25 Sep La vie, c’est comme un célèbre jeu de carte…
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Transcription de l’épisode :
Salut, très chers amis ! Merci de me retrouver pour ce nouvel épisode de Marchez avec Johan. Je suis très content que tu aies pris ce moment avec moi pour écouter cet épisode de développement personnel, et tu es à côté de moi. Là, je suis en train de marcher sur un chemin, et dans mon esprit, je ne suis pas seul, tu es avec moi et on échange avec bien sûr, comme d’habitude, comme objectif, de mettre à disposition du Français Authentique, du vrai français parler par un vrai Français. Je sais pas ce qu’est un vrai Français, mais en tout cas on va dire par un natif. C’est probablement plus approprié.
Aujourd’hui, on va parler d’un jeu de cartes. Tu sais ce que c’est les cartes hein. Les cartes, ce sont des morceaux de carton. Il y a 52 cartes, je crois, dans un jeu avec différents chiffres dessus. Donc, on a l’As, qui est le 1 ; 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10. Ensuite, nous avons Valet, Dame, Roi. Et pour chacune de ces cartes, il y a une couleur : carreaux, c’est rouge ; cœur, c’est rouge aussi ; pique, c’est noir, et trèfle, c’est noir également. Et parmi ces jeux de cartes, il y en a un qui est parfois présenté comme un jeu de hasard, mais qui ne l’est pas. Et on va essayer de voir une petite analogie entre ce jeu de cartes et la vie. Voilà un peu le sujet d’aujourd’hui. Et ce jeu de cartes, c’est le poker, et en particulier, parce que je crois qu’il y a plusieurs types de poker, « le Texas Hold’em », qui est le… je pense, je ne suis pas un expert, mais qui est probablement un des pokers les plus joués, qui rencontre le plus de succès.
Donc, en fait, pour jouer à ce jeu, je crois que tu reçois deux cartes, que tu as droit de regarder, et ensuite, on dévoile progressivement, on retourne progressivement cinq cartes sur la table. Donc, elles sont retournées, on les retourne pour que tu voies ce qu’il y a au fur et à mesure, il y a des tours, je résume, je schématise énormément, et tu peux décider de miser des jetons ou d’abandonner. On appelle ça « se coucher ».
On faisait une blague avec mes amis autrichiens, ‘fin, mes amis, quand je vivais en Autriche, on jouait au poker et on avait un ami qui était vraiment fan du jeu. Il jouait à un bon niveau, il participait à des tournois. Donc, c’était vraiment une de ses passions. Et nous, on l’embêtait toujours, on disait : « Oui, mais le poker, c’est un jeu de hasard ». On disait même pour l’embêter : « C’est du 50/50 ». Quand on dit que quelque chose est du 50/50, ça veut dire que c’est quelque chose qui est lié au hasard. 50/50, ça veut dire 50 % de chance d’avoir un résultat et 50 % d’avoir un autre. Donc, le 50/50, c’est clairement du hasard, une chance sur deux en fait.
Et je me suis souvenu… Alors, bien sûr, nous, on n’y croyait pas, on disait ça pour embêter notre ami, pour rigoler en fait, pour plaisanter. Et je me suis souvenu d’une publicité. Alors, c’était pour la publicité pour une société qui propose des paris, me semble-t-il, et ils avaient pris Patrick Bruel, qui est un chanteur français très très connu, très célèbre. Il est à la fois chanteur, acteur. Enfin, c’est quelqu’un qui est très connu en France. Et il joue également au poker. Et dans cette publicité, il disait : « L’important au poker, ce n’est pas les cartes, c’est ce que vous en faites ».
En fait, c’est vrai. Et moi, ça m’apporte un peu deux idées, cette notion. La première, c’est qu’effectivement au poker, certains réussissent avec un mauvais jeu et d’autres échouent avec un bon jeu. Parfois, on a des bonnes cartes et on ne gagne pas la partie ; parfois, on a des mauvaises cartes et on gagne la partie. Bien sûr, on maîtrise… ‘fin, on ne maîtrise pas les cartes qu’on reçoit, ça c’est du hasard. C’est le hasard qui fait que j’ai deux Rois par exemple dans ma main plutôt que d’avoir un 3 et un 9. Mais par contre, ce qu’on contrôle, c’est ce qu’on en fait. Une fois que j’ai ce 3 et ce 9 dans la main ou cette paire de Rois, eh bien, je contrôle ce que je fais. Est-ce que j’abandonne ? Est-ce que je veux voir ? Est-ce que je mise des jetons pour essayer de gagner ? C’est ce qu’on se dit. Avec un mauvais jeu, on peut décider de persévérer pour voir quelles cartes vont apparaître ensuite, on peut s’arrêter, on peut faire plein de choses. Donc, ça, c’est le premier point.
Et le deuxième point, c’est que deux mauvaises cartes… ça, c’est un peu plus profond, deux mauvaises cartes peuvent devenir deux bonnes cartes. Alors, je m’explique. Imagine si j’ai un 2 et un 7 dans la main. Ce sont des mauvaises cartes. Un 2 et un 7, en principe, il y a peu de chances d’arriver à faire une belle combinaison, parce que c’est vrai que je n’ai pas expliqué, mais au poker on fait des combinaisons. Il faut avoir par exemple des paires qui sont deux fois la même carte ou un brelan, trois fois la même carte. ‘Fin, il y a plein de combinaisons : des suites, des couleurs, etc. L’idée, aujourd’hui, ce n’est pas de devenir des experts en poker, c’est vraiment de faire l’analogie avec la vie en fait.
Donc, imagine, j’ai un 2 et un 7, on dit : « C’est pas bien ». Mon voisin, lui, il a deux As. Donc, les deux meilleures cartes, il en a deux déjà dans la main, ce qui est une très bonne mise. Mais l’évolution, ce qu’on va retourner sur la table, eh bien ça peut rendre ces mauvaises cartes bonnes parce que si, sur la table, on retourne au fur et à mesure un 2, et puis un autre 2, et puis un 7, avec la combinaison de ce qu’il a en main, il aura ce qu’on appelle « un full », c’est-à-dire trois fois la même carte, ici trois 2, et deux fois la même carte, c’est-à-dire deux 7. Et le full, c’est très très fort, c’est très difficile d’avoir un full. Donc, en fonction de ce qui arrive sur la table, eh bien une mauvaise situation peut devenir bonne. Et mon voisin qui avait deux As en main, au début de la partie, qui avait, donc, en principe un bon jeu, eh bien au final, il n’a plus un bon jeu.
Donc, non seulement dans le poker et dans la vie, on va voir qu’il y a une analogie avec la vie, on peut se dire que l’important c’est pas ce qu’on a au début, ce sont pas les événements, ce n’est pas le hasard qui compte, c’est ce qu’on fait de ce qu’on a reçu. Ça, c’est la première chose. Et le deuxième enseignement, c’est qu’on peut avoir parfois des mauvaises cartes ou on peut avoir l’impression que quelque chose de mauvais nous arrive, mais l’évolution de la vie fait que le mauvais devient bon finalement.
Donc, voilà un petit peu les deux grands points qui m’inspirent quand j’entends cette citation dans la publicité : « L’important au poker, ce ne sont pas les cartes, c’est ce que vous en faites ».
Alors, je suis un peu essoufflé. Je marche sur un chemin qui monte beaucoup, parce qu’il y a un autre chemin par lequel je passe d’habitude, mais il y a des hautes herbes et je suis en short. Et hier, quand je suis passé là-bas, j’ai eu des tiques. C’est ce petit insecte qui peut être dangereux. Donc, j’ai décidé de passer par le chemin qui monte, mais je suis bientôt en haut et je ne serai plus essoufflé.
Et donc, cette approche un petit peu des deux notions que je viens de partager avec toi, c’est très proche de ce qu’enseignaient les stoïciens, il y a plus de 2000 ans. C’est vrai pour la vie aussi.
D’ailleurs, Jim Rohn, que je cite souvent, le célèbre conférencier et écrivain américain, il disait quelque chose de proche. C’était à peu près la même idée que ce que disait Patrick Bruel dans cette publicité. Il disait : « L’important, ce n’est pas ce qui nous arrive, mais c’est ce que nous en faisons ». Exactement la même idée. L’important, c’est pas les événements, c’est pas les choses qui nous arrivent, c’est ce que nous en faisons. Donc, pour lui, les actions sont supérieures aux événements. On peut pas dire : « J’ai de la malchance, donc, j’échoue », parce que tout le monde, d’une manière ou d’une autre, a de la malchance. Et on ne peut pas dire : « Lui, il a réussi parce qu’il a de la chance », parce que, encore une fois, d’une manière ou d’une autre, tout le monde, à un moment donné, a un peu de chance. C’est en tout cas ce que disait Jim Rohn.
En plus de cela, il y a l’aspect de ce qu’on disait dans le deuxième point, c’est-à-dire parfois on part avec un handicap, et cet handicap devient un atout. Il y a énormément d’histoires de personnes célèbres qui ont vraiment réussi, énormément réussi dans leur carrière. Alors, ça peut être des artistes, des chanteurs, des sportifs, etc. des gens qui ont vraiment réussi des choses exceptionnelles, mais qui avaient un handicap au départ. Ça peut être un handicap physique, ça peut être un handicap moral au niveau de l’éducation, la pauvreté, etc. Et donc, la vie a fait que ce qui semblait être un inconvénient pour eux, une faiblesse pour eux, est devenu une force, tout simplement.
Moi, ça me fait penser à ma fille Emma, qui a ce qu’on appelle « une dyslexie » et aussi « une dysorthographie ». Une dyslexie, c’est une difficulté à lire, à apprendre à lire, et la dysorthographie, c’est une difficulté à maîtriser les règles d’orthographe. C’est quelque chose qu’on a détecté très tôt, ‘fin, assez tôt. Ça aurait pu être encore plus tôt si son enseignant de l’époque, lorsqu’elle était en CP, nous avait aidé, mais en tout cas, on a très tôt aidé Emma, accompagné Emma via des orthophonistes, des professionnels qui l’ont aidée à apprendre, etc. Et cette faiblesse s’est transformée en force, parce qu’aujourd’hui elle travaille très très bien à l’école, elle a mis en place des méthodes, elle travaille beaucoup, évidemment, ça la pousse à beaucoup travailler, alors que quelqu’un qui a beaucoup de facilités à apprendre pourrait moins travailler.
Donc, tu vois, quelque chose qui est une faiblesse peut devenir un atout. Et ça, on est très content de le voir chez Emma. Elle a aussi développé une très bonne mémoire, puisqu’elle avait ces difficultés d’apprendre les mécanismes d’écriture et de lecture, et donc, elle a développé une excellente mémoire. Ça l’aide à bien des égards cette faiblesse. Donc, tu vois, parfois on part avec des cartes qui semblent être mauvaises, mais la vie fait que, comme au poker, ce qui est distribué nous met dans une situation de facilité.
Alors, bien sûr, il faut nuancer tout ça hein. La première fois que j’ai entendu Jim Rohn dire que finalement il nous arrive la même chose à tous, etc. c’est pas tout à fait vrai. Certains ont des avantages, clairement, et certains ont des inconvénients, clairement. Je pense que là-dessus il y a rien à dire. Moi, j’ai coutume de dire que j’ai de la chance d’être né en France, dans un pays dans lequel il y avait de l’éducation, des écoles, en 1982 et non pas en 1882 ou 1782. Donc, ça, c’est de la chance, clairement. Il fallait mieux naître en France en 1982 que dans un pays très très pauvre en 1782. Je pense que ça c’est clair. J’ai eu énormément de chance que mes parents m’accompagnent et m’éduquent.
Bien sûr que certains ont des avantages. On n’a pas les mêmes chances si on vit ou si on est dans une famille très aisée que si on vit, si on grandit dans une famille très pauvre où la préoccupation majeure c’est de mettre à manger dans le frigo. Évidemment qu’on a moins de chance de réussir, on n’a pas tous les mêmes chances. Mais pourtant, on retrouve vraiment des histoires formidables de réussite, comme je disais, chez des gens qui semblaient ne pas avoir énormément d’atouts en fait au début. Donc, ça, c’est quelque chose de très intéressant à noter.
Certains, si on reprend l’analogie du poker, démarrent leur vie avec un 2 et un 7, d’autres avec une paire d’As, mais parfois c’est celui qui a le mauvais jeu qui gagne la partie et c’est celui qui avait les soi-disant… les handicaps au début de sa vie, eh bien qui réussit le mieux.
Donc, l’idée, c’est vraiment de rester évidemment lucide. On n’est pas là pour dire qu’on a une chance égale de réussir. Ça, c’est clair. Il faut aussi rester lucide et clair sur le sujet, mais il ne faut pas désespérer ou pire gâcher son énergie à dire que la vie est injuste par exemple, même si c’est le cas parfois, la vie évidemment qu’elle est injuste à bien des égards, mais c’est une perte d’énergie et de temps de se focaliser là-dessus. Ça, on ne peut pas le changer de la même façon qu’on ne peut pas changer les cartes qu’on nous donne au début de la partie de poker. On peut pas le changer.
Par contre, ce qu’on peut changer, c’est ce qu’on fait avec les cartes, c’est comment on va avancer ? Comment on va travailler ? Comment on va persévérer ? Comment on va faire finalement tout ce qui est en notre pouvoir pour améliorer notre vie quel que soit ce qu’on a reçu au début ?
J’espère que ce petit épisode t’aura plu. C’est toujours un plaisir pour moi de mettre à disposition ces contenus de Marchez avec Johan. Si tu les apprécies, n’hésite pas à nous le faire savoir en mettant 5 étoiles au podcast sur la plateforme de podcast que tu utilises, ça nous aide beaucoup. Donc, ça, c’est vraiment… Toi, ça te prend deux minutes ; nous, ça nous aide énormément. Donc, tu vas sur la plateforme que tu utilises, que ce soit Apple Podcast, Google Podcast, peu importe, Spotify, Deezer, peu importe, tu vas sur cette plateforme que tu utilises et tu laisses 5 étoiles, ça nous aide énormément. Si tu utilises l’application mobile Français Authentique, pareil, n’hésite pas à laisser 5 étoiles.
Je te remercie du fond du cœur de m’avoir accompagné aujourd’hui. La semaine prochaine, on parlera d’une méthode pour fabriquer du temps. À très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez avec Johan. Salut !