21 Oct Comment exprimer l’hésitation en français ?
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Transcription de la vidéo :
Salut ! En guise d’introduction, je te propose un petit jeu. Essaie de repérer dans le dialogue qui suit les mots qui marquent l’hésitation.
Dialogue dans une bijouterie :
– Alors, tu prends laquelle ?
– Hum je ne sais pas trop. J’aime bien la forme de cette montre, mais je préfère la couleur de l’autre. Qu’est-ce que tu en penses, toi ?
– Euh je crois que la première correspond plus à ton style, mais la deuxième sera peut-être plus facile à porter.
– Ah, j’hésite, je n’arrive pas à me décider. Choisis pour moi.
– Mais c’est toi qui vas la porter, cette montre, c’est pas moi.
Alors, comme tu l’as compris, aujourd’hui, nous allons voir un certain nombre de mots, 11 pour être exact, qui sont utilisés en français pour montrer qu’on hésite. Tu peux les retrouver, les réviser dans la fiche PDF gratuite qui accompagne cette vidéo, elle se trouve dans le premier lien dans la description.
On va commencer par des mots de remplissage, c’est-à-dire des mots qui n’ont pas vraiment de sens mais qu’on utilise beaucoup à l’oral, et tu as pu les découvrir dans le dialogue en introduction.
Le premier, c’est le plus commun, c’est le mot « euh ». Tu l’entends partout : dans la rue, entre amis, en famille, au travail. Ce petit mot, qui n’a pas vraiment de sens, montre que la personne hésite.
Au niveau prononciation, on a tendance à prolonger la voyelle. C’est pas seulement « euh », c’est « euh… » Donc, on prolonge un petit peu le son.
Par exemple :
– Tu préfères quelle montre ? Celle de droite ou celle de gauche ?
– Euh celle de gauche.
Quel est l’équivalent de « euh » dans ta langue maternelle ? Dis-nous en commentaire.
Deuxième mot de remplissage « hum ». On ne dit plus « euh », mais « hum ». C’est utilisé de la même façon que « euh ». Ça montre qu’on hésite, qu’on réfléchit. Pour le prononcer, il faut garder la bouche fermée, prononcer un « m » qu’on prolonge. Hum…
Par exemple :
– Mais pourquoi est-il de si mauvaise humeur aujourd’hui ?
– Hum je pense qu’il a eu une mauvaise journée au travail.
Troisièmement : « ‘mouais ». C’est du registre familier et c’est la contraction entre « hum » et « ouais ». « Ouais », qu’on utilise pour dire « oui ». Quand on dit « ‘mouais », on dit « oui » quelque part, mais on montre qu’on n’est pas tout à fait d’accord, qu’on doute encore, qu’on hésite encore, on n’est pas 100 % d’accord avec ce qui vient d’être dit, mais on dit « oui » quand même. Donc, plutôt que de dire un « oui » franc, on dit « ‘mouais » pour que notre interlocuteur comprenne qu’on hésite encore, on hésite à le croire.
Par exemple, si quelqu’un te dit « je te jure que cette histoire est vraie » et que tu n’y crois pas vraiment mais que t’as pas envie de dire « non, je ne te crois pas », tu peux dire « ‘mouais », qui montre que tu hésites, tu n’es pas sûr de le croire.
Quatrièmement, un adverbe d’hésitation qu’on utilise énormément en français, c’est « peut-être ». Ça exprime une possibilité, donc, clairement, une hésitation. On n’est pas sûr, c’est possible que ça se fasse, on dit « peut-être ».
Par exemple : « Si je suis libre, je viendrais peut-être à son pot de départ ». Ça montre ici qu’on hésite, on n’est pas sûr de pouvoir venir.
Voyons maintenant quelques verbes qui expriment l’hésitation.
Il y a le verbe « hésiter ». Hésiter, évidemment, ça marque l’hésitation, ça montre qu’on n’est pas sûr de quelque chose, on n’a pas pris de décision, il y a une notion d’incertitude, on hésite entre une chose et une autre, on ne sait pas si on va choisir une chose ou l’autre.
On peut utiliser la préposition « à » pour dire « hésiter à faire quelque chose ». Au niveau de la construction, on peut avoir la préposition « à » suivie d’un verbe à l’infinitif.
J’hésite à venir. Je ne suis pas sûr de venir, j’hésite à venir.
« Hésiter » peut être aussi suivi de « entre ». J’hésite entre deux choses. J’hésite. Il y a deux possibilités je ne sais pas laquelle choisir. On dit que j’hésite entre les deux. J’hésite entre manger de la viande ou du poisson. Je n’ai pas décidé.
Un autre verbe, cette fois, un verbe pronominal, qui montre l’hésitation, c’est « se demander ». Ça veut dire s’interroger, se poser une question, avoir un doute sur quelque chose.
Par exemple : Je me demande si j’ai pris la bonne décision ou je me demande si j’ai fait le bon choix. J’hésite, je n’en suis pas sûr.
Septièmement, des verbes qu’on utilise de la même façon : « je pense », « je crois » ou « je suppose ». Ça veut dire je le tiens comme vraisemblable. Je n’en suis pas sûr, j’ai encore une hésitation, un doute, mais je pense que ces choses sont vraies.
Par exemple : Je crois qu’ils se sont disputés. Ça veut dire je n’en suis pas sûr, j’hésite, mais il y a des éléments qui me poussent à le penser. Ou encore, je pense qu’il va pleuvoir. Ça veut dire je n’en suis pas sûr, j’hésite, mais si je regarde les nuages par exemple, je me dis « il va probablement pleuvoir, la pluie va arriver ». Ou encore, je suppose qu’elle s’entend bien avec sa belle-famille. Encore une fois, ici, je n’en suis pas sûr, mais je le pense.
Voyons maintenant quelques locutions qui marquent l’hésitation.
« Je ne sais pas trop ». Si on dit « je ne sais pas », ça veut dire je n’ai aucune idée. Je ne sais pas, je n’ai aucune idée, je ne peux pas me prononcer, je ne sais pas.
Si on dit « je ne sais pas trop », rien qu’en ajoutant le « trop », on comprend qu’ici j’ai une idée, donc, je ne peux pas dire « je ne sais pas », j’ai une idée, mais je n’en suis pas sûr ». On rajoute le « trop » pour montrer que je ne sais pas trop, j’ai une idée, mais je n’en suis pas sûr.
Par exemple :
– Est-ce que tu penses que ce travail va te plaire ?
– Je ne sais pas trop.
« Je ne sais pas », ça voudrait dire je n’en ai aucune idée ; « je ne sais pas trop », ça veut dire j’ai une petite idée, je n’en suis pas sûr, j’hésite, mais j’ai une petite idée.
« Je ne suis pas convaincu ». Ça montre qu’on a un doute, qu’on hésite, on n’a pas de conviction profonde, on laisse la porte ouverte, on laisse la discussion ouverte.
Par exemple : « Je ne suis pas convaincu de cet homme politique, mais il a quand même de bonnes idées ». Ça veut dire j’hésite, je ne suis pas sûr, je n’ai pas un avis très clair.
« Laisse-moi réfléchir ». Ici, encore, ça montre qu’on a du mal à se décider, on hésite. On demande, donc, du temps pour pouvoir réfléchir clairement.
Par exemple :
– Est-ce que tu préfères venir dîner samedi ou dimanche ?
Tu peux répondre :
– Laisse-moi réfléchir, je ne sais pas trop.
Tu montres l’hésitation en demandant du temps pour penser, pour réfléchir.
Et enfin, onzièmement : « je n’arrive pas à me décider ». Ici, ça montre qu’on hésite, qu’on n’arrive pas à prendre de décision et qu’on est même un petit peu anxieux, puisqu’on le dit clairement hein, je n’arrive pas à me décider, j’hésite trop.
Par exemple, imagine, tu es au restaurant, tu as le menu et tu dis : « Ah, je n’arrive pas à me décider ». Ici, l’hésitation est trop forte. Il y a tellement de choix, tellement de choses qui te plaisent, que tu n’arrives pas à choisir, tu n’arrives pas à te décider, tu hésites trop.
Donc, voilà, j’espère que ça t’a plu. Tu peux télécharger la fiche PDF gratuite qui accompagne cette vidéo. C’est le premier lien dans la description. N’hésite pas, si tu as apprécié le contenu d’aujourd’hui, à laisser un petit « j’aime », à partager cette vidéo avec tes amis. Et bien sûr, tu peux aussi nous dire en commentaire ou nous faire une petite phrase en commentaire qui montre l’hésitation. Tu imagines une phrase dans laquelle tu exprimes l’hésitation. Je te lirai avec grand plaisir. N’oublie pas également de t’abonner à la chaîne You Tube de Français Authentique en activant les notifications.
Merci de m’avoir rejoint aujourd’hui pour cette vidéo et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !