28 Août Je travaille ma mémoire
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Transcription de l’épisode :
Salut très très très chers amis et merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. C’est toujours un grand plaisir de passer ces moments avec toi pendant lesquels j’ai mon micro, je me promène et je partage avec toi un certain nombre d’idées, de réflexions, parfois de difficultés que je rencontre dans un Français Authentique et spontané. Je te parle comme si toi et moi on était en train de marcher ensemble sur des chemins. Aujourd’hui, il fait beau. Tu entends peut-être, il y a peu de vent pour le moment. On entend les oiseaux. Ça fait vraiment vraiment plaisir.
Avant de passer au contenu, je voulais juste t’indiquer brièvement que les promotions de rentrée… on a fait des petites promotions de rentrée sur tous les cours de Français Authentique, eh bien cette promotion expire dans quelques jours. Donc, si tu veux élargir un peu ta bibliothèque, eh bien c’est le moment. Le lien est dans la description.
Aujourd’hui, je voudrais insister un peu sur un sujet que j’ai abordé il y a, quoi, deux semaines, je pense, c’était à la fin du mois de juillet, dans lequel je disais on n’est jamais trop âgé pour apprendre. Et je partageais avec toi quelques doutes liés à ma mémoire ou à mon âge. Je disais : « j’ai tendance à oublier pas mal de choses ». Je remettais ça sur mon âge, je disais : « j’oublie pas mal de choses qu’on me dit, j’oublie pas mal de choses que je lis, que j’apprends ». Et je t’expliquais que c’était très très probablement ce qu’on appelle une croyance limitante, c’est-à-dire quelque part un… comment dire, une croyance, quelque chose que je pense qui n’est pas vrai et qui limite un peu mes performances. Et je disais que le souci est probablement ailleurs.
Et c’est ce que je me suis efforcé d’étudier. Ces dernières semaines, j’ai bien réfléchi, j’ai bien étudié la situation. Bon, déjà, comme je te disais dans cet épisode sur l’âge, c’est pas un problème non plus récurrent, ce n’est pas un problème médical. Je suis pas en train de perdre la tête ou en tout cas pas pour le moment. Et il est fort possible que ces quelques doutes que j’ai eus ne soient finalement que quelque chose de passager et soient plutôt liés à une méthode.
Et j’ai fait quelques recherches sur la mémoire, sur l’apprentissage, sur l’oubli, sur le fait de se remémorer ce qu’on apprenait, etc. j’ai regardé quelques vidéos, j’ai repris des livres qu’il y avait dans ma bibliothèque, j’ai regardé mes journaux parce que j’écris dans des journaux, ‘fin, j’ai un journal et j’écris en permanence tous les jours, donc, j’ai retrouvé un certain nombre de choses que j’avais oubliées, oui, voilà, et que j’ai revues, que j’ai regardées une nouvelle fois pour essayer d’avancer et de mettre en place un certain nombre d’actions pour peut-être améliorer un peu ma mémoire. Et j’ai mis en place une sorte de liste de choses à faire, que je voudrais partager avec toi, en ce qui concerne la mémoire, le fait de se souvenir des choses, et je voudrais développer ça pour toi aujourd’hui.
La première de ces choses, c’est déjà de me souvenir que ma mémoire est bonne et qu’on est typiquement dans une croyance limitante, quand je me dis : « oh, je suis trop âgé, ma mémoire est moins bonne qu’avant », non. Encore une fois, comme je le disais, c’est un problème de méthode et c’est pas une fatalité de se dire « dès qu’on a passé 40, 50 ans, on ne peut plus apprendre ». Ce serait stupide. Il y a des dizaines ou des centaines d’exemples de personnes qui apprennent des choses à un certain âge. Et je te parlais notamment de Steve Kaufmann, qui apprend des langues à plus de 70 ans sans problème. Donc, voilà, déjà se souvenir de ça. Ça, c’est important.
Ensuite, je me suis aperçu que j’avais beaucoup de… je consommais énormément de contenus. Moi, à chaque fois que je vais marcher, j’écoute des choses, des podcasts, des livres audios, je regarde parfois des vidéos You Tube même si j’en regarde peu, mais souvent quand je fais du sport, du vélo elliptique, je regarde des vidéos, je lis beaucoup. Et du coup, je suis en permanence en train de donner des nouvelles infos à mon cerveau. Et même si c’est bien et c’est intéressant de se cultiver, d’apprendre plein de choses notamment parce que ça aide à faire des liens et des combinaisons, eh bien au bout d’un moment, le cerveau, lui, n’arrive pas à tout retenir. Donc, c’est tout à fait normal de ne pas tout retenir quand on a comme ça un flux d’informations continu qui arrive.
Donc, essayer de simplifier un peu, essayer pour ce qui est apprentissage, j’en ai déjà beaucoup parlé, mais de plus pratiquer le juste à temps, c’est-à-dire apprendre des choses que je peux appliquer maintenant et non pas apprendre des choses dont j’aurais peut-être besoin un jour, parce que je les aurai oubliées au moment où j’en aurai besoin, et du coup ça valait pas le coup.
Donc, il est vraiment beaucoup plus constructif de se dire « je vais apprendre des choses que je vais pouvoir appliquer maintenant », parce que l’application nous donne des informations nouvelles, nous montre qu’il y a plein d’autres choses qu’on devrait apprendre, qu’on n’en sait pas encore assez, et ça nous permet aussi de renforcer ce qu’on a lu, ce qu’on a appris. Des fois, on va se dire : « Ah oui, j’ai lu ça dans le livre, comment j’applique ça ? » Et le fait d’appliquer, ça permet littéralement de mieux retenir. Donc, ça, c’est super important et c’est pour ça que l’apprentissage juste à temps est très utile.
Ensuite, il y a une autre chose qui est très intéressante, très importante, c’est d’apprendre avec intention. On reparlera de ce sujet de l’intention dans un prochain podcast, dans quelques semaines. Mais l’idée, c’est de se dire : « Là, aujourd’hui, je vais lire ce livre avec un objectif, avec une intention. Je vais lire ce livre pour apprendre des choses que je vais appliquer. Je vais pas lire pour m’amuser, je vais pas lire pour passer le temps, je vais lire avec l’intention d’apprendre et, donc, de mémoriser ».
Très souvent, et ça, je l’ai remarqué avec des prénoms par exemple, la raison pour laquelle on ne mémorise pas quelque chose, c’est juste qu’on n’a pas mis… qu’on s’est pas dit : « tiens, ça, il faut que je le retienne, il faut que je le garde en tête ». Et ça m’est déjà arrivé. Par exemple, quelqu’un me dit son prénom, et moi, je l’entends sans écouter finalement ou sans écouter avec beaucoup d’attention et sans mettre l’intention de retenir ce qu’il me dit. Et les fois où je me dis : « tiens, lui, il m’a donné son prénom, il faut que je m’en souvienne », eh bien je vais m’en souvenir. Donc, parfois, juste avoir l’intention de retenir quelque chose, eh bien ça nous permet tout simplement de le retenir.
Donc, c’est pour ça que je me dis : « Allez, apprends avec intention ». Quand tu lis un livre, dis-toi que tu l’apprends, que tu vas l’appliquer, essaie de savoir pourquoi tu apprends cette chose-là. Tu vois, c’est du bon sens, mais bien souvent ça marche.
J’ai eu le cas récemment. J’ai emmené Tom chez le coiffeur et j’ai discuté avec son coiffeur, qui a fait du très bon travail, et il m’a dit son prénom. Et je me suis dit : « tiens, lui, il faut vraiment que je me souvienne de son prénom, parce que c’est quelqu’un que je vais revoir ou peut-être que la prochaine fois il ne sera pas là dans le cabinet, donc, il faudra peut-être que je demande, je veux voir cette personne ». Donc, il s’appelle Mourad. Et tu vois, c’était il y a deux semaines et je me souviens, parce que je me suis dit : « tiens, il faut s’en souvenir ». Donc, l’intention, c’est super important pour retenir les choses.
Ensuite, il y a une compétence qu’on perd tous de plus en plus à cause de l’ère dans laquelle on vit, les réseaux sociaux, le fait d’être sans arrêt en train de changer, de se focaliser sur des choses différentes, de regarder des vidéos courtes, etc. donc, ça, c’est l’ère vraiment de changement, on est tout le temps en train de modifier un peu notre perspective, eh bien pour avoir une bonne mémoire, il faut se concentrer. Il faut se concentrer et, encore une fois, c’est lié à ce que je disais avant, avoir l’intention de retenir, mais c’est aussi se concentrer, c’est-à-dire que si je lis pour apprendre, pour développer une compétence, eh bien il faut aussi que je me concentre et que je ne pense qu’à ça, pas que je sois en train de lire et qu’en même temps je pense à ce que je vais manger ce soir en fait. Ça, ça marche pas sinon. Donc, ça, c’est super important aussi, la concentration.
Essayer de faire des associations, donc, associer plusieurs idées pour mieux les retenir. Ça, ça marche notamment pour ce qui est lié au temps, toutes les choses temporelles. Par exemple, si tu apprends, je sais pas, tu vas apprendre l’époque à laquelle a vécu un écrivain, ben tu le rattaches à un événement historique. Tu te dis : « tiens, ça, c’était… cette personne a vécu juste après la Révolution française », par exemple. Et le fait comme ça de faire des associations, il y a 1.000 façons de le faire hein, eh bien ça t’aide à mieux retenir. Donc, ça, c’est une technique très importante.
Essayer de visualiser, c’est-à-dire ce que tu veux retenir, tu le mets sous forme d’image, si tu peux. Donc, on pourrait rentrer aussi dans le détail, mais je pense pas que ce soit l’objet aujourd’hui, c’est d’essayer, oui, de créer une image en fait pour bien retenir.
Moi, par exemple, je vais combiner ça avec la technique… Après, c’est d’utiliser des moyens un peu mnémotechniques. Donc, les moyens mnémotechniques, c’est quand tu donnes un nom que tu vas facilement… dont tu vas facilement te souvenir en fait, c’est un moyen de se souvenir de quelque chose, une technique pour se souvenir de quelque chose.
Et par exemple, tu vois, récemment, j’ai entendu une citation que j’ai trouvée super et je ne connaissais pas l’autrice de cette citation, eh bien j’ai essayé de… ouais, d’avoir un moyen mnémotechnique ou de visualiser un peu pour me souvenir de son nom. Donc, son nom, c’est Evelyn Underhill. Et en fait, pour Evelyn, je me suis souvenu que c’était la meilleure amie de ma maman, et pour Underhill, j’ai pensé à « sous la colline », parce qu’il me semble que « hill », en anglais, c’est une colline, et donc, je dis Underhill, sous la colline. Donc, j’ai pensé… tu vois, dans ma tête, je me suis mis une image Evelyn, la meilleure amie de ma maman, et Underhill, j’ai pensé à sous une colline. Voilà, tout simplement.
Et la citation, tant qu’on y est, je te la donne, je l’ai trouvée très sympa, c’était : « Si Dieu était assez petit pour qu’on le comprenne, il ne serait pas assez grand pour qu’on le loue ». J’ai trouvé ça vraiment top. Donc, Evelyn Underhill. « Si Dieu était assez petit pour qu’on le comprenne, il ne serait pas assez grand pour qu’on le loue ». Et tu vois, je me souviens du nom de l’auteur et je me souviens aussi de la citation que j’ai lue il y a quelques semaines. Donc, ça, c’est intéressant aussi. Et je m’en souviens parce que je l’ai revue plusieurs fois, parce que j’ai eu l’intention, je me suis dit : « tiens, celle-là, il faut que je m’en souvienne », parce que je la trouvais passionnante, tout simplement, donc, je me suis donné comme intention de la retenir, un peu comme les blagues, parfois, tu sais, où tu entends une bonne blague, mais tu l’oublies. Ben non, dis-toi : « tiens, cette blague, il faut que je m’en souvienne pour la raconter à quelqu’un d’autre ». Et ça, en général, ça marche.
Donc, voilà, moi, je suis pas fan des moyens de… tu sais, de mémoire qu’on peut lire dans un certain nombre d’ouvrages, par exemple, où on te dit : « Il faut te créer un code. Chaque chiffre que tu vas vouloir retenir doit être associé à une image ». Donc, il y en a qui ont mis en place des systèmes très complexes, et moi, je suis pas fan de ça. Il paraît que ça marche très très bien hein. C’est ce que les champions de la mémoire utilisent, mais bon, moi, j’ai pas envie de me créer du travail supplémentaire, je veux juste améliorer un peu ma mémoire. Et avec tout ce que je viens de partager avec toi, je pense que ça suffit en fait.
Ce que j’ai fait aussi, je me suis mis en place un petit système. J’en ai déjà parlé dans une vidéo, je vais le résumer rapidement. Déjà, ce que je fais quand je lis avec concentration, avec intention, etc. eh bien je vais surligner les passages intéressants et importants, et je vais essayer de plus en plus de réfléchir. Quand je ferme le livre, je vais réfléchir : « OK, comment je peux appliquer ce que j’ai lu aujourd’hui ? Qu’est-ce que ça veut dire pour moi dans ma vie ? » Tu vois, essayer de prendre du recul. Et on lit moins vite, mais c’est pas grave. On cherche la qualité à la quantité.
Pendant très très longtemps, je me suis fixé l’objectif d’avoir un temps de lecture, je me disais : « non, il faut que je lise… » et je lis environ… alors là, c’est peut-être un peu moins en ce moment, mais je lisais deux heures par jour ces derniers mois, et je traquais le temps. Mais en fait, je m’en moque. Est-ce qu’il faut lire deux heures par jour ? Est-ce qu’il faut lire un nombre de pages par jour ? Ou est-ce qu’il faut apprendre un certain nombre de choses utiles par jour ? C’est ça la vraie question en fait.
Donc, aujourd’hui, je suis plutôt dans un apprentissage de qualité et, donc, je m’arrête, je réfléchis, j’essaie de me dire comment est-ce que je peux appliquer ça. Une fois que j’ai fini le livre, je le mets dans ma zone, dans ma bibliothèque, que j’appelle « la zone d’incubation », ça veut dire je laisse mon cerveau, mon inconscient penser, réfléchir à ce que j’ai lu. Donc, je le laisse, lui, travailler en arrière-plan pendant que moi je fais autre chose.
Et quelques semaines ou mois après, ça dépend vraiment du livre, eh bien je le reprends et j’essaie de prendre quelques notes dans mon journal, de me dire : « Voilà un certain nombre de choses que j’aimerais retenir, un certain nombre de choses que j’aimerais appliquer » et j’essaie de limiter. Alors, parfois… ça dépend des livres, parfois c’est difficile, mais j’essaie de me dire : « allez, trois choses à retenir à tout prix pour toujours dans ce livre ». Donc, ça m’oblige à sélectionner. Je parlais dans un épisode précédent d’un outil que j’utilise beaucoup, le rasoir. Donc, je fais des longues listes et, ensuite, je limite à trois choix. Eh bien je le fais aussi ici, je me dis : « Quelles sont toutes les choses que j’ai envie de retenir ? » et après, je limite à trois, trois à cinq choses que j’aimerais retenir dans le bouquin, tout simplement.
Et après, la partie importante, c’est la revue. Et c’est pour ça que, dans mon journal, j’ai un certain nombre de petites marques. Je sais que pendant mes revues, qu’elles soient hebdomadaires, j’ai une revue hebdomadaire, une revue mensuelle, une revue annuelle, eh bien j’essaie de relire ces notes, ces choses que je veux savoir, parce que si on ne les revoit pas, on les oublie. La mémoire est faite comme ça. Il y a ce qu’on appelle « la courbe de l’oubli ». Si on ne revoit pas une chose, qu’on la voit qu’une fois, eh bien on va l’oublier en fait, à moins qu’elle était très marquante, qu’elle soit liée à des émotions, mais en général, si tu lis quelque chose, tu vas l’oublier. Donc, l’idée, c’est de revoir. Et j’ai des revues hebdomadaires, mensuelles et annuelles que j’utilise pour ça.
Ce que je te conseille, c’est de ne pas chercher la perfection, c’est juste de faire de ton mieux, d’essayer de mettre en place un certain nombre de choses que j’ai partagées avec toi aujourd’hui et qui sont, à mon avis, très très utiles pour avoir une meilleure mémoire et puis faire de ton mieux, tout simplement. C’est exactement ce qu’on fait tous, faire de son mieux. Et dis-toi que la qualité de ta mémoire va grandement conditionner la qualité de ta vie en fait, parce que si on oublie tout, forcément, notre vie sera moins belle. Donc, c’est pour ça que je pense vraiment que ça vaut le coup de faire l’effort de travailler sur elle.
Voilà pour ce que je voulais te dire aujourd’hui. J’espère que cet épisode t’a plu. N’oublie pas d’aller jeter un œil dans la description. Il y a un lien pour les promos de rentrée. Ça se termine dans quelques jours. Donc, suis le lien, regarde quel cours tu aimerais avoir. On en a pour tous les goûts hein. On a du développement personnel, on a bien sûr des cours de français. Moi, je te recommande « 30 jours pour booster ton français » ou alors « Fluidité authentique », qui sont les deux cours les… probablement les plus utiles, c’est aussi les plus récents. Donc, je t’invite à suivre ces cours-là.
Et puis, je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Merci d’avoir été avec moi aujourd’hui. Salut !