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Ne cherche pas à réfléchir quand…

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut, cher ami ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. C’est un plaisir pour moi de t’accueillir pour ce nouvel épisode, de passer ces 15 minutes avec toi, environ, les 15 prochaines minutes, même si là j’ai des moustiques qui m’embêtent aujourd’hui. Je suis en train d’enregistrer sur un chemin, comme d’habitude, et il y a quelques moustiques qui viennent m’embêter. Donc, si tu m’entends taper, ne t’inquiète pas, j’essaie juste de chasser les moustiques.

Aujourd’hui, on va parler de réflexion, de prise de décision, et on va parler du moment dans lequel il ne faut pas chercher à réfléchir, il ne faut pas chercher à prendre de décision. Et je peux déjà, d’entrée, dès le début de ce podcast, demander quel est, à ton avis, le mauvais moment pour réfléchir. Quand est-ce que c’est une mauvaise idée de réfléchir ou de prendre une décision ? Je te laisse réfléchir un petit instant quand j’arrive, ‘fin quand je marche. Réfléchis 2-3 secondes. Quand est-ce que c’est un mauvais moment, que c’est une mauvaise idée de réfléchir ? Je te laisse quelques secondes pour réfléchir.

Alors, je sais pas ce que tu as répondu, je sais pas. Tu peux te demander quand est-ce que tu as pris tes plus mauvaises décisions, si tu n’arrives pas à trouver. Et à mon avis, si tu es comme moi et si tu es comme la majorité des humains, des homo sapiens, eh bien tu as répondu : « quand j’étais stressé en fait, quand j’avais des émotions négatives, quand j’étais stressé, c’est à ces moments-là où j’ai eu du mal à bien réfléchir, à bien penser, à prendre de bonnes décisions ».

Et en fait, c’est normal. Quand on est stressé, la partie rationnelle de notre cerveau, la partie avec laquelle on raisonne, je crois que c’est le néocortex que ça s’appelle, eh bien elle est mise en arrière-plan, ça veut dire que le sang qui circule pour amener de l’oxygène à des zones du cerveau, qui sont celles dont il a besoin tout de suite, eh bien ce sang il va être détourné de cette partie néocortex vers les régions du cerveau qui sont liées à nos émotions.

Donc, c’est-à-dire que notre cerveau, de par sa conception, de par son design, il est fait pour d’abord alimenter les régions, les zones émotionnelles, et ensuite seulement, les zones avec lesquelles on raisonne, parce que les zones avec lesquelles on raisonne sont beaucoup plus gourmandes en énergie et parce que bien souvent, quand on était dans un environnement dans lequel on devait survivre, eh bien il fallait plutôt agir sur l’émotion. C’est la fameuse… le fameux état de combattre, se sauver ou s’arrêter. Fight or flight or freeze, comme disent les Anglosaxons. Donc, si on se bat, soit on se sauve, on s’enfuit, soit on s’arrête. Et ces réponses-là émotionnelles, eh bien elles prennent le dessus sur la raison, sur la réflexion.

Et c’est exactement pour cette raison que, depuis des millénaires ou probablement avant, mais en tout cas depuis quelques millénaires qui sont dans l’histoire écrite, eh bien il y a toujours eu ce combat entre la raison et les émotions. C’est une des grandes constantes par exemple des philosophes stoïciens dont je parle souvent, qui pensaient que, pour avoir une belle vie, pour être heureux, il fallait maîtriser ses émotions via la raison. Et bien qu’ils aient un certain nombre d’enseignements, de techniques, d’écrits qui m’aident beaucoup à le faire, eh bien ils n’ont jamais réussi à trouver vraiment la clé finale, parce que les émotions combattront, ‘fin seront toujours plus fortes que la raison, toujours.

Si… je sais pas, quel exemple on pourrait prendre ? Si tu perds un proche et que ce proche souffrait, il avait une maladie grave, par exemple, et il souffrait, et que cette personne décède, d’un point de vue purement logique, purement raison, on devrait se dire : « Ben c’est bien. Cette personne était âgée, elle souffrait beaucoup, c’est bien, c’est une bonne chose qu’elle soit décédée ». Et pourtant, on va très rarement raisonner comme ça. Souvent, on va le dire pour se rassurer, mais au fond de nous, les émotions seront tellement fortes qu’on sera très triste d’avoir perdu cette personne, alors que logiquement, d’un point de vue raison, c’était la meilleure chose dans ce cas donné, par exemple.

Donc, on voit bien que les émotions dominent toujours la raison et c’est, encore une fois, comme ça que notre cerveau est fait et comme ça qu’il a été conçu. Donc, quand on est stressé, qu’on a plein d’émotions négatives, eh bien c’est pas un bon moment pour réfléchir.

Et je lisais récemment une citation d’Harry Brown. Alors, c’était un… Moi, je le connais en tant qu’écrivain, mais je pense qu’il a fait d’autres choses. Harry Brown, c’était un écrivain américain entre autres, mais il a écrit sur la finance, sur l’investissement, sur plein de choses sympas, très intéressantes. Et une de ses phrases, c’était : « Quand tu ressens des émotions fortes telle la colère, la haine ou l’excitation, ta capacité de penser est généralement faible ». Alors, c’est une mauvaise citation… pardon, une mauvaise traduction probablement de cette citation, que j’ai lue en anglais, mais tu comprends l’idée. Il nous explique, comme le faisaient les stoïciens, eh bien qu’on ne peut pas vraiment réfléchir, on ne peut pas réfléchir correctement quand on est stressé ou que les émotions sont fortes.

Donc, moi, ce que j’essaie de faire, parce que ça veut pas dire qu’il faut être passif, mais ce que j’essaie de faire… Ça m’est arrivé récemment, j’ai eu un stress, ‘fin une période de stress lié à une technique. Donc, ça concerne Français Authentique, mais c’est technique. Donc, c’est pas forcément utile que je te donne tous les détails. J’ai eu un moment de stress et je devais, donc, trouver des solutions, comment on va résoudre ce problème technique un petit peu délicat et qui me stresse beaucoup, parce que les membres qui étaient touchés, c’était des membres qui payaient un abonnement à l’académie, donc, comment faire pour qu’eux ils n’aient pas une mauvaise expérience et que tout fonctionne bien.

Et donc, la première chose que je fais, c’est j’attends. Je me dis pas : « Vite, prends un stylo, réfléchis », non, je me dis : « Attends, souffle. Donc, tu attends un peu, tu respires, tu vas marcher ». C’est littéralement ce que je fais, je sors, je dis à Céline : « Je dois sortir un peu là, je dois réfléchir, je dois penser ». Voilà, je sors. Le fait de se mettre en mouvement, de réfléchir, ‘fin réfléchir pas trop au début justement, mais de se mettre en mouvement, de respirer, d’attendre, eh bien ça permet déjà de… tu vois, de faire en sorte que notre cerveau rationnel reprenne le dessus, donc, que l’oxygène il arrête d’aller dans la partie émotionnelle du cerveau, mais qu’il vienne dans la partie rationnelle en fait. L’idée, c’est de prendre de la perspective pour limiter les émotions et pour gagner en clarté, pour avoir les idées plus claires, tout simplement. Ça, c’est important.

Donc, je fais ça, je marche. Alors, j’essaie de rien mettre sur les oreilles. Parfois, je mets juste le casque avec mode réduction de bruit. Ça dépend où je suis, mais s’il y a des voitures autour, je mets le casque, je marche et j’essaie de pas forcément réfléchir à une solution, mais je respire. J’essaie de penser long terme parce que c’est toujours la chose à faire hein. Je me dis : « Bon, on pense long terme. Qu’est-ce que je penserais de ce problème dans un jour, dans une semaine, dans un mois, dans un an ? » Et 9 fois sur 10 en fait, ce problème, il va me stresser une journée ou une semaine. Donc, des fois, je me dis : « Ah oui, demain, j’y penserai. Dans une semaine, ce sera encore compliqué. Dans un mois, ce sera résolu. Dans un an, ce sera oublié ». Donc, j’essaie de gagner de la perspective comme ça en pensant long terme.

Je suis ensuite… Quand je rentre, je prends mon journal et je suis un petit process que j’ai lu dans un livre de Dale Carnegie, Comment se libérer du stress et des soucis, où je me pose en fait quelques questions. Je me dis : « Pourquoi je m’inquiète ? » parce que la première des choses, c’est quand même de définir clairement quel est le problème. On ne peut pas résoudre un problème qu’on n’a pas défini. Donc, voilà : « Pourquoi je m’inquiète ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Ensuite : « Quel est le pire qu’il puisse arriver ? » Donc, je sais pas, ça peut être dans l’exemple que j’ai pris tout à l’heure eh bien que ces personnes membres de l’académie n’ont pas accès à leur contenu ou qu’ils décident de se désabonner ou… voilà. J’essaie d’imaginer quel pourrait être le pire.

Ensuite, je l’accepte, mais je l’accepte vraiment, sincèrement. Je me dis : « Ben OK, ils ont perdu leur accès, ça les a énervés, ils ont quitté l’académie. C’est comme ça, je peux plus le changer, donc, je l’accepte ».

Une fois que j’ai fait ça, je me dis : « Bon, qu’est-ce que je peux faire maintenant ? » Tu vois, on part en fait… Déjà, on définit le pire et on part du pire. « Que puis-je faire pour essayer d’améliorer ou résoudre la situation ? » Ensuite, je me dis : « Voici ce que je vais faire ». Donc, je mets un petit plan d’action. Ça peut être appeler un technicien pour m’aider, ça peut être regarder dans le système et faire cette action-là. Donc, je fais une petite liste d’actions, un plan d’action.

Et ensuite : « Quand vais-je commencer ? » J’essaie de commencer au plus vite. Par exemple, aller voir dans le système aujourd’hui, prendre un rendez-vous avec le technicien et lui parler demain, voilà. J’ai un plan d’action.

Et une fois que j’ai ça, eh bien les émotions sont presque parties en fait et ça aide à résoudre la majorité des problèmes qu’on a, bien sûr sauf problèmes majeurs et terribles, si tu apprends la maladie d’un proche ou une nouvelle comme celle-là, mais là on parle des problèmes qu’on peut gérer à notre niveau, évidemment.

Ensuite, j’utilise un peu… j’avais fait un épisode du podcast que j’avais appelé « Avec un peu d’aide de mes amis », qui était un petit clin d’œil à la chanson des Beatles, With A Little Help From My Friends. Et donc, j’essaie et j’ai trois personnes en général que je contacte pour des problèmes, notamment mon ami Alberto d’Italiano Automatico, que beaucoup d’entre vous connaissaient, qui est toujours là pour moi, pour m’aider, pour me donner son avis.

Et en fait, ce qui est bien, quand on demande l’avis à nos amis, c’est qu’eux ne sont pas attachés émotionnellement. Donc, eux, ils vont te donner une opinion qui sera 100 % rationnelle. Ils ne sont pas masqués… ‘fin, aveuglés, pardon, par les émotions. Et ça, en général, c’est utile. Donc, j’essaie de leur demander leur avis et j’essaie… donc, ça, c’est une nouvelle chose dont j’ai aussi parlé il y a quelque temps… j’essaie de développer ma spiritualité ou je développe ma spiritualité. Et bien sûr, la spiritualité aide dans ces moments-là, donc, j’essaie de fermer les yeux, de prier à ma façon.

Voilà comment j’essaie d’avancer sur ces sujets et ça marche plutôt bien. En général, je trouve des solutions et j’arrive à réfléchir. Mais la première chose à faire avant de trouver une solution, avant de réfléchir d’une façon rationnelle, c’est bien sûr de maîtriser ses émotions. J’ai pas dit « effacer », on les effacera pas. La peur est normale, elle est… Comme on l’a dit, notre cerveau est fait comme ça, donc, on ne peut pas changer notre cerveau et sa façon de raisonner, de travailler. Par contre, on peut l’optimiser.

Voilà ce que je voulais te dire aujourd’hui. Si tu as envie d’aller un peu plus loin dans ton apprentissage du français ou dans ton maintien du français, je t’invite vraiment à aller suivre le premier lien dans la description, www.francaisauthentique.com/cours-gratuit, pour suivre la version actualisée de mon cours gratuit « 7 règles pour parler français sans bloquer », qu’on a mis à jour il y a un peu plus d’un an maintenant et qui a aidé énormément de monde à passer de l’état de compréhension à l’état d’expression.

Merci d’avoir passé ce moment avec moi et je te dis à très très bientôt pour un nouvel épisode du podcast Marchez Avec Johan. Salut !