16 Août Comment poser des questions naturellement en français ?
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Transcription de la vidéo :
Salut ! Puisque tu apprends le français, tu as certainement l’objectif de parler un français naturel et courant. Pour cela, tu as besoin de savoir poser des questions de façon complètement naturelle, même si c’est parfois un petit peu compliqué. On va essayer de résoudre ce problème ensemble aujourd’hui.
Avant de commencer, je t’indique que tu peux télécharger la fiche PDF qui est dans la description, c’est le premier lien, et qui comprend tout ce dont on va parler aujourd’hui. Donc, elle est structurée, elle est claire, elle a un design plaisant pour toi et elle reprend tous les exemples que je vais aborder. Donc, tu peux déjà ouvrir ça dans un nouvel onglet pour, à la fin de la vidéo, pouvoir revoir un petit peu ce qu’on va étudier ensemble.
Souvent, il est relativement facile pour les apprenants de répondre à une question et de comprendre une question, c’est toujours plus facile. On a souvent des difficultés à poser des vraies questions ou à poser des questions de façon claire et naturelle. C’est compliqué parce qu’il y a souvent plusieurs possibilités. On a tendance à mélanger ou, comme on dit en français, à s’embrouiller, c’est-à-dire à se mélanger, à ne pas savoir exactement comment poser la question. Et souvent, on se complique la vie, c’est-à-dire que des choses simples, on les rend un peu compliqué en essayant de poser des questions en français. Aujourd’hui, je vais te résumer les meilleures façons de poser des questions en français et on va voir quelques exemples ensemble.
Dans la première partie, on va voir comment poser des questions quand la réponse peut être oui ou non ou si. « Si », c’est la réponse « oui » qui est donnée à une question négative. Par exemple : « Tu ne veux pas de pain ? » si tu veux du pain, tu ne diras pas : « Oui », tu diras : « Si ». « Tu ne veux pas de pain ? » « Si ». Donc ici, dans cette première partie, on va voir à des questions qui peuvent avoir pour réponse oui, non ou si.
Premier moyen de poser ce type de question, c’est d’inverser le verbe et le sujet. Ça, c’est plutôt dans le registre soutenu. Je t’invite à aller voir la vidéo sur les différents registres de langue, elle se trouve dans le « i » comme info et dans la description de cette vidéo. En inversant le sujet et le verbe, tu poses des questions de façon soutenue.
Par exemple : « Avez-vous trouvé vos clés ? » Tu as le verbe « avez » conjugué, le sujet « vous » et ensuite le reste de la phrase. « Avez-vous », inversion du sujet et du verbe pour créer la question. Ou encore : « Ai-je oublié de t’appeler ? » ou « A-t-il déjà rencontré tes parents ? » Tu vois qu’en inversant le sujet et le verbe, on pose des questions sous forme soutenue.
Quand le verbe se termine par une voyelle, on ajoute un « t » entre le verbe et le sujet. Par exemple, « va-t-il venir ? » On ne dit pas « va il venir ? », mais « va-t-il venir ? » Le « t » vient entre le « va » et le « il » parce que « va », le verbe, se termine par une voyelle.
C’est bien de le connaître, de le comprendre, mais tu remarques que ça sonne formel de poser des questions comme ça. C’est bien de le comprendre, mais ce n’est pas forcément comme ça que toi tu vas poser tes questions naturellement. Toi, tu vas plutôt utiliser la formule courante pour poser tes questions, c’est « est-ce que ». On l’utilise surtout à l’oral et ça se décompose sous la forme est-ce que + sujet + verbe.
Par exemple : « Est-ce que tu as faim ? » ou encore « Est-ce que j’ai oublié mon sac chez toi ? » ou « Est-ce qu’il reste du gâteau ? » Tu remarques que tu as ici la possibilité de dire « reste-t-il du gâteau ? » ou « est-ce qu’il reste du gâteau ? » Ça veut dire la même chose. Dans les deux cas, on est dans le cas d’une question qui demande oui ou non comme réponse. Et dans le premier cas, « reste-t-il du gâteau ? » on est plus soutenu que dans le deuxième cas, « est-ce qu’il reste du gâteau ? »
Troisième façon de poser une question dont la réponse est oui ou non, c’est tout simplement de changer juste l’intonation. C’est surtout dans le langage courant ou dans le langage familier, un registre courant ou registre familier, à l’oral, qu’on va uniquement changer l’intonation de la phrase, on va élever le ton pour montrer que c’est une question, mais on ne va pas changer du tout le sens des mots. Donc, c’est tout simplement sujet + verbe + le reste de la phrase avec la question.
Par exemple : « T’as pas faim ? » Tu remarques ici l’intonation montante. « T’as pas faim ? » Je pose la question. C’est ici l’équivalent de dire « est-ce que tu as faim ? » ou « as-tu faim ? » « T’as pas faim ? » Ici, le « t’as pas faim ? » on est encore dans le cas où la question est négative. C’est pas, il n’y a pas, « t’as pas faim ». Donc la réponse n’est pas oui, si tu as faim, la réponse c’est « si », « si, j’ai faim ».
Un autre exemple : « Je suis en retard ? » Ici, il n’y a pas vraiment de différence ou en tout cas dans le sens des mots à l’écrit, il n’y a pas de différence entre quelqu’un qui dit « je suis en retard » en l’affirmant, en disant « je suis en retard », et le fait de poser la question. La seule différence entre les deux, c’est l’intonation. Si je suis en retard et que je le dis, je vais dire : « Je suis en retard. » Mais si je veux poser la question, parce que je ne sais pas si je suis en retard, je vais dire : « Je suis en retard ? » en élevant l’intonation montante.
Un autre exemple, ce serait de dire : « Elle est encore là ? » Tu vois bien la différence entre « Elle est encore là ? », qui pose une question, et le « Elle est encore là », qui donne une information.
Donc, tu remarques qu’on a trois façons ici de poser une question dont la réponse est oui ou non. Dans le langage soutenu, on inverse le sujet et le verbe ; dans le langage courant, on dit « est-ce que » ; et dans le langage un peu familier, on a juste une intonation montante.
Passons maintenant au cas dans lequel la réponse à la question ne peut pas être oui ou non ni si. Si la réponse est une chose, la question va être qu’est-ce que + sujet + verbe. Par exemple : « Qu’est-ce que tu fais ? » Tu vois qu’on ne peut pas répondre par oui, non ou si. Qu’est-ce que tu fais ? Ou encore qu’est-ce qui + verbe. Par exemple : « Qu’est-ce qui se passe ? » Si la réponse est une personne, tu vas dire qui est-ce que + sujet + verbe. « Qui est-ce que tu attends ? » par exemple. Ou ça peut être qui est-ce qui + verbe. Par exemple : « Qui est-ce qui est là ? »
Tu vois que pour poser des questions dont la réponse n’est ni oui, ni non, ni si, tu peux avoir si la réponse est une chose « qu’est-ce que » ou « qu’est-ce qui », et si la réponse est une personne, « qui est-ce que » ou « qui est-ce qui ».
Découvrons ensemble quelques mots interrogatifs, ces mots qui te permettent de construire des questions. On peut d’ailleurs les ajouter, ces mots interrogatifs, aux formes que nous avons vues précédemment.
Le « qui » est là pour interroger au sujet d’une personne. Par exemple : « Qui attends-tu ? » ou « Qui est-ce que tu attends ? » ou « Tu attends qui ? » ou « T’attends qui ? » Tu retrouves bien les trois formes que nous avons vues tout à l’heure, avec inversion du sujet ou les « est-ce que » ou encore l’intonation montante, avec ce mot interrogatif « qui ».
« Que » ou « quoi » peuvent permettre d’interroger au sujet d’une chose. Par exemple : « Que mange-t-il ? » ou « Qu’est-ce qu’il mange ? » ou encore « Il mange quoi ? »
« Où » permet d’interroger en ce qui concerne un lieu. « Où allez-vous ? » « Où est-ce que vous allez ? » « Vous allez où ? »
« Quand » permet d’interroger sur un moment. Par exemple : « Quand partez-vous ? » « Quand est-ce que vous partez ? » « Vous partez quand ? »
« Comment » est utilisé pour interroger en ce qui concerne une description. Par exemple : « Comment vont-ils ? » « Comment est-ce qu’ils vont ? » « Comment ils vont ? »
« Pourquoi » ça interroge sur une raison, on cherche à comprendre une raison. Par exemple : « Pourquoi ne me réponds-tu pas ? » ou « Pourquoi est-ce que tu ne me réponds pas ? » ou « Pourquoi tu ne me réponds pas ? » On peut même ici enlever le « ne ». « Pourquoi tu réponds pas ? »
« Combien » ça interroge sur un nombre. « Combien d’enfants a-t-il ? » ou « Combien d’enfants est-ce qu’il a ? » ou « Combien il a d’enfants ? »
Et enfin, « combien de temps », il permet d’interroger sur une durée. Par exemple : « Combien de temps avez-vous habité en France ? » ou encore « Combien de temps est-ce que vous avez habité en France ? » ou « Combien de temps tu as habité en France ? » ou même « Combien de temps t’as habité en France ? »
Ici, on est passé du vouvoiement au tutoiement parce que le fait d’avoir une intonation montante, c’est plutôt familier. J’en profite pour t’inviter à aller jeter un œil à la vidéo sur le tutoiement et le vouvoiement. Elle est dans le « i » comme info ou dans la description en bas.
Voilà pour aujourd’hui. C’était assez dense comme vidéo. Tu peux maintenant poser des questions de façon tout à fait naturelle. Tu as vu qu’on avait trois grandes façons de poser des questions, avec l’inversion sujet/verbe, de façon un peu soutenue, avec le « est-ce que » de façon courante, ou avec tout simplement l’intonation montante, de façon plus courante et familière.
Chaque façon de poser les questions entraîne un registre de langue différent, évidemment. Si tu veux par exemple avoir l’air plus naturel, plus natif, tu peux éviter l’inversion sujet/verbe et plutôt changer l’intonation pour poser tes questions. Et pour sonner encore plus natif, tu peux essayer de faire des contractions.
Donc, voilà pour aujourd’hui. J’espère que ça t’a plu. Tu peux télécharger la fiche PDF dans laquelle tu vas avoir le tableau de synthèse qui t’explique exactement comment poser des questions naturellement. Il s’agit du premier lien qui est là dans la description de cette vidéo. Tu cliques sur ce lien et tu peux directement télécharger cette fiche PDF après avoir donné ton adresse mail et tu recevras des informations liées à l’apprentissage du français évidemment, tu seras ajouté à la lettre d’information de Français Authentique.
Si tu as aimé cette vidéo, fais-le savoir. C’est un petit test, elle est un peu plus longue que d’habitude. Donc, n’hésite pas à nous dire via un petit pouce en l’air, un pouce bleu, que tu as apprécié ce type de sujet un peu technique. Si ce n’est pas encore fait, abonne-toi à la chaîne You Tube de Français Authentique pour ne rien manquer. Et dis-nous en commentaire s’il y a des sujets particuliers sur lesquels tu aimerais qu’on travaille ensemble.
Merci de ta confiance. Je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en français authentique. Salut !