16 Août Être au bout du rouleau
Dans l’épisode d’aujourd’hui, je t’explique le sens de l’expression “Être au bout du rouleau”
J’attends ton avis sur Facebook : clique ici.
Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :
(Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier MP3)
(Fais un clic droit sur ce lien pour enregistrer le fichier PDF)
Transcription de l’épisode :
Salut à tous. Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique. Aujourd’hui, nous allons voir à l’expression “être au bout du rouleau”, “être au bout du rouleau”, qui m’a été suggérée par notre ami Zakari sur YouTube. Merci Zakari. Vous pouvez vous aussi, chers amis, proposer des expressions. On lit tout, on a un long tableau avec plein d’idées que nous utilisons pour les contenus. Donc, merci beaucoup pour les suggestions, que ce soit sur Facebook, YouTube, Instagram, etc. Donc merci Zakari.
Avant de passer à l’explication d'”être au bout du rouleau”, je voudrais te rappeler que si tu souhaites aller plus loin et plus vite dans ton apprentissage du français, tu peux faire comme plus de 10 000 personnes qui se sont procuré un cours de Français Authentique. Donc, je ne vais pas te faire la liste de tous les cours. Tu peux les retrouver en allant sur www.francaisauthentique.com/cours, mais tu as mon Pack 1 – Découverte, mon Pack 2 – Discussions Authentiques, mon Pack 3 – Vidéos Authentiques, mon Pack 4 – Conférences Authentiques, mon cours Prononciation Authentique, Expressions Authentiques, Discussions Authentiques – Volume 2, donc il y en a pour tout le monde. Quel que soit ton intérêt, quelle que soit ta préférence, tu trouveras forcément ton bonheur en allant sur www.francaisauthentique.com/cours. Merci de ta confiance.
Alors, que veut dire “être au bout du rouleau” ? On va regarder aux mots qui composent cette expression dans un premier temps, comme on le fait toujours et le premier mot, c’est “bout”. Bout, le bout. Le bout, c’est la partie extrême de quelque chose. Si on parle, tu parles du bout de ton doigt, eh bien, c’est la partie extrême, la partie de ton doigt qui est la plus éloignée. Si tu mets à mains en l’air devant toi avec tes doigts vers le ciel, eh bien, le bout de ton doigt, c’est ce qui est le plus proche du ciel justement, le plus proche de la partie supérieure. Ça, c’est le bout. Le bout, c’est vraiment l’extrémité, la partie extrême de quelque chose. Le bout du stylo – là, je prends un stylo dans ma main – le bout du stylo, eh bien, c’est la mine. Tu vois, là j’ai mis mon stylo en face de moi. Le bout, c’est la mine. C’est ce avec quoi j’écris. Quand j’ai mon stylo dans la bonne position pour écrire sur une feuille, le bout du stylo, c’est ce qui vient toucher la feuille, la partie extrême du stylo.
Le rouleau ou un rouleau, c’est un objet cylindrique qui a la forme d’un cylindre. C’est un cercle qu’on a prolongé sur la longueur. Et donc, un rouleau qui est un objet cylindrique, c’est souvent quelque chose qu’on a enroulé. Tu vois, souvent, on a enroulé un matériau et on obtient un rouleau. Par exemple, un rouleau de papier si tu as du papier que tu as enroulé. Tu vois, j’enroule ma feuille de papier et imaginons qu’on l’a enroulée sur plusieurs mètres, j’obtiens un rouleau de papier. Tu as certainement déjà entendu “un rouleau de scotch” ou “un rouleau de ruban adhésif” qu’on utilise pour coller des choses. Eh bien ça, c’est un rouleau, un objet cylindrique constitué d’un matériau qu’on a enroulé sur lui-même.
Quand tu arrives au bout du rouleau de ruban adhésif ou de papier, eh bien, tu arrives à l’extrémité, à la partie finale, tu arrives à la fin de ta réserve du rouleau. Si t’arrives au bout du rouleau de scotch, il n’y a plus de scotch. Tu es arrivé à l’extrémité, au bout, tu ne peux plus utiliser de scotch. Si tu arrives au bout du rouleau de papier, tu n’as plus de papier. On est à l’extrémité, à la partie extrême du rouleau. Eh bien, tu n’en as plus à disposition. Ça, c’est au sens propre.
Et ce sens propre a donné naissance à l’expression “être au bout du rouleau”, qui a deux sens globaux. Le premier sens, ce serait de dire, quand on est au bout du rouleau, c’est qu’on est sans ressources, sans moyens, on est ruiné, on n’a plus rien, on n’a pas d’argent. On est sans ressources parce que, comme avec notre exemple du rouleau de scotch ou de papier, eh bien, on est arrivé à l’extrémité de notre ressource. Donc, on n’a plus de ressources. Et par extension, c’est vraiment ici le sens le plus courant, c’est quasiment celui qu’on utilise tout le temps, “être au bout du rouleau”, c’est devenu “être découragé, être épuisé”. On est au bout du rouleau, on n’a plus d’énergie, on est arrivé au bout de notre ressource qui était le courage, l’énergie. Donc “être au bout du rouleau”, ça veut dire “être épuisé, être découragé”.
J’ai lu dans la presse il y a quelques jours, par exemple, c’était un article qui parlait du ministre de l’Intérieur français et la personne qui parlait, disait : “Le ministre de l’Intérieur, est au bout du rouleau”. Ça veut dire “il est épuisé, il n’en peut plus”. Il y a eu trop de crises en France et le ministère de l’Intérieur, c’est le ministère qui est là pour la sécurité, en tout cas pour faire régner la sécurité, pour assurer la sécurité des Français. Donc, si le ministre est au bout du rouleau, ça veut dire “il est épuisé, il est découragé, il est arrivé au bout de ses ressources”. On pourrait dire aussi “il n’en peut plus”.
Un peu dans le même contexte, j’ai vu qu’il y avait eu une manifestation du personnel soignant, les gens qui travaillent dans les hôpitaux qui manifestaient parce qu’ils ne sont pas assez payés, et puis que l’hôpital français a plein de problèmes. Et il y avait une infirmière qui disait : “On n’en peut plus, on est au bout du rouleau”. Quand l’infirmière dit “on est au bout du rouleau”, ça veut dire “on est découragés, on est épuisés. On a fait tellement d’efforts pendant la crise sanitaire récente et même avant, on est au bout du rouleau. On est crevés, on est épuisés, on est découragés, on est au bout du rouleau”, et elle ajoute en plus “on n’en peut plus”, ça veut dire “on n’a plus d’énergie, on est vraiment au bout de nos ressources. On est au bout du rouleau”.
J’ai vu aussi… On est encore dans le même contexte, mais je pense que le contexte récent se prête bien aux exemples liés à “être au bout du rouleau”. J’ai vu que des parents disaient être au bout du rouleau à cause du confinement. Les écoles étaient fermées en France et les gens devaient travailler de leur domicile, donc beaucoup devaient travailler à leur domicile, en même temps faire l’école aux enfants, le tout dans un contexte de peur et avec un manque de relations sociales. Donc, beaucoup disaient être au bout du rouleau. Ils étaient épuisés, découragés, vraiment moralement atteints, moralement mal. Ils se sentaient mal et ont dit qu’ils étaient au bout du rouleau.
Alors, comme d’habitude, je te propose pour assimiler encore mieux cette expression, d’être actif et de répéter avec moi. Je vais conjuguer tout simplement le verbe être au présent en utilisant cette expression. Donc toi, tu te focalises vraiment sur mon intonation, ma prononciation et tu répètes exactement comme moi. On y va.
Je suis au bout du rouleau
Tu es au bout du rouleau
Il est au bout du rouleau
Elle est au bout du rouleau
Nous sommes au bout du rouleau
Vous êtes au bout du rouleau
Ils sont au bout du rouleau
Elles sont au bout du rouleau.
Très bien ! Alors cet exercice, il se prête bien à une explication liée à la prononciation, à la liaison notamment. Tu as vu que je disais “je suis_au bout du rouleau”, “tu es_au bout du rouleau”, “il est_au bout du rouleau”, “nous sommes_au bout du rouleau” et on fait vraiment la liaison entre le verbe être conjugué, (suis, es, sommes) et le “au” parce que quand un mot se termine par une consonne et que celui d’après commence par une voyelle, eh bien, très, très, très, très souvent, il y a des exceptions, bien sûr, c’est du français, mais très, très, très souvent, on fait la liaison. C’est pour ça que j’ai dit “je suis_au bout du rouleau, “tu es_au bout du rouleau”, “il est_au bout du rouleau” parce que “je suis”, ça se finit par un S, “tu es”, ça se finit par un S, “il est”, ça finit par un T, donc on fait la liaison avec le “au” qui suit.
Donc voilà, j’espère que tout ça, ça t’a plu, ça t’a aidé. Si tu es au bout du rouleau parce que tu ne progresses pas assez en français, je te conseille de découvrir tous les cours de Français Authentique. Vas voir sur www.francaisauthentique.com/cours.
Merci de ta confiance. A bientôt !