16 Oct La force ne marche pas
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Transcription de l’épisode :
Salut, mes très chers amis ! Je suis très heureux de vous retrouver aujourd’hui pour ce nouvel épisode de Marchez avec Johan. On reprend l’épisode ou les épisodes de développement personnel. On avait un épisode un peu particulier, la semaine dernière. J’espère qu’il t’a plu. Mais aujourd’hui, on va vraiment se focaliser sur le développement personnel, comme on le fait pratiquement toutes les semaines. Et aujourd’hui, je vais te parler en fait de la force, du fait de se forcer, de se pousser.
J’ai eu l’idée d’enregistrer ce podcast sur ce sujet en regardant ma bibliothèque et en voyant un livre de David Goggins, que je vais te présenter, qui s’appelle en anglais, je l’ai lu en anglais, Can’t hurt me, donc ne peut pas me blesser en fait. Je sais pas comment ils l’ont traduit en français.
Et d’ailleurs, je me permets une digression, c’est amusant, parce qu’à chaque fois que j’enregistre une vidéo face à ma bibliothèque ou quand j’ai la bibliothèque derrière moi, les gens me disent : « Mais pourquoi tu lis en anglais ? » Moi, je t’invite à lire en français. Lire dans une langue étrangère, ça permet de s’améliorer énormément. Moi, j’ai commencé à lire en anglais au départ parce que les livres de développement personnel que je voulais lire n’étaient pas traduits en français. Je lis des livres de développement personnel depuis 14 ans peut-être, entre 13 et 15 ans, on va dire. Et au départ, ils n’étaient pas traduits en français, donc il fallait que je lise en anglais. Aujourd’hui, beaucoup de livres sont traduits, mais, enfin, voilà, j’ai accès… Le fait de lire en anglais et d’écouter des podcasts en anglais me permettent d’améliorer ma langue. Donc, voilà pourquoi je lis en anglais.
Dans ce livre en fait, David Goggins, il nous explique… je te donne tout de suite la thèse du livre, il nous explique que si on fait des efforts, si on se force, si on se pousse, tout est possible. Tout est dans la tête. Si tu échoues, c’est de ta faute, c’est parce que tu voulais pas réussir. On exploite, selon lui, que 40 % de nos capacités. Et donc, tout au long de ce livre, il nous explique comment il a fait des choses qui sont complètement folles et comment il l’a fait grâce au mental, grâce à la persévérance, grâce au sacrifice, vraiment. Il nous explique tout ça de fond en comble.
C’est quelqu’un qui a fait des choses, encore une fois, qui sont d’un point de vue physique, extraordinaires voire folles. Il a été Navy SEAL. Donc, c’est une unité d’élite de l’armée américaine. Il a couru des ultra-marathons. Un ultra-marathon, c’est quand on court une distance plus longue qu’un marathon. Un marathon, c’est 42 kilomètres. Donc, un ultra-marathon, eh bien, c’est plus que 42 kilomètres. Et il en a fait un qui faisait 500 kilomètres sur trois jours. Il a couru tout le long. ‘Fin où il marche un peu de temps en temps, mais il a parcouru quand même 500 kilomètres. Des ultra-triathlons. Un triathlon, c’est, je crois, d’abord on nage, ensuite, on fait du vélo, et ensuite, on court. Lui, il a fait des ultra-triathlons, donc, avec des distances un peu folles. Il a fait un challenge de traction. Tu sais, il y a une barre, et avec tes deux mains, tu tires, et à la force de tes bras et de ton dos, eh bien, tu lèves le poids de ton corps. Et il a fait un challenge, il a fait 4030 tractions en 17 heures. Il a fini, il a dû arrêter parce qu’une de ses mains était complètement éclatée.
En fait, il est extrême, il est très extrême. Et il explique tout au long du livre comment il a réussi à faire ces choses et que, en gros, il suffit d’en vouloir plus et tout se passe dans la tête. C’est cette fameuse histoire du mental, le « mindset » comme disent les Anglo-saxons. Et il y a une… Par exemple, je te dis une citation du livre, il dit : « la fatigue fait de nous des traîtres ». Donc, en gros, quand tu es fatigué, tu deviens un traître, c’est-à-dire que tu n’agis pas, tu n’agis plus comme tu devrais agir.
Moi, personnellement, je me dis que… je comprends ce qu’il veut dire hein, qu’on peut se pousser un petit peu, qu’on peut en faire plus, mais la fatigue, c’est surtout un signal du corps qui nous dit : « Attention ! Ton énergie n’est pas illimitée ». Donc, il faut, comme d’habitude, trouver l’équilibre. Mais je trouve que le fait qu’il soit toujours à dire « quand on veut, on peut », ça peut donner un sentiment de culpabilité, c’est-à-dire que ceux qui vont échouer, parce que parfois on échoue, parfois c’est comme ça, on échoue, eh bien, ils vont se sentir très très mal, ils vont se sentir coupables, parce qu’ils ont fait les efforts, mais ils diront : « c’est de ma faute, j’en ai pas fait assez ».
Je trouve, cet état d’esprit pousse à la culpabilité, pousse à rendre les choses un peu trop binaires, c’est-à-dire soit tu réussis, c’est parce que t’as fait ce qu’il fallait, soit tu échoues parce que tu n’en as pas fait assez. Et surtout, en fait, ce que moi, je pense, c’est que parfois le jeu n’en vaut pas la chandelle. Quand on dit « le jeu n’en vaut pas la chandelle », ça veut dire que les efforts ou les sacrifices qu’on doit faire pour atteindre un résultat sont trop grands par rapport au résultat. Le résultat ne vaut pas tous les efforts consentis.
En fait, ce qu’il faut comprendre, c’est que la discipline, c’est un réservoir. Donc, quand on n’a pas envie de faire quelque chose et qu’on se pousse, c’est un réservoir. Donc, je vais faire une petite chose que j’ai pas envie de faire, ça va prendre dans mon réservoir de motivation. Et plus je vais faire des choses que je n’ai pas envie de faire, eh bien, plus, je vais vider mon réservoir.
Je me souviens d’une époque pendant laquelle justement j’ai lu ce livre de Goggins et où je me suis dit : « Bah tiens, je vais essayer d’avoir plus de motivation, de volonté. Je vais prendre une douche froide tous les jours ». Oui, bien sûr, j’ai réussi à le faire. C’était possible. Ça m’a permis de… ben je sais pas trop en fait. Mais en tout cas, j’étais capable de le faire pendant plus de six mois. C’était l’hiver. Je vivais en France à l’époque, dans le nord-est de la France. C’était l’hiver, l’eau était gelée, j’arrivais pas à respirer, mais je le faisais pendant plus de six mois. Bon, il y avait aussi un impact soi-disant sur le corps. J’avais suivi la méthode Wim Hof, qu’on appelle aussi « l’homme de glace », et qui préconise des exercices de respiration yoga et traitement par le froid.
Mais ce que je me suis aperçu, c’est que quand je prenais de la motivation dans mon réservoir pour les douches froides, eh bien, j’en avais moins pour travailler sur Français Authentique, j’en avais moins pour rester calme quand mes enfants me testaient. Parfois, on a besoin de patience et on n’a plus de patience si on a pris une douche froide et qu’on a fait que des efforts tout le long de la journée.
Évidemment, je suis pas en train de dire qu’il faut rester passif, pas faire d’efforts. C’est important de faire des efforts, c’est clair. Le fait de sortir de sa zone de confort, ça nous permet d’étendre ce réservoir de motivation. Donc, c’est important. Par contre, si on en fait trop et si on sort de l’équilibre, il y a un certain nombre de dangers. Donc, bien sûr, si on ne fait que ce qu’on a envie, on progresse pas, ça c’est clair, il faut sortir de sa zone de confort, mais à mon sens, tout est question d’équilibre.
Moi, j’essaie souvent de sortir de ma zone de confort d’une manière un peu astucieuse. Donc, j’essaie par exemple de rendre les choix faciles pour éviter de devoir piocher un peu trop dans mon réservoir de motivation. Par exemple, j’aime bien quand il y a pas de sucreries à la maison parce que je sais que s’il y en a pas, eh bien, j’ai pas besoin de compter sur ma motivation pour ne pas en prendre. C’est un premier exemple. Ou alors, elles sont cachées. Si jamais on se dit : « Bon, il faut qu’il y ait quelques sucreries pour les enfants de temps en temps », même si on essaie de pas trop leur en donner. OK, j’accepte, mais je les cache et je fais que c’est plus facile pour moi d’attraper un fruit qu’une sucrerie, qu’un bonbon. Donc, j’essaie de rendre les choix faciles.
J’essaie de limiter les distractions. Je mets mon téléphone en mode avion, je le mets loin de moi quand je travaille, pour éviter d’avoir envie de le prendre et ne pas en fait lutter avec la motivation et me dire : « Il est là à côté, mais je vais pas le prendre ». J’essaie de faciliter les démarrages plutôt que de me forcer quand j’ai pas envie d’écrire un email ou d’enregistrer une vidéo, eh bien, je fais en sorte que la veille, quand je sais que je vais devoir écrire un script ou un email et que je n’aurais peut-être pas envie, eh bien, je prépare tout. J’ai déjà mon ordi qui est prêt, fenêtre ouverte, j’ai plus qu’à taper, j’ai plus qu’à commencer. Et ça, ça marche super bien. La caméra, quand je sais que je vais tourner, elle est déjà prête pour limiter la prise de motivation, parce que je sais que la motivation, c’est un réservoir.
J’essaie aussi de me focaliser sur peu de choses. Je fais des choix. Je sais que mes grandes priorités, ce sont : Français Authentique, mon développement personnel, ma famille. J’ai mis un ordre aléatoire. Les trois sont super importants pour moi. Mais du coup, je fais des choix, c’est-à-dire je fais pas de social, pas de réseaux. Je fais pas partie de réseaux de créateurs, etc. même si on m’invite souvent à le faire. Et c’est pas que je n’ai pas envie, c’est pas que je me sens supérieur, c’est juste que je dois faire des choix, parce que sinon je sais que je vais devoir tout le temps piocher dans ma motivation et qu’il y aura plein de distractions.
Donc, comme d’habitude, tout est question d’équilibre en fait. On peut se dire qu’il faut faire des efforts. Évidemment, je suis le premier à dire qu’il faut faire des efforts, qu’il faut beaucoup travailler, qu’il faut être moral. Je parle beaucoup de moralité aussi dans ce podcast, et vivre une vie morale, c’est difficile. Il faut faire des efforts pour ça. Je suis pour la gratification différée. J’en ai aussi beaucoup parlé. Donc, tout ça, oui. Par contre, se forcer, se pousser, baser tout ce qu’on fait sur la force sans vouloir quand on échoue, se mettre une pression énorme, là, je dis « non ». L’équilibre est parfois difficile à trouver, mais c’est la clé.
J’ai pas de solution miracle et toute faite. J’essaie, à ma mesure, de ne tomber dans aucun des deux extrêmes qui seraient de dire « il faut tout le temps souffrir, tout le temps se forcer » ou l’autre extrême qui serait « oh, on se force pas, on fait ce qu’on a envie ». Je navigue entre ces deux extrêmes avec des petites méthodes que je partage avec toi dans ce podcast et je t’invite à en faire de même.
Merci de m’avoir suivi. Si tu as apprécié ce podcast, si tu aimes le podcast de Français Authentique, n’oublie pas de laisser 5 étoiles, de le noter, ça nous aide énormément. Merci du fond du cœur. Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez avec Johan. Salut !