30 Août Ne te laisse pas surprendre
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Transcription de l’épisode :
Salut et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de Marchez avec Johan. C’est un plaisir de t’avoir avec moi aujourd’hui pour cet épisode, comme d’habitude, de développement personnel. Et aujourd’hui, on va parler de la surprise. Tu l’as vu, le titre de cet épisode, c’est « ne te laisse pas surprendre ». Tu vas voir que cet épisode est très pratique, c’est quelque chose qu’on peut utiliser vraiment dans sa vie quotidienne et c’est ce que j’aime faire dans ce podcast, présenter des petites astuces ou des petits enseignements qui font la différence. Tu as rarement des astuces magiques, tu n’as jamais des astuces magiques, mais tu as plein de petites astuces qui peuvent vraiment t’aider à améliorer ta vie, tout simplement.
Avant de passer au contenu, j’aimerais te demander de prendre quelques instants pour laisser une note, pour laisser 5 étoiles à ce podcast quelle que soit l’application que tu utilises, que ce soit sur Apple Podcast ou sur Android ou même sur l’application mobile gratuite de Français Authentique. Si tu prends 2 minutes pour laisser 5 étoiles, ça nous fera évidemment très très plaisir.
Alors ce que je te disais, c’est que cet épisode, ça va être une incitation, un encouragement à la préparation afin de ne pas être surpris, savoir où on va en fait, avant de démarrer quelque chose, savoir les choses positives qui nous attendent mais aussi avoir en tête les choses négatives.
Et pour illustrer ça, je vais prendre une citation du philosophe stoïcien Épictète. Donc ça fait de l’ordre de 2.000 ans que cette citation a été écrite ou en tout cas a été prononcée et je vais te la dire. Je la trouve très pratique et elle parle d’elle-même. Donc Épictète nous a dit : « Si tu vas dans les bains publics, souviens-toi qu’il y a des gens qui éclaboussent, qui bousculent, qui insultent et qui volent. Ne sois pas surpris que cela se produise ».
Alors encore une fois, c’est amusant, parce que quand tu vois la façon dont on nous enseigne la philosophie au lycée, aujourd’hui, et quand tu lis cette citation, tu vois qu’il y a vraiment quelque chose qui a été manqué, à mon avis, dans notre enseignement, parce que moi j’aurais préféré… Alors je fais une petite parenthèse. Mais quand on m’a enseigné la philosophie en terminale, au lycée, j’aurais préféré qu’on me parle de choses comme celles-là plutôt que de choses archi-théoriques, des biographies etc. Mais ça, c’est un autre sujet. En tout cas, c’est très pratique, ça.
On est souvent tous un peu naïfs quand on démarre une activité et on va s’offusquer de certaines choses. C’est exactement ce que dit Épictète. À leur époque, quand ils allaient dans les bains publics, donc ils allaient se baigner avec d’autres personnes, eh bien il y avait des gens déjà qui ne faisaient pas attention et qui éclaboussaient les autres, pendant que quelqu’un était tranquille, qui, eux, ne faisaient pas attention et mouillaient, envoyaient de l’eau sur les autres, les éclaboussaient. Il y avait des gens qui ne voulaient pas attendre et qui, au lieu d’attendre 3 secondes que quelqu’un passe, eh bien les bousculaient, leur mettaient des coups d’épaule, il y avait un contact entre leurs corps, les insultaient même en se plaignant et en disant des choses grossières. Il y avait même des voleurs.
Et tout ça, en fait, le message d’Épictète, c’est que ça fait malheureusement partie de l’expérience, ça fait partie de l’expérience d’aller dans les bains publics. Et souvent, on a tendance à se dire : « Bah je vais aller aux bains publics » et on ne se focalise que sur le positif, donc je vais dans de l’eau, de préférence de l’eau chaude, et je vais être très bien, ça va être super, je vais me détendre, il n’y aura pas de bruit. On a une version idéalisée de ce que sont en fait les bains publics, même si aujourd’hui on va rarement dans les bains publics. On peut aller dans les thermes pour se détendre. Mais l’idée, c’est de se dire : « il ne faut pas idéaliser quelque chose ».
Quand on part en voyage, on a tendance à ne voir que le positif. On se dit : « ah bah tiens, c’est cool, je vais prendre l’avion et puis je vais arriver là-bas, je vais visiter cette chose et je vais visiter ce monument, je vais faire ça, je vais aller au restaurant » et on ne voit finalement ou on ne pense qu’aux choses vraiment à 100 % positives.
Et on oublie l’attente à l’aéroport, on oublie que quand on va arriver à la douane, peut-être qu’il n’y aura pas assez de personnel et qu’on va devoir passer une heure à attendre, peut-être qu’on va tomber sur un douanier qui sera pas sympa avec nous. Peut-être que dans l’avion la personne qui sera juste devant nous va mettre son siège, va reculer son siège et prendre tout notre espace. Peut-être qu’il y aura quelqu’un dans l’avion juste à côté de nous qui nous bousculera et qui viendra sur notre espace. Peut-être qu’il y aura plusieurs enfants qui vont crier pendant tout le voyage.
Tout ça, on n’y pense pas en fait. On idéalise la situation et on ne se dit pas : « Ben malheureusement, qui dit voyage dit choses positives mais dit aussi ennuis, choses négatives qui arrivent en même temps ».
Quand on va faire ses courses au magasin, on ne se dit pas : « tiens, je vais peut-être rencontrer des gens qui vont essayer de prendre ma place à la caisse », quand on fera la queue. Quand on va se promener en forêt, comme je suis en train de le faire actuellement, on se dit pas : « tiens, il y a des moustiques qui risquent de me piquer ». On s’offusque quand ça arrive. Et je prenais l’exemple récemment, ‘fin il y a quelques semaines déjà, dans un podcast du fait que parfois les gens sont sans-gênes et que toi tu vas à la plage pour te détendre pour regarder la mer et lire un peu et que certaines personnes juste à côté de toi mettent la musique.
Tout ça en fait, il faut s’y préparer. Alors, ça veut pas dire qu’il faut devenir noir et très négatif et ne voir que les inconvénients de la vie, mais il ne faut pas se laisser surprendre. C’est ça, le message, c’est qu’il faut voir les choses comme étant des ensembles et on ne peut pas avoir de positif sans avoir un peu de négatif. Malheureusement, c’est comme ça, c’est la vie, c’est un ensemble, c’est un tout et on ne peut pas avoir l’un sans l’autre.
Donc en faisant ça, vraiment… c’est pour ça que je trouve que c’est très très pratique comme état d’esprit… en faisant ça, eh bien ça nous permet d’éviter la surprise. Et bien souvent, c’est elle qui stresse. Ce qui nous stresse, c’est pas forcément la personne qui va nous éclabousser, c’est la surprise. Ce qui nous stresse, ce qui nous énerve, ce qui nous irrite, c’est la surprise. Et il est difficile d’être énervé, d’être irrité ou d’être stressé par une chose qu’on attendait. Si on sait que ça va arriver, on n’est pas énervé.
Là, par exemple, je suis en train de me promener. Avant de partir, j’ai vu que le ciel était très gris et je sais qu’il va pleuvoir ou je me doute qu’il va pleuvoir, j’y suis préparé. Donc si les premières gouttes commencent à tomber sur moi pendant que j’enregistre ce podcast, je serai pas stressé, je serai pas énervé, je serai pas irrité. Je me dirai : « Bah oui, tiens, je le savais, je savais qu’il allait pleuvoir et il pleut ». Donc au final, s’il ne pleut pas, tant mieux, j’aurais été préparé et je n’aurais pas eu besoin de cette préparation, mais c’est pas grave.
L’idée, c’est vraiment d’avoir cet état d’esprit sans tomber dans le négativisme. Je t’invite pas à être super négatif et à penser qu’à des choses justement négatives, je ne t’invite pas non plus à tomber dans la passivité. Savoir qu’on va être éclaboussé et bousculé dans les bains publics ne veut pas dire qu’on doit être passif et tout accepter. Savoir que des gens vont essayer de prendre notre place dans les files d’attente ne veut pas dire qu’il faut l’accepter et qu’il faut se laisser dépasser. On n’est pas là pour être passif, mais on est là pour être préparé. On a le pouvoir de se protéger, mais le mieux, pour pouvoir le faire, c’est d’être prêt, d’éviter la surprise.
C’est un peu comme dans la fable de La Fontaine, La cigale et la fourmi, où la fourmi elle se prépare. Elle sait que l’hiver va venir et elle se prépare en conséquence, contrairement à la cigale. Eh bien là, c’est pareil. La fourmi, elle a pas envie d’être prise au dépourvu comme la cigale. La cigale, elle danse tout l’été, elle s’amuse, elle ne se prépare pas, et quand il n’y a plus de nourriture, quand il fait froid, elle souffre, elle souffre parce qu’elle n’était pas préparée. Et nous, on veut être comme la fourmi, on veut être préparés.
Il y a une autre citation d’un autre philosophe stoïcien, lui aussi, que j’apprécie beaucoup et qui va un peu dans le même esprit même si elle est un peu plus globale, il s’agit de Marc Aurèle, donc philosophe stoïcien, lui aussi, dans son ouvrage, Pensées pour moi-même. En anglais, le livre s’appelle Meditation. Et donc c’est un livre dans lequel Marc Aurèle raconte ou se donne des enseignements. C’est une sorte de journal qu’il a écrit pour lui mais qu’on lit encore 2.000 ans après parce qu’il est plein de sagesses. Et je te lis juste un tout petit passage, c’est vraiment juste un tout petit morceau d’un paragraphe, parce qu’il le détaille après, mais en tout cas je te lis juste le début qui correspond à ce qu’on est en train de dire.
Marc Aurèle nous dit : Dès l’aurore, dis-toi par avance « je rencontrerai un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un insociable etc. » Donc Marc Aurèle se dit à lui-même « prépare-toi ». Quand il dit « dis-toi », il se parle à lui-même, parce que ce livre, Pensées pour moi-même, sont des méditations, donc il se parle à lui-même.
Et il se dit : « Quand je me lève le matin… » il était empereur romain… et il se dit : « Je vais rencontrer des gens très difficiles, ça va être très difficile d’avancer avec eux. Certains seront indiscrets, ils voudront tout savoir ; d’autres seront ingrats, c’est-à-dire qu’ils ne seront pas reconnaissants de ce qu’on fait pour eux ; d’autres seront insolents, c’est-à-dire qu’ils vont nous couper, ils vont nous interrompre, nous couper la parole ; d’autres seront fourbes, c’est-à-dire qu’ils seront malins et qu’ils vont essayer par des moyens plutôt malhonnêtes d’obtenir des choses de nous ; d’autres seront envieux, c’est-à-dire qu’ils voudront notre place ou ils voudront nos avantages sans prendre nos inconvénients ; d’autres seront insociables, c’est-à-dire non souriants, plutôt désagréables ».
Tu vois, c’est le même esprit de préparation qui animait l’empereur romain que celui que préconise Epictète quand il va aux bains et celui que je te préconise quand tu pars en voyage par exemple.
Donc voilà ce que je voulais te proposer aujourd’hui. Et je ne m’y étais pas trompé, les premières gouttes de pluie arrivent et, tu vois, je ne suis pas surpris. Je ne suis pas surpris parce que je savais qu’en allant me balader, je risquais d’être mouillé. Donc cette expérience de marche, ce qui est positif, a un côté négatif, qui est la pluie. Et je le savais, je m’y suis préparé, et je ne suis ni surpris ni agacé par cela.
Merci de m’avoir suivi. Si tu as apprécié, encore une fois, prends vraiment quelques instants pour aller mettre une petite note ou un petit commentaire au podcast de Français Authentique, ça nous aide beaucoup. Merci de ta confiance et on se retrouve très bientôt pour du nouveau contenu de Marchez avec Johan. Salut !