22 Jan Le risque compte plus que la probabilité
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Transcription de l’épisode :
Salut mes très chers amis et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de notre podcast de développement personnel en français de Marchez Avec Joan. Donc, bien sûr, Français Authentique est là à la fois pour t’aider à améliorer ton français mais aussi pour améliorer ta vie. Donc, tu fais d’une pierre deux coups avec une seule action, écouter un podcast, tu as deux résultats : tu améliores ton français parce que tu écoutes du Français Authentique, je parle avec toi comme si je parlais avec un ami en me promenant, et le deuxième résultat, eh bien, c’est que tu as quelques astuces pour améliorer ta vie. Parfois, ce sont des réflexions personnelles, des erreurs que je partage.
Et aujourd’hui, je vais partager avec toi une chose que j’ai lue et que je trouve très pertinent et tu pourras l’utiliser dans plein, plein, plein de domaines de ta vie, notamment la prise de décision. Donc, je pense que c’est un sujet très très pertinent. Et donc, le sujet, l’enseignement, c’est que le risque compte plus que la probabilité.
Donc, on va définir un petit peu ces termes avant. Le risque, c’est tout simplement… Un risque, c’est quelque chose qui peut nous arriver et qui est négatif. Donc, par exemple, si tu prends la voiture, tu as un risque d’avoir un accident. Donc, c’est une chose qui peut se produire, qui est pas sûre évidemment, mais qui peut se produire et qui est négative. Donc, ça, c’est un risque. Là, je marche. Le risque, c’est que je tombe et que je me fasse mal. Voilà. C’est une chose qui peut arriver et qui est négative.
Un risque peut être petit ou grand. Un petit risque, c’est de, par exemple, pour moi, là, de trébucher et de tomber. Ça, c’est un petit risque. Un gros risque, ce serait par exemple d’avoir un accident de voiture et d’avoir une blessure très très grave. Ou un très très gros risque, ce serait d’avoir un accident de voiture et de mourir. Donc, toutes ces choses, ce sont des risques. Petit risque, risque moyen, grand risque.
Et une probabilité, c’est en fait le… Quelque chose de probable, c’est quelque chose qui risque d’arriver, qui a de grandes chances d’arriver. On se dit : « Ça, ça va arriver, c’est probable ». Quelque chose qui est peu probable, c’est quelque chose qui a peu de chances de se produire.
Donc, si par exemple, tu regardes le ciel en sortant de chez toi et que tu vois que le ciel est très bleu, eh bien tu dis : « Bon, la probabilité qu’il pleuve est faible ». Ça veut dire, il va faire beau, il ne va pas pleuvoir. Bien sûr, tu n’es pas sûr, il peut très bien se mettre à pleuvoir malgré tout. Mais la chance, le nombre de chances ou la… on dira dans ce cas, la probabilité qu’il pleuve est très faible, tout simplement. Donc, ça, c’est la probabilité.
Et cette phrase, « le risque compte plus que la probabilité », je l’ai lue dans un livre de Nassim Nicholas Taleb, qui est un essayiste très connu, qui est même un philosophe moderne, qui a fait plein de travaux sur les statistiques, justement, sur les probabilités, et sur les prises de décision. Donc, il était trader. Ensuite, il a écrit des livres. Et donc, moi, j’ai beaucoup aimé ses livres, notamment le premier que j’avais lu. Je les ai tous lus, ses livres, mais le premier, c’était Le Cygne noir, donc, qui… Et je crois que c’est dans Le Cygne noir, d’ailleurs, qu’il nous explique, qu’il nous indique que le risque compte plus que la probabilité. Et dans Le Cygne noir en fait, il fait une grande étude… c’est un livre assez dense… une grande étude de grands événements qui se sont produits, qui étaient imprévus, improbables, mais avec un impact énorme.
Par exemple, la crise économique de 2007-2008, que personne avait vraiment vu arriver, ou très peu de monde, et qui a eu un impact terrible. Ou encore le COVID-19, l’épidémie, ‘fin, la pandémie même, qui est arrivée sans que personne s’y attende, et qui a eu des effets, je ne te l’apprends pas, énormes en fait.
Donc, ça, c’est dans son livre Le Cygne noir. Donc, il y a d’autres livres hein, Le Hasard sauvage, Jouer sa peau, Antifragile, etc. mais tous ces livres traitent un peu de… finalement de la même chose et de la probabilité, des risques, etc. Et en fait, ça pourrait, si on se dit que le risque compte plus que la probabilité, en fait, l’idée, c’est de dire, c’est ce que Taleb essaie de faire, dans de nombreux cas, en fait, les conséquences d’un événement, finalement le risque, sont plus importantes que sa probabilité en particulier quand il y a beaucoup d’incertitudes.
Et ça paraît théorique comme ça, mais c’est pas seulement. Tu vas voir, je vais prendre quelques exemples pratiques tout à l’heure qui vont… tu vas parfaitement comprendre pourquoi, dans nos vies quotidiennes et pour prendre des décisions, il est important de garder cela en tête, parce que finalement ce qu’on s’aperçoit et ce que Taleb montre très bien, c’est que de base, si on raisonne sans vraiment trop aller en profondeur, on a tendance à beaucoup se focaliser sur la probabilité. On va se dire : « Il y a de grandes chances pour que cette chose arrive ou il y a de grandes chances… ‘fin, ou il y a peu de chances que cette chose arrive ». Mais en fait… Donc, on se concentre beaucoup sur la probabilité, mais en fait on ne peut pas prendre de bonnes décisions sans prendre en compte le risque et l’intensité du risque, parce que ceux qui réussissent, ce sont ceux qui survivent le plus longtemps.
Donc, ça sert à rien d’avoir une belle réussite… Et Taleb en parlait pas mal en prenant son ancien métier en exemple, puisqu’il était trader, donc, il achetait et il vendait des choses en bourse. Et certains prenaient beaucoup de risques finalement, donc, réussissaient bien, ils réussissaient, ils réussissaient, ils réussissaient jusqu’au jour où finalement le risque les a ruinés complètement. Donc, ça sert à rien d’avoir une belle réussite, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, pendant des décennies, et de tout perdre à cause d’un événement qui était improbable mais qui vient tout effacer finalement. Donc, si on veut chercher à survivre, il faut prendre en compte le risque.
Un exemple du quotidien qui pourrait nous aider à mieux comprendre cette notion et à l’appliquer à d’autres domaines, c’est l’assurance habitation par exemple. La probabilité qu’il y ait un incendie dans une maison qui détruise l’ensemble du bâtiment elle est très très faible. Donc, si on raisonnait en termes de probabilité, on dirait : « Ben non, ça risque pas de m’arriver dans ma vie que la maison brûle, donc, je ne prends pas d’assurance ». Mais en fait, et ce qu’on se dit, c’est que le risque il est énorme finalement, parce que si il y a un incendie, que notre maison est détruite, eh bien on perd tout, on perd tout ce qu’on a. Donc, le risque est tellement élevé, d’un point de vue émotionnel et financier, qu’on prend une assurance. On souscrit une assurance non pas parce qu’on pense qu’il est probable que notre maison brûle, mais parce que si elle brûle, eh bien les conséquences financières seront énormes.
Donc, tu vois, ce concept ici, et c’est un exemple dans lequel on raisonne bien ou en tout cas on prend en compte le risque plus que la probabilité, mais parfois on le prend pas en compte en fait. Si on prend la sécurité routière, encore une fois, la probabilité d’avoir un accident grave elle est relativement faible. Les conséquences d’un accident, par contre, sont très élevées. On peut, comme je le disais tout à l’heure, tout simplement mourir. Donc, on prend des précautions, c’est-à-dire qu’on va faire la révision de sa voiture. On va avoir une voiture dans laquelle on est en sécurité. On va mettre sa ceinture de sécurité. On va conduire prudemment. Donc, on essaie, encore une fois, comme pour l’assurance finalement habitation, de prendre en compte le risque avant la probabilité et pas se dire : « Bon ben, non, c’est pas grave, la probabilité que j’aie un accident elle est faible, donc, je mets pas ma ceinture ». Non, on ne raisonne pas comme ça. Et si on raisonne comme ça, on a tort.
Mais ce concept peut s’appliquer dans des cas un peu plus subtils. Par exemple, la probabilité qu’il y ait un conflit ou qu’un conflit qu’on a au travail dégénère en une grande crise, elle est faible ou dans la vie privée hein, on peut prendre les deux cas en fait. Mais la probabilité qu’un petit conflit dégénère en gros conflit, que ce soit au travail ou dans notre vie personnelle, est faible. Par contre, le risque est élevé, lui. Le risque, si un conflit éclate et justement crée de gros problèmes au travail ou dans notre vie, parce qu’un conflit, c’est jamais marrant, et en général, tout le monde finit perdant, la qualité de vie peut baisser, le stress peut baisser… le stress, non, le stress peut justement augmenter, le niveau de stress peut augmenter, la qualité de vie peut diminuer. La productivité, si on parle du travail, va diminuer. Donc, le risque est très élevé.
Donc, du coup, si on suit cette maxime, ce conseil de Taleb, on va résoudre les tensions, les petites disputes, au plus vite en fait. Même si cela semble excessif, on va essayer de résoudre ça au plus vite, parce qu’on n’a pas envie qu’un tout petit problème dégénère. Et des fois, il vaut mieux être prudent, voire très prudent, en ce qui concerne les relations sociales et humaines. Donc, là encore, le risque est plus important, compte plus que la probabilité.
Et un dernier exemple, un exemple du travail. Tu vois, dans le cadre de Français Authentique, par exemple, et au niveau des partenaires stratégiques, on utilise dans le cadre de Français Authentique, pour mettre en place, ‘fin, pour mettre à disposition tous nos contenus, que ce soit les contenus gratuits du type vidéo, podcast, etc. que les contenus de l’académie qu’on va livrer à nos membres, eh bien tout ça, ça utilise des structures extérieures.
Et la probabilité qu’un partenaire ou un fournisseur, quelqu’un à qui j’achève un service, fasse défaut elle est plutôt faible, surtout quand il y a une relation de longue date ou qu’on sélectionne des entreprises sérieuses. Mais le risque est énorme, parce que si… imaginons, si je parle de l’académie, si demain le service est interrompu, les gens n’ont plus accès à l’académie, eh bien ça va affecter grandement notre réputation, ça va retarder leur apprentissage et ça aura des conséquences qui sont très néfastes. Donc, le risque est très élevé, même si la probabilité est faible.
Et donc, la décision qu’on prend, si on est raisonnable et qu’on suit les conseils de Taleb, eh bien on diversifie les partenaires. Donc, par exemple, on a certains services en double. On a des services d’hébergement pour le site internet par exemple, qui est en place, mais on a une solution technique de ce qu’on appelle un backup. Donc, on peut revenir en arrière, on peut aller sur un autre serveur, donc, stocker nos données ailleurs. On a un certain nombre de diversifications. On a des sauvegardes. Donc, chaque jour, tout le contenu du site est sauvegardé. On a des procédures d’urgence. Si tel événement arrive, si les contenus ne sont plus accessibles, alors on contacte telle personne. Donc, on a des procédures. Et on cherche à limiter l’impact potentiel finalement de ce risque. Et là, je te parle d’une petite société. Je te parle de Français Authentique. Nous, on est tout petit. Mais on a déjà en place… on a mis en place un certain nombre de choses pour tout simplement sécuriser ce qu’on met à disposition, puisque les clients qui sont dans notre académie, on veut qu’ils soient servis 365 jours par an, pas un jour de moins.
Donc, voilà un petit peu, tu vois, un autre exemple un peu concret, mais il y en a plein. Si on réfléchit vraiment à nos vies quotidiennes, on peut vraiment trouver plein d’autres exemples dans lesquels il vaut mieux finalement être très prudent et prendre en compte le risque plutôt que la probabilité. Et si quelque chose a très peu de chances d’arriver, mais que l’impact, si c’est arrivé, est énorme, eh bien il faut se protéger, tout simplement. Parce qu’il y a une autre loi, tu as déjà probablement entendu parler de la loi de Murphy, qui dit qu’en fait si quelque chose de négatif peut arriver, eh bien un jour ou l’autre ça va arriver. Peut-être pas demain, après-demain, mais ça va arriver. Tout peut arriver et il faut être prêt. Donc, un événement qui pourrait nous détruire et qui est improbable doit être pris en compte.
Donc, voilà un peu ce que je souhaitais te dire aujourd’hui au sujet de cette citation de Nassim Nicholas Taleb au niveau des risques et des probabilités. J’espère que ça t’a plu. C’était peut-être un peu technique aujourd’hui. Mais bon, parfois il faut aborder des sujets un peu plus techniques.
Si tu ne l’as pas encore fait, je t’invite à rejoindre la lettre d’informations de Français Authentique. Tu recevras deux mails chaque semaine, des mails de contenu, donc, dans lesquels on partage plein de contenus pour que tu améliores ton français et ta vie en général. Donc, le lien est dans la description. Il te suffit de cliquer dessus, mettre ton adresse mail, tu nous rejoindras et tu obtiendras tous ces contenus.
Merci du fond du cœur de m’avoir suivi aujourd’hui et je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Salut, salut !