27 Mar Discipliné, mais tolérant

 

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Transcription de l’épisode :

Salut, chers amis ! Bienvenue dans ce nouvel épisode de Marchez avec Johan. Merci encore une fois de me rejoindre, de me faire confiance. Je suis en train de marcher hein, c’est le principe de Marchez avec Johan. Il y a un peu de vent, mais je suis sûr que tu me reçois, que tu m’entends. Et nous allons, aujourd’hui, parler de discipline et de compréhension, de gentillesse. Donc tu vas voir qu’on peut parfaitement allier ces deux choses.

Avant de commencer, une petite demande, un petit service. Si tu pouvais partager cet épisode avec tes amis qui apprennent le français et qui ont envie à la fois d’améliorer leur français et d’améliorer leur vie, eh bien tu aideras beaucoup Français Authentique, donc merci du fond du cœur. Tu peux aussi laisser 5 étoiles, une petite note à ce podcast. Ça nous encourage et ça nous aide à avancer. Donc merci pour ça.

On va parler de discipline. Je considère être quelqu’un qui a une bonne discipline, qui a une grande discipline. J’ai tendance à faire pas mal de choses qui me font sortir de ma zone de confort, que ce soit avoir une routine vraiment très très établie, très régulière, et qui me demande évidemment de faire un certain nombre d’efforts. Notamment se lever à 5 heures 30, le matin, ça demande de la discipline. Je ne regarde pas la télé, je ne regarde pas de séries, je lis environ, ça dépend, mais plus d’une heure 30 par jour, je fais de l’exercice tous les jours, j’écris dans un journal tous les jours. Donc je fais vraiment pas mal de choses qui demandent de la discipline et que beaucoup de monde ne fait pas tout simplement.

Et je ne dis absolument pas ça pour frimer, pour essayer de dire : « regardez, je suis trop fort », c’est pas du tout l’objet, mais c’est juste quelques exemples que je tenais à te donner pour te montrer finalement que j’avais de la discipline et que c’était un sujet qui m’intéressait par-dessus tout, finalement. C’est un sujet dont j’ai beaucoup parlé et c’est quelque chose qui m’intéresse. Donc ça demande, tout ça, du travail. Ça demande bien sûr de la persévérance.

Et en fait, il y a une chose qui m’agace un petit peu, c’est quand des amis… Alors bien sûr, c’est jamais méchant et c’est jamais… ils ne disent pas ça pour m’agacer, mais ils me disent : « Toi, t’as de la chance, t’as de la discipline ». C’est un peu… En gros, c’est comme si c’était un don du ciel et que tout était facile pour moi, alors que c’est pas plus facile pour moi que ça ne l’est pour les autres. Tout ce que je t’ai cité tout à l’heure, toutes ces choses-là, eh bien ce sont des choses bien complexes pour moi, c’est pas facile pour moi, donc ça demande vraiment de la discipline.

Aujourd’hui en fait, le sujet ou le message surtout que je souhaite faire passer, c’est pas forcément qu’il faut avoir de la discipline. Donc je suis pas là pour te dire « j’ai de la discipline ». Tout ça, on s’en moque. C’est une sorte d’avertissement que je voudrais te lancer. Je voudrais te recommander de faire attention à quelque chose qui m’a touchée. Je suis tombé dans ce piège et j’aimerais te l’éviter. C’est que souvent quand on a une grande grande exigence vis-à-vis de soi-même, eh bien on a tendance à avoir une grande grande exigence vis-à-vis des autres.

Et moi, je me suis aperçu, là, ces derniers temps, en revoyant certaines entrées de mon journal… je t’ai parlé récemment de mon journal, mais justement le journal te permet un travail d’introspection, donc un travail de connaissance de toi-même, qui est vraiment extraordinaire, et en revoyant certaines entrées dans mon journal, en repensant à certaines situations, eh bien je me suis aperçu du fait que j’avais été, pendant un moment, peut-être un peu trop exigeant aussi bien avec les membres de mon équipe, de l’équipe Français Authentique, mais aussi avec les membres de ma famille.

Donc c’est très facile quand on est très exigeant vis-à-vis de soi-même d’être exigeant vis-à-vis des autres. C’est même plus ou moins un risque hein, malheureusement, qui nous touche, nous, les gens disciplinés et exigeants, et il faut faire attention à ça, parce que quand on est très exigeant vis-à-vis des autres, on peut en devenir désagréable, on peut finalement devenir quelqu’un d’un peu négatif, ça peut devenir un poids pour les autres et c’est pas ce qu’on veut.

Donc l’idée, et c’est une chose que j’essaie de faire de plus en plus et je pense m’être amélioré ces dernières années sur ce sujet, c’est d’être compréhensif avec les autres. À la limite, les autres, ils ont rien demandé. Ma famille, elle s’en moque de savoir que je suis discipliné, elle s’en moque de savoir que je me lève tôt etc. Il faut, à mon avis, que nous fassions nos choix pour nous.

Donc c’est bien, on est discipliné, c’est bien, on avance, on fait nos choix pour nous et c’est très bien, mais on ne les impose pas aux autres en fait, on laisse les autres décider. S’ils ont envie de regarder la télé, de ne pas se lever tôt, de faire moins d’efforts etc. eh bien on peut pas les forcer, voilà, c’est ça. Le message, c’est qu’on ne peut pas les forcer, on ne peut pas leur dire : « Regarde-moi, je fais tous ces efforts, je fais tout ça, j’ai beaucoup de disciplines, donc tu dois en avoir aussi ». C’est pas un argument. Tu vois ce que je veux dire ? C’est pas un argument et c’est pas une demande légitime. Eux, ils ont rien demandé. Si toi t’as envie d’avoir de la discipline et de faire un certain nombre de choses, c’est bien, tant mieux, mais n’essaie pas de l’imposer aux autres. Et le fait que tu le fasses, ça ne te donne rien le droit de juger les autres en fait. Les autres peuvent décider.

Alors, ça ne veut pas dire, ça ne signifie pas qu’on ne peut pas les influencer. Bien sûr qu’on veut le meilleur pour nos familles, bien sûr qu’on veut le meilleur pour les gens avec lesquels on travaille, donc on a envie que ces personnes aient un peu plus de discipline et fassent des efforts pour s’améliorer. Ça, c’est clair et net. On n’est pas là pour dire « il faut être passif et on se moque de ce que font les autres », mais l’idée c’est de ne pas leur mettre de pression, de ne pas mettre une grosse pression, de ne pas être là sans arrêt à dire : « Regarde, tu aurais dû faire ça. Regarde, tu manques de discipline. Et pourquoi tu n’as pas fait ça ? Et moi j’ai fait ça et pourquoi tu l’as pas fait ? »

L’idée… même si là je fais exprès d’être beaucoup plus… j’exagère bien sûr dans ma façon de présenter les choses, je n’ai jamais été comme ça, comme je le décris là, mais tu vois ce que je veux dire. L’idée, c’est de ne pas chercher à mettre une grosse pression, mais d’influencer en montrant l’exemple. Ça, c’est vraiment ce qui fonctionne le mieux, montrer l’exemple.

J’avais pris l’exemple ou j’avais dit un moment que j’interdis à mes enfants de courir dans les escaliers parce que c’est dangereux et pourtant il m’est arrivé de le faire, il m’est arrivé, moi, de courir, de trottiner dans l’escalier. Et donc si mes enfants, je leur interdis de le faire et que je le fais, je perds toute crédibilité en fait. Donc l’idée, c’est d’influencer par l’exemple.

Récemment, on a eu une soirée où on avait en fait mangé, on avait fait un écart alimentaire un jour. Je sais plus ce qu’on avait mangé, des frites ou quelque chose d’assez gras. Et moi, j’aime pas enchaîner quand on a mangé une fois quelque chose qui n’est pas bon pour la santé, j’aime bien le jour d’après manger sainement. Et le jour d’après, ma famille avait envie de manger hamburger et je leur ai dit… En fait, l’ancien Johan, ce qu’il aurait fait, il aurait dit : « Non, mais vous vous rendez pas compte, non, non, non, on ne va pas prendre de hamburger, on a déjà mangé gras hier. Là, c’est hors de question etc. »

Là, ce que j’ai fait, c’est que je leur ai dit : « Faites ce que vous voulez. Moi, on a mangé gras hier, et aujourd’hui, j’ai pas envie de faire d’écart, donc je vais manger des légumes. On a justement des légumes au frigo, moi je vais manger des légumes ». Et c’est ce que j’ai fait. Alors au début, ils ont dit : « Non, non, on va faire comme toi ». J’ai dit : « Non, vous avez envie, faites ce que vous avez envie de faire. C’est à vous de choisir ».

Et je ne les ai pas… J’ai pas fait le donneur de leçon à dire : « Oui, vous voyez, moi je mange des légumes, et vous, vous mangez hamburger ». J’ai pas fait le donneur de leçon, j’ai fait aucune remarque. J’ai juste finalement, je pense, même si je le faisais à la base plutôt pour moi… l’idée, c’était vraiment pour moi, pour faire en sorte de pouvoir manger sainement… mais indirectement, je les ai influencés, ils ont dû se dire au fond d’eux : « Waouh ! Papa, lui, il a pas pris un hamburger, il a pris des légumes ». Et je pense vraiment que c’est comme ça qu’on arrive à atteindre le bon équilibre entre discipline, compréhension des autres et influence, parce qu’on a envie, malgré tout, de les influencer.

Voilà ce que je voulais te dire aujourd’hui sur ce sujet. Et l’idée, c’est de les inspirer, d’être… ça c’est une chose, un mantra que je me répète… être très exigeant envers soi-même mais compréhensif avec les autres. Ça, c’est quelque chose qui fonctionne très bien, être exigeant avec soi-même, tolérant avec les autres, et on fait en sorte d’être une meilleure personne et d’aider les autres sans être désagréable comme l’ancien Johan a pu l’être. Donc voilà ce que je voulais te dire aujourd’hui. J’espère que ça t’a plu.

Le vent se lève de nouveau. On a ce qu’on appelle des rafales de vent. Donc c’est quand le vent souffle comme ça par petites touches, par rafales.

Donc merci d’avoir suivi cet épisode. N’hésite pas à partager cet épisode et n’hésite pas à mettre 5 étoiles au podcast de Français Authentique. Merci du fond du cœur de m’avoir suivi et je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Marchez avec Johan. Salut !