de Michael Phelps et c’est hallucinant de voir le nombre d’heures de natation, le nombre d’heures d’entraînement qu’il avait, le nombre de sacrifices qu’il a faits. Tout ce qu’il a fait en termes d’action pour arriver là. Et c’est la même chose pour toutes ces personnes qui réussissent des choses extraordinaires.

Ne vous dites donc pas : « Ils ont de la chance. » ou : « J’aimerais être comme eux, ils ont de la chance. » Ne comptez pas sur la chance, ne comptez pas sur le fait que quelqu’un vous dise « bonne chance », vous devez agir et agir de façon focalisée et travailler dur pour réussir. Excusez-moi si j’enfonce une porte ouverte en vous disant tout ça, mais je vois tellement de personnes qui parlent de chance quand, en fait, elles devraient parler de travail que je me disais que ce serait intéressant de faire cette mise au point. Et si vous ne savez pas ce que veut dire « enfoncer une porte ouverte », je mettrai un petit lien – j’ai fait un podcast sur le sujet il y a quelques temps.

Vous verrez que quand je réponds à un de vos commentaires sur Facebook ou sur YouTube – profitez-en peut-être pour m’en laisser un au sujet de cette vidéo ou autre – je ne marque jamais « bonne chance » parce que, pour moi, « bonne chance » n’incite pas à l’action mais au fait d’être passif et attendre que la chance nous sourit pour nous faire atteindre le résultat. Ce que je vous mets toujours, c’est « bon courage » parce que vous allez avoir besoin de courage pour atteindre vos objectifs. J’espère que personne ne va me ressortir un vieux commentaire dans lequel j’aurais mis « bonne chance » – je ne pense pas que ce soit arrivé – mais vous savez, on n’est jamais sûr de rien et peut-être qu’un jour dans ma fatigue, parmi les milliers de commentaires auxquels j’ai répondu, j’ai peut-être écrit une fois « bonne chance. » Si c’est le cas, ne le remettez pas devant tout le monde, je mets toujours « bon courage » et jamais « bonne chance ».

Avant de vous quitter, je voudrais vous donner une expression ou un mot synonyme de l’expression « bonne chance », non pas que je vous encourage à l’utiliser, bien au contraire, c’est quelque chose qui s’utilise dans un cadre bien précis et je le partage juste avec vous juste pour que vous compreniez, mais je ne vous recommande absolument pas de l’utiliser parce que ça fait partir du langage vraiment très familier – c’est même grossier – et il s’agit du mot « merde ». C’est un mot très familier – encore une fois, je ne vous recommande pas de l’utiliser, je vous le dis juste pour que vous le compreniez. Le mot « merde », ça veut dire « excréments » (ce sont les déchets d’une personne) et quand parfois on ne veut pas dire bonne chance et qu’on veut utiliser un synonyme, on dit « merde » et « merde » voulant dire dans ce cas « bonne chance. » – il ne faut pas le dire ! Dans tous les cas, vous ne m’entendrez jamais vous dire ni « merde » ni « bonne chance » puisque je vous dis « bon courage » parce que j’ai envie que vous agissiez pour apprendre à parler le Français en prenant du plaisir.

Voilà pour aujourd’hui ; j’espère que cette vidéo vous a plu. On est encore dans une phase de transition où je publie deux vidéos par semaine plus un podcast et je suis très content de le faire même si c’est du boulot, de l’action. Je suis très content de voir que vous aimez ça, le nombre de vues et de commentaires est super ; j’ai beaucoup de pouces bleus, de pouces en l’air, ce qui m’encourage à continuer et je voulais tout simplement vous dire merci de me rejoindre et de me regarder tous les mardis et vendredi. Sur ce, je vous souhaite bon courage dans votre apprentissage du Français. Et pas bonne chance ! 😉

Bonne chance ! Non ! Bon courage ! 😀