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L’histoire des trois tailleurs de pierre

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut, très chers amis ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de « Marchez avec Johan ». Et aujourd’hui, je vais te raconter une histoire, tu vas voir, une histoire très sympa, qui permet d’aborder, de discuter du sens que l’on donne à notre vie. Et cette histoire m’a beaucoup touché quand je l’ai entendue pour la première fois.

Avant de passer au contenu, alors je vous remercie du fond du cœur déjà pour tous vos messages d’encouragement et je vous remercie pour tous vos avis que vous laissez sur le podcast, on a énormément énormément de 5 étoiles, d’avis 5 étoiles, sur les différentes plateformes. Donc si tu veux aider Français Authentique et que tu n’as rien d’autre que 10 secondes, eh bien va, s’il te plaît, dans ta plateforme de podcast et laisse 5 étoiles. Ça nous aidera beaucoup. Merci pour ça.

Et dans l’épisode d’aujourd’hui, on va parler, comme je l’ai dit, de la question du sens et je vais te raconter une histoire que j’ai entendue pour la première fois dans un cours audio de Luc Ferry. J’ai parlé de Luc Ferry déjà dans ce podcast. C’est un philosophe français contemporain. Et même si je ne partage pas toutes ses idées, j’apprécie beaucoup sa pédagogie et sa capacité à bien expliquer les choses, sa capacité à vulgariser.

Vulgariser, ça veut dire… Attention, il y a le mot « vulgaire ». Vulgaire peut vouloir dire une insulte, un gros mot. Ici, vulgariser, c’est autre chose, c’est rendre le compliqué facile. Un médecin qui vulgarise, c’est un médecin qui va t’expliquer avec des mots simples, très simples, que tout le monde peut comprendre, comment fonctionne ton corps qui est une machine extrêmement compliquée. Donc expliquer le compliqué d’une façon simple, c’est vulgariser. Et Luc Ferry est un grand vulgarisateur, c’est-à-dire qu’il vulgarise très très bien et il t’explique simplement des concepts de philosophie très très compliqués. Tu peux, je crois, retrouver certains de ses cours sur You Tube. Moi, j’en ai acheté beaucoup sur Audible, l’application d’Amazon sur les livres audio. Et donc, j’adore l’écouter.

Et il raconte une histoire… Alors, l’histoire n’est pas de lui, c’est une histoire que j’ai retrouvée par la suite un peu partout, qui semble être très connue. C’est l’histoire d’un homme qui va rencontrer des tailleurs de pierre. Des tailleurs de pierre, ce sont des gens qui taillent des pierres. Ils ont un marteau, un burin. C’est l’outil sur lequel ils vont taper avec leurs marteaux pour tailler des pierres, pour donner une forme particulière à des pierres.

Donc il va rencontrer un premier tailleur de pierre, cet homme qui se promène. Et le premier tailleur de pierre, il travaille d’une façon très mécanique. Il a l’air fatigué, il a un regard sombre et triste. Et il tape sur son marteau et sur son burin pour tailler la pierre. Et quand l’homme qui se promène lui demande ce qu’il fait, le tailleur de pierre lui dit : « Je taille une pierre ». Donc le tailleur de pierre, il a un marteau, un burin, il taille la pierre, c’est-à-dire qu’il donne une certaine forme à la pierre. Et quand on lui demande ce qu’il fait, il dit : « Je taille une pierre ». Sa mission, c’est de tailler une pierre et il est triste.

Le voyageur continue de marcher et il rencontre un autre tailleur de pierre qui fait exactement le même travail. Mais on voit que ce tailleur de pierre, il a un petit sourire, il siffle de temps en temps, il exécute cette tâche avec plus de joie, plus de bonheur, et il le fait d’une façon moins mécanique. On sent qu’il prend plus de plaisir. Donc le voyageur lui demande : « Mais qu’est-ce que vous faites ? » et le tailleur de pierre lui dit : « Je taille une pierre pour construire un grand mur ».

Donc le premier, tu vois, il est triste, on lui demande ce qu’il fait, ben il taille une pierre. Le deuxième, il est plutôt joyeux. Il taille une pierre parce que cette pierre elle va être utilisée pour construire un mur, donc il est un peu plus joyeux. Il sent que le travail qu’il est en train d’exécuter est quand même un peu plus sympa.

Et il s’approche d’un troisième tailleur de pierre qui, lui, alors est super heureux, il est radieux, il chante, on voit qu’il est heureux. Il y a pas de fatigue sur son visage, alors qu’il est en train de tailler quand même des pierres avec les mêmes outils que les deux premiers tailleurs de pierre, la même technique que les deux premiers tailleurs de pierre. Et quand le voyageur lui demande : « Mais qu’est-ce que vous faites ? » lui, il prend un sourire, il a un sourire radieux, il regarde le voyageur et lui dit : « Je suis en train de construire une cathédrale ».

Et j’adore cette métaphore parce qu’on voit que le premier il est tout simplement triste parce qu’il se focalise sur sa tâche, sur ce qu’il a à faire, donc il ne pense pas à ce qu’il est en train de faire, ‘fin, à l’utilité de ce qu’il fait, il est juste en train de tailler une pierre. Le second, lui, il est quand même un peu moins triste parce qu’il a déjà une petite vision de ce qui se passe. Il taille pas une pierre qui va rester par terre, il taille une pierre qui va être utilisée pour faire un mur et c’est très utile d’avoir un mur.

Et le troisième, lui, par contre, il est super fier, il a le sentiment de participer à quelque chose de grandiose surtout qu’il est croyant, il croit en Dieu, donc il a une grande énergie parce que ce qu’il fait, c’est pas seulement tailler une pierre. Lui, il taille une pierre, mais cette pierre elle va être mise pour faire un mur et ce mur ça va pas être un simple mur dans la rue, ça va être un mur d’une cathédrale.

Donc tu vois, ici, les trois personnes font le même travail difficile, les trois personnes sont dans la même situation. Et ça, c’est pas dans leur pouvoir, ils ne peuvent pas changer, on ne peut pas changer la situation. Par contre, il y a une chose qui change, c’est leur vision. Et ça, c’est en notre pouvoir, c’est une chose que nous pouvons décider de faire, tout simplement. Donc c’est à nous d’essayer de voir le positif dans ce qu’on fait. Et parfois on peut avoir l’impression de faire des choses qui sont pas forcément utiles ou qui peuvent être ennuyeuses.

Il m’est arrivé… Tu vois, là, on est… J’ai enregistré pas loin de… Je pense que j’ai fait plus de 2 000 contenus en français. Et il y avait des fois où j’avais pas vraiment envie. C’est normal, je suis un être humain. J’ai pas vraiment envie, parfois. Mais il suffit de penser à ce que je vais faire, il suffit de me dire : « Bon, Johan, tu vas aider des gens, que ce soit avec le podcast de Marcher avec Johan où j’essaie de partager mon expérience du développement personnel ou dans le podcast du dimanche où j’enseigne une expression ».

Mon job, mon travail, c’est pas d’enregistrer un podcast. Je pourrais… si on reprend l’histoire du tailleur de pierre, le premier niveau, ce serait de dire : « Je parle dans un micro ». Si tu me demandes : « Qu’est-ce que tu fais ? » « Je parle dans un micro ». C’est pas très motivant, ça. Pas envie de le faire, t’es triste. Le deuxième niveau, ce serait de dire : « J’enregistre un podcast. Donc je parle dans un micro pour avoir un podcast, pour avoir du contenu ». Mais le troisième niveau, et c’est ma vision, à chaque fois que j’enregistre du contenu, c’est j’aide des milliers de personnes dans le monde entier à mieux s’exprimer en français et avoir une vie plus sympa.

Et vraiment, j’ai pris mon exemple personnel spontanément, mais c’est valable pour tous les types de travail en fait. Je me souviens d’un exemple pris par Robin Sharma, célèbre écrivain canadien. Il me semble qu’il est canadien, Robine Sharma. Son livre le plus célèbre et que je te recommande vraiment, c’est Le moine qui vendit sa Ferrari, mais j’ai lu plusieurs autres ouvrages de Robin Sharma et celui-là c’était Le leader qui n’avait pas de titre, c’est ça, The Leader Who Had No Title. Il explique… À un moment, il prend l’exemple d’un homme qui fait le ménage et qui le fait avec beaucoup de joie, beaucoup de motivation, parce qu’il sait qu’en fait il n’est pas en train de nettoyer un sol, il est en train de rendre un endroit propre pour l’utilisation des gens qui vont venir.

Et quand on essaie de voir vraiment le pourquoi, l’objectif final de ce qu’on fait, eh bien ça nous aide à voir plus de sens. Et le sens, ça apporte de la joie, ça apporte de la motivation et c’est vraiment une chose que je te recommande de chercher.

Il m’est arrivé en promenant dans mon village, à une époque, de voir des hommes sur le toit, en plein soleil, en train de faire un travail très très dur, mais être en train de siffler, faire leur travail avec joie, avec motivation, comme une femme de ménage qui sera en train de chanter etc.

Donc je t’invite vraiment à te demander, quand tu dois faire des choses et que ces choses sont pas les plus intéressantes du monde ou que tu n’as pas forcément envie de les faire, parce que tu manques d’énergie, eh bien je t’invite à te remémorer cette histoire des trois tailleurs de pierre ou on aurait pu dire cette histoire des trois personnes qui enregistrent un podcast et de chercher à donner du sens à ce que tu fais. Ce sera littéralement la clé de ton bonheur.

Merci d’avoir écouté cet épisode. Et si tu souhaites aider Français Authentique, nous donner un petit coup de pouce, comme on dit, nous aider, tu peux laisser 5 étoiles, tu peux aller noter le podcast dans ton application de podcast quel que soit ce que tu utilises. Si tu utilises l’Apple Podcast ou encore chez Google, c’est le Play Store, je pense, ou même si tu utilises l’application officielle de Français Authentique qui met à ta disposition tous les contenus, eh bien tu peux aussi noter cette application. En tout cas, les quelques secondes que tu prendras nous aideront beaucoup.

Je t’en remercie et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en français authentique et pour un nouvel épisode de « Marchez avec Johan ». Salut !