10 Jan Rigoureux, mais flexible
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Transcription de l’épisode :
Eh bien salut et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de Marchez avec Johan, le podcast hebdomadaire dans lequel on parle à la fois d’apprentissage du français ou en tout cas je mets à ta disposition du contenu en français authentique et bien sûr un podcast dans lequel tu peux améliorer ta vie ou en tout cas entendre des choses qui peuvent t’inspirer et/ou t’aider à progresser.
Avant de passer au contenu… On va parler discipline et flexibilité aujourd’hui, donc deux choses qui sont pas forcément compatibles, qui ne marchent pas forcément ensemble, mais tu vas comprendre pourquoi je te recommande d’être à la fois discipliné et flexible.
Mais avant tout ça, j’aimerais t’inviter à rejoindre l’Académie Français Authentique. Les inscriptions sont ouvertes alors qu’elles sont fermées 90 % de l’année. Tu as un lien dans la description, c’est www.francaisauthentique.com/academie-ouverte, et le lien est dans la description. Donc les inscriptions ferment dans quelques jours. Elles sont ouvertes pour quelques jours. Ce sera un plaisir d’y faire ta connaissance en personne.
Commençons cet épisode en parlant de discipline. La discipline, c’est, à mon sens, quelque chose qui est indispensable pour réussir. Quand on est discipliné, c’est qu’on a la capacité de faire des choses qu’on n’a pas forcément envie de faire.
Par exemple, dans le cadre de ma vie aussi bien personnelle que liée à Français Authentique, j’ai toujours eu une grande discipline en termes d’enregistrement de contenu. Depuis que j’ai créé Français Authentique en 2011, il y a du contenu toutes les semaines. Aujourd’hui, il y en a tous les jours, mais à une époque, il y en avait une fois, deux fois par semaine, et ça fait 12 ans. Donc c’est vraiment là on parle de choses liées à la discipline, c’est-à-dire qu’il y a eu, sur les 12 dernières années, des moments pendant lesquels j’avais pas envie parce que j’étais fatigué ou stressé ou que j’avais trop de choses à faire, mais je l’ai toujours fait. C’est de la discipline.
La discipline, ça va être de lire tous les jours. Parfois on n’a pas totalement envie. Même si c’est une activité que j’aime tellement et qui est tellement intégrée à ma vie que je le fais avec plaisir, mais parfois on peut ne pas avoir envie. Parfois on n’a pas envie de faire du sport. Parfois, en termes de nutrition ou souvent, on va plutôt avoir envie de manger quelque chose qui est bon au goût mais mauvais pour notre santé plutôt que l’inverse. La discipline, ça peut être aussi sur le fait de travailler dur. Des fois, on n’a pas envie. Il faut se discipliner pour travailler dur, pour être ponctuel aux rendez-vous etc.
Donc tout ça, c’est des choses qu’il faut faire, que nous devons faire, mais que nous n’avons pas toujours envie de faire. Ça, c’est vraiment lié à la discipline et elle est, à mon sens, vraiment indispensable pour réussir.
Une discipline extrême, par contre… C’est toujours la même chose hein, une chose qui est bonne, quand on en fait trop, eh bien ça devient mauvais. Une discipline extrême, c’est source de stress. Discipline extrême = stress extrême et ce n’est pas tenable sur le long terme.
Par exemple, en termes de stress, pendant longtemps, je tenais à tout prix à ce que ma famille et moi soyons ponctuels. Être ponctuel, c’est arrivé à l’heure. Et quand je suis seul, j’arrive à l’heure, j’ai pas de problème ; avec la famille, c’est plus compliqué, avec les enfants etc. Et le fait de vouloir à tout prix être ponctuel, eh bien ça me stressait énormément. Je voulais aussi que nous ayons une grosse organisation, un gros rangement. Je ne voulais pas qu’il y ait d’objets qui trainent, de jouets ou autres objets qui trainent dans le salon.
Et je me suis aperçu qu’il fallait lâcher prise et que pour ces choses-là, qui ne dépendaient pas que de moi, il était indispensable d’être flexible, faire au mieux, mais ne pas chercher à tout maîtriser. Donc aujourd’hui, si je suis seul, je suis ponctuel, c’est sûr. Mon bureau à moi, il est rangé, il y a pas de choses qui trainent. Tout ce que je peux faire, moi, je le fais, mais tout ce qui ne dépend pas de moi, j’essaie de l’influencer, mais je suis flexible. Et ça, c’est vraiment vraiment une clé en fait, parce que sinon on est stressé, on est malheureux à toujours vouloir imposer une certaine discipline à tout le monde et se sentir mal quand cette discipline n’est pas remplie à 100 %, c’est vraiment contreproductif.
Un autre exemple, qui ne dépend cette fois pas des autres, c’est l’organisation. J’ai toujours aimé faire évoluer, optimiser mes systèmes d’organisation personnels, que ce soit sur les fichiers, ma façon de m’organiser. Et parfois je vais revoir un système complètement et je veux que tout soit parfait.
Donc si je change d’outil, je vais vouloir prendre tout ce que j’avais dans un ancien outil pour le remettre dans le nouveau et je n’accepte pas qu’il y ait deux endroits, je veux faire les choses parfaitement, je perds des heures et des heures et des heures, alors que la meilleure solution c’est d’être bien sûr discipliné, précis, rigoureux, mais flexible et d’accepter d’avoir un système principal et de conserver quelques infos dans un autre système, par exemple.
C’est pas le plus élégant, c’est pas le plus rigoureux, mais c’est clairement le plus efficace et le moins chronophage. Quelque chose de chronophage, c’est quelque chose qui nous coûte beaucoup de temps.
Il en va de même pour le perfectionnisme. Dans plein de contenus, j’étais trop perfectionniste. Je préparais les contenus pendant des heures, alors que c’est OK d’être spontané. Le fait de trop me préparer, c’était parce que j’avais peur de faire des erreurs de me tromper, et du coup je passais plus de temps que nécessaire, alors qu’en étant plus spontané, eh bien ça marche aussi.
Il faut accepter qu’assez d’efforts c’est assez, c’est suffisant d’en faire assez. On n’a pas besoin de chercher à en faire toujours plus. Il y a dans tous les cas ce qu’on appelle le rendement décroissant, c’est-à-dire que je sais pas si tu veux préparer un contenu par exemple, les 30 premières minutes que tu vas investir, il va y avoir beaucoup de rendement, beaucoup de retour, parce que pendant ces 30 minutes, tu vas avoir les meilleures idées.
Après, si tu rajoutes 30 minutes, eh bien tu vas créer beaucoup moins, parce que ce qui est le meilleur, tu l’as déjà créé les 30 minutes d’avant. Donc la deuxième demi-heure, les deuxièmes 30 minutes te rapportent beaucoup moins que les premières. Et plus tu ajoutes de temps, moins le rendement est élevé, moins tu obtiens de choses avec ça. Donc si tu passes 2 heures, les 10 dernières minutes, elles ne servent quasiment plus à rien. C’est ce qu’on appelle le rendement décroissant. Il faut trouver l’équilibre.
Pour ça, il y a des outils qu’on appelle… par exemple, un des outils, c’est la loi de Pareto, 80/20, qui nous dit qu’en gros 80 % de nos résultats proviennent de 20 % de nos efforts. Donc il faut vraiment se focaliser sur le plus important.
Mais le sens vraiment de mon message d’aujourd’hui, la chose que j’ai envie de partager avec toi, la grande clé, c’est qu’il faut trouver un équilibre entre d’un côté les règles et la discipline… Je suis quelqu’un de très discipliné, j’aime avoir des règles strictes, par exemple me lever à 5 heures 30 pour ma routine etc. Donc ça, c’est la première partie. Mais de l’autre côté, super important, il faut chercher la simplicité et la flexibilité, parce que sans ça, on est obligé de se forcer et on ne peut pas se forcer sur le long terme. C’est impossible.
Si tu essaies de te forcer, forcer, tout le temps, d’être tout le temps discipliné, de tout le temps compter sur la discipline, il arrivera un moment où ça ne fonctionnera plus. Ça peut être dans 3 mois, 6 mois, un an, 2 ans. Mais si tu veux faire quelque chose vraiment sur le long terme, il faut que ce soit simple et que tu sois flexible.
Alors bien sûr, l’équilibre, il est complexe à trouver, parce que c’est très facile de trouver l’excuse de dire : « Ben moi, je vais essayer d’être flexible et de faire des choses simples, donc du coup je perds toute ma discipline ». Bien sûr, c’est un risque, c’est vraiment un équilibre qui est très très difficile à trouver. Je ne suis pas encore sûr d’avoir trouvé l’équilibre parfait.
Je parle souvent ces derniers temps, on en a parlé il y a quelques semaines encore, de rendre ma vie plus simple. Donc c’est que quelque part, je n’ai pas encore trouvé l’équilibre parfait, mais j’y travaille. Et vraiment je t’invite à te demander comment tu peux trouver le meilleur équilibre entre discipline et simplicité, entre avoir des règles strictes et être flexible.
Je vais te donner un dernier exemple en ce qui concerne l’alimentation. Pendant un moment, j’ai voulu faire ce qu’on appelle le jeûne intermittent, c’est-à-dire en gros, pendant 12 heures, tu ne manges pas. Donc tu vas prendre, je crois, en gros, ton dernier repas à 20 heures le soir et tu ne manges pas avant… Non, c’est pas ça, c’est pas 12 heures, je dis une bêtise, c’est 16 heures, c’est ça. Tu manges pendant 8 heures, et pendant 16 heures, tu ne manges pas. Donc si tu prends ton dernier repas à 20 heures, ça veut dire que tu vas pas remanger avant le lendemain midi, tu vas pas manger la matinée.
J’avais vu que c’était probablement bon pour la santé, donc j’ai voulu me forcer. J’ai compté sur la discipline pour le faire, et c’était trop difficile en fait. Ça consommait beaucoup de discipline, ça consommait beaucoup d’énergie, donc je n’arrivais pas vraiment à le faire sur le long terme. J’arrivais à me forcer, parce que j’ai une bonne discipline, mais sur le long terme, c’était vraiment difficile parce que ça m’enlevait beaucoup de motivations et c’était contreproductif d’avoir une règle trop stricte.
Par contre, à un moment, j’ai voulu réduire la viande. On est toujours dans l’alimentation, mais en gros, je sais que la viande c’est pas très bon pour moi, je le sens. Quand je mange de la viande, notamment de la viande rouge, je la digère mal, c’est pas très bon pour moi etc. Il y a des raisons éthiques aussi, mais en tout cas j’ai voulu limiter la viande.
Et je me suis dit : « Plutôt que de devenir végétarien », qui est quelque chose de très difficile à faire. Je dis pas que c’est impossible, mais ça demande une grande grande discipline et ça crée beaucoup de problèmes. Par exemple, si je vais chez mes parents et que ma maman me cuisine de la viande, j’ai pas envie de lui dire : « Ben non, je mange pas », par exemple.
Donc j’essaie de… ou j’ai mis en place quelque chose qui s’appelle « être flexitarien ». Donc t’es un peu végétarien, c’est-à-dire tu ne manges pas vraiment de viande, mais t’es flexible. C’est-à-dire que si tu en manges une fois, eh bien c’est pas grave. Et pour moi, ça fonctionne bien. À la maison, ma femme sait que… et mes enfants ils se moquent de moi d’ailleurs avec ce terme « flexitarien », mais ils savent qu’à la maison je vais pas manger de viande. Par contre, si on va dehors, à l’extérieur, et qu’une fois au restaurant j’ai envie de manger un peu de viande ou si je suis invité quelque part, je le ferai.
Et je trouve que cet exemple, en tout cas pour moi… Bien sûr, certains vont dire : « non, mes convictions personnelles font que je ne mange pas de viande » ou alors « la viande est très mauvaise pour moi et je n’en mange pas », donc ça c’est possible aussi, mais dans mon cas particulier, c’est le meilleur compromis entre discipline d’un côté et flexibilité de l’autre.
Donc voilà ce que je voulais partager avec toi aujourd’hui. J’espère que ça t’a plu. Et je t’invite à suivre le lien dans la description pour rejoindre l’Académie Français Authentique, www.francaisauthentique.com/academie-ouverte. J’ai hâte de faire ta connaissance en personne. Les inscriptions ferment dans quelques jours.
Merci de m’avoir suivi et à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez avec Johan. Salut !