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La personne la plus facile à berner…

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut, mes très chers amis ! Bienvenue dans cet épisode de Marchez avec Johan. C’est toujours un très grand plaisir de vous retrouver pour ces épisodes dans lesquels vous m’accompagnez pendant ma petite marche, pendant ma petite balade. Et aujourd’hui, on va parler encore une fois d’un sujet de développement personnel.

Pour ceux qui nous découvrent, Marchez avec Johan, c’est du contenu authentique. J’ai quelques points, je sais de quoi on va parler, mais je parle d’une façon spontanée en marchant et je t’aide à pratiquer ton français tout en améliorant ta vie. Voilà en tout cas mon objectif. Et c’est ce qu’on essaie de faire depuis plusieurs années.

Il y a pas mal d’oiseaux qui tournent autour et on n’a pas une belle météo aujourd’hui. Il y a quelques gouttes de pluie et les oiseaux arrivent dans les arbres autour de moi. J’espère qu’il ne pleuvra pas trop fort sinon ça gênera la météo. Salut, les oiseaux !

En tout cas, avant de passer au contenu… Aujourd’hui, on va parler émotion et fonctionnement un peu de notre cerveau, je vais partager avec toi une chose que j’ai apprise ces dernières années en ce qui concerne notre capacité à décider.

Mais avant ça, je voudrais te rappeler, si tu ne l’as pas vu, que nous avons mis à jour le cour « 7 règles pour parler français sans bloquer ». C’est le cours gratuit de Français Authentique que j’ai créé en 2011. En 2011, j’ai créé un cours sur 7 règles, ça s’appelait « les 7 règles de Français Authentique ». Ce cours, c’est un cours vidéo de 7 règles, que j’ai tourné de nouveau, que j’ai refait en 2014.

Et là, en 2023, on l’a complètement refait, donc avec notre nouveau matériel, donc c’est une qualité vidéo qui est professionnelle, contrairement à ce que j’avais avant. On a revu un peu le contenu, mais vraiment les idées restent les mêmes. On a un tout petit peu adapté les règles 6 et 7, mais je t’invite vraiment à suivre ce cours. Alors si tu débutes, vraiment, suis ce cours parce que c’est la bible de Français Authentique, c’est vraiment notre méthode expliquée sur une semaine, c’est un gros gros travail.

Et si tu regardais les anciennes 7 règles, je t’invite vraiment, vraiment, vraiment à suivre les nouvelles 7 règles, tout simplement, parce qu’elles sont, à mon avis, plus agréables, mieux faites et peut-être mieux présentées que les anciennes. Sur les anciennes, par exemple, il n’y avait rien à l’écran, donc c’était moi qui parlais. Là, sur les nouvelles règles, on a ajouté quelques petites animations, on a ajouté du texte. L’idée, c’est vraiment de faciliter ta compréhension.

Et comme la règle 2 t’encourage à répéter, à regarder les mêmes contenus plusieurs fois, je pense qu’il serait très intelligent que tu prennes le temps de resuivre ce cours. Alors l’idée, c’est d’aller sur www.francaisauthentique.com/cours-gratuit. Il y a un lien dans la description de cet épisode.

Alors moi, je suis en train de chercher un endroit, parce que je suis sur un chemin, et comme il pleut, j’aimerais trouver des arbres pour m’abriter et on va trouver ça. Et aujourd’hui, je voulais te parler du fait de se berner.

Alors, qu’est-ce que veut dire « berner » ? C’est familier. Donc attention, n’utilise pas ce verbe au travail par exemple, c’est du langage familier. Et berner, ça veut dire tromper quelqu’un. Berner quelqu’un, c’est le tromper, lui mentir pour avoir un avantage.

Par exemple, imagine, j’ai envie d’acheter une nouvelle voiture, je rencontre quelqu’un qui me dit : « Tiens, voilà ma voiture. Elle est presque neuve. Regarde, elle n’a que 10.000 kilomètres. Tout fonctionne bien. J’ai vraiment fait tous les entretiens. Tout est parfait ». Et toi, tu l’achètes. Et au bout d’une semaine, tu t’aperçois qu’il y a plein de choses qui ne vont pas sur la voiture et tu dis : je me suis fait berner ». Ça veut dire je me suis fait tromper, on m’a menti pour avoir un avantage. Ça, c’est le sens du mot « berner ».

Et on a… je dis « on » parce que je m’inclus vraiment dans ce phénomène, c’est quelque chose qui est universel, qui fait partie de l’espèce humaine. On a tendance à faire attention de ne pas se faire berner par les autres. Donc on est toujours très méfiants dans l’ensemble. On ne veut pas être berné par les autres, mais il y a une personne qui nous berne toujours. Et cette personne qui nous berne toujours, eh bien on n’y fait même pas attention, parce que souvent elle nous berne sans même que nous nous en apercevions.

Qui est-ce ? De qui je parle ? Qui est cette personne qui nous berne ? Eh bien c’est tout simplement nous-mêmes. J’ai déjà utilisé ou déjà présenté ce modèle à plusieurs reprises, modèle qui n’est pas de moi, bien sûr, qui est de Steve Peters, qui a écrit un livre que je recommande à tout le monde, Le paradoxe du chimpanzé. Et en fait, dans ce livre, l’auteur schématise le fonctionnement de notre cerveau en disant qu’il y a une partie de nous qui est humaine, qui est l’humain, et une autre partie qui est le chimpanzé.

Alors, Steve Peters n’a fait que schématiser une chose qui, finalement, était déjà présentée depuis l’antiquité, peut-être même avant, à dire qu’une partie de nous est émotionnelle, une autre partie est rationnelle. Donc on a un humain rationnel et un chimpanzé qui est la partie émotionnelle.

Et la partie émotionnelle, c’est souvent la plus forte, c’est souvent la plus rapide. On a tendance à le sous-estimer, mais l’émotionnel prend souvent le pas sur le rationnel. Et parfois, d’une façon invisible, on se laisse berner par l’émotionnel. Ça veut dire que c’est la partie émotionnelle qui prend une décision sans qu’on s’en aperçoive alors que notre partie rationnelle n’est pas d’accord.

Par exemple, vraiment un exemple tout simple et très schématisé, mais c’est juste pour que tu comprennes le point. Si tu es à table, on est en pleine semaine, tu as fait attention, tu as pris un repas qui n’était pas trop lourd, qui est bon pour ta santé, parce que tu es quelqu’un qui fait attention, et on va te dire : « Tiens, est-ce que tu veux en dessert… est-ce que tu veux une mousse au chocolat ? Regarde, j’ai fait une belle mousse au chocolat. Est-ce que tu en veux en fait ? » Et là, sans même réfléchir, tu dis « oui ». Et c’est pas toi qui as dit oui, c’est ton chimpanzé qui t’a berné, c’est la partie émotionnelle qui t’a berné, si tu prends cette décision sans réfléchir.

Si tu prends 30 secondes pour réfléchir et que tu dis : « Bon, finalement, j’ai fait attention à ce que je mangeais, je n’ai pas mangé de sucré de la semaine. Ce weekend, je vais faire attention. Oh je peux me faire ce petit plaisir, c’est autorisé, » là, OK, c’était une décision rationnelle. Mais bien souvent, on se laisse berner d’une façon invisible par la partie émotionnelle.

Et parfois, c’est encore plus caché. On prend une décision sous le coup de l’émotion, donc ce sont les émotions qui décident pour nous, mais on n’en a même pas conscience en fait, on n’en a même pas conscience. On pense décider de façon logique, mais en fait on décide d’une façon rationnelle, on se bernait complètement. On va décider avec nos émotions et on va justifier la décision prise par la logique, par la raison. On va chercher des raisons pour expliquer une décision qu’on a prise d’une façon totalement émotionnelle en fait.

Par exemple, je me souviens très bien, quand Céline et moi avons acheté notre maison, eh bien la décision en fait elle a été prise d’une façon émotionnelle. Et on en a parlé, Céline et moi, par la suite où Céline me disait : « Moi, je suis rentrée dedans, c’était clair déjà qu’on allait l’acheter ». Et pour moi, c’était le même phénomène. Je suis rentré dans la maison, parce qu’il faisait beau, la maison était très belle, l’extérieur était très beau, le quartier était très beau. Toutes ces émotions qui sont arrivées nous ont poussés en fait à prendre la décision avant même la logique, avant même de nous dire : « Oh, est-ce qu’il y a pas quelques inconvénients ? Est-ce qu’il y aura pas quelques petits travaux à faire qui pourraient justifier une baisse de prix etc. »

Je dis pas qu’on l’a achetée les yeux fermés, qu’on n’a pas cherché à négocier un peu le prix etc. mais toujours est-il que cette décision d’achat, elle a été faite d’une façon purement émotionnelle et c’est après qu’on a cherché les raisons. On s’est dit : « Ah, cette maison, tu vois, elle est bien pratique parce que chacun aura sa chambre, il y a même un petit bureau, c’est pratique pour toi, Céline, pour aller travailler », parce qu’à l’époque, elle ne travaillait pas avec Français Authentique, « c’est très bien situé, tu pourras facilement aller travailler ».

On justifie par la raison, par la logique, une décision prise d’une façon 100 % émotionnelle, parce que la décision… Céline l’a soulignée et je confirme, la décision était prise dès qu’on est rentrés dans la maison, on a dit, on a senti même, on n’a pas pensé, on a senti qu’on la voulait en fait.

Et souvent, là, on se fait berner aussi par l’achat d’objets. On va vouloir un nouvel ordinateur, on va vouloir une nouvelle tablette ou une tablette, notre première tablette, on va vouloir une montre connectée. On n’en a pas vraiment besoin souvent, mais on va le vouloir, on va le vouloir émotionnellement, on va avoir envie de l’avoir. Et encore une fois, on va chercher des justifications.

Alors, j’espère que tu n’entends pas trop la pluie. Il pleut ici et je… Les arbres commencent à être saturés et à laisser passer les gouttes, mais je pense que c’est encore raisonnable. Si ça devient trop intense, je couperai l’enregistrement pour reprendre après, mais je pense que ça va aller.

En tout cas, ce que je disais, c’est qu’on a ses envies émotionnelles, nouvelle tablette, nouvel ordinateur, nouvelle montre connectée et on va chercher des raisons de le justifier. On va dire : « Ah, quand même, si j’avais cet ordinateur ou cette tablette, je serais beaucoup plus productif au travail, je gagnerais beaucoup de temps ». Ou encore, on va se dire : « Bah si j’avais cette montre connectée, je serais bien en meilleure santé, donc c’est un très bon investissement ». Et on essaie de se convaincre finalement d’une chose qu’on veut et d’une décision qu’on a déjà prise, tout simplement.

Donc l’idée, c’est d’en être conscient. On ne changera pas ce phénomène. Ce phénomène, il est naturel et il touche tout le monde, on est comme ça, donc il y a rien de mal à ça, c’est comme ça, c’est OK. Par contre, il faut en être conscient, il faut faire des pauses. On ne peut pas changer le fait que nous sommes des animaux émotionnels qui raisonnons d’une façon émotionnelle. Par contre, on peut déjà en être conscient. On peut faire des pauses, se dire : « Tiens, je vais réfléchir ». Dans le cas d’un achat par exemple, on peut se dire : « Tiens, je l’achèterai dans deux semaines par exemple ou dans trois semaines ».

Et bien souvent, les émotions, elles sont très fortes, mais elles sont aussi… elles tombent au bout d’un moment, elles ne sont pas éternelles, donc elles vont être fortes, mais courtes, donc intenses sur une courte période, alors que la raison, elle, elle est un peu plus faible, mais elle, elle dure tout le temps. On peut assez facilement réfléchir sur le long terme. Donc du coup, se laisser le temps, c’est souvent une bonne idée pour ne pas se laisser berner, tout simplement, voilà.

Donc ne te laisse pas berner ni par les autres ni par toi-même. Prends le temps d’être rationnel, fais des pauses, réfléchis. Tu sais, une des émotions les plus fortes, c’est la peur de manquer. Et dans le cas par exemple de la maison, dont je parlais tout à l’heure, que Céline et moi avons achetée, ben il y avait cette peur. « Ah oui, mais il faut qu’on se décide maintenant, sinon on va la perdre ». Il y a cette peur de manquer quelque chose, de manquer une opportunité, de perdre quelque chose qui aurait pu être à nous. Et l’être humain souffre plus des pertes ou des pertes potentielles que des gains.

Il y a des expériences qui ont été faites, des études psychologiques qui ont montré qu’en fait on souffrait beaucoup plus de perdre 100 € par exemple, on souffre plus de perdre 100 € qu’on est heureux de gagner 100 €. Et ça marche pour tous les montants. Tu serais beaucoup plus stressé et tu ressentirais beaucoup plus d’émotions négatives si tu perdais 10.000 € que tu n’aurais d’émotions positives en gagnant 10.000 €. C’est prouvé par un certain nombre d’études. Donc c’est aussi pour ça que nos émotions sont si fortes parfois et qu’on n’a pas envie de se faire berner, tout simplement.

Donc ne te laisse pas berner ni par les autres ni par toi-même. Prends le temps de la réflexion et je te souhaite bon courage pour ça. Moi, je viens de m’arrêter sous un arbre parce que la pluie s’est intensifiée. Mais pas de problème, c’est bien, la pluie. Je te dis à très bientôt. N’oublie pas vraiment d’aller suivre le lien qu’il y a dans la description, www.francaisauthentique.com/cours-gratuit, pour suivre les 7 règles pour parler français sans bloquer.

À très bientôt ! Salut !