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Comment cultiver la gratitude dans un monde stressant

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut, salut mes très chers amis ! Merci de me rejoindre dans ce nouvel épisode de Marchez Avec Johan. Et tu l’entends peut-être, il s’agira aujourd’hui d’un épisode pluvieux. Eh oui, il pleut, mais c’est pas grave. J’espère que ça ne va pas s’intensifier, devenir plus fort, parce que quand c’est vraiment très très fort, ça gêne l’écoute. Mais pour le moment, ça va. Il pleut, mais c’est pas trop trop trop fort. Donc, ça nous donnera un petit bruit de fond. Tu sais, parfois, on met des bruits de fond sur ordinateur pour travailler. Certains utilisent ça pour méditer. Eh bien, ce sera le bruit de fond de cet épisode pluvieux.

Et aujourd’hui, nous allons parler de gratitude. Comment cultiver la gratitude dans un monde stressant ? Parce qu’il faut l’avouer, le monde dans lequel on vit, il est malheureusement souvent dominé par le stress, les soucis, la négativité. Et souvent, nous avons des périodes pendant lesquelles nous sommes insatisfaits. Insatisfait parce qu’on veut quelque chose qu’on n’a pas ou alors on veut plus que ce qu’on a. C’est un des grands problèmes du monde qui est aussi intensifié, rendu plus fort par les réseaux sociaux, etc. On a tendance à vouloir ce qu’on n’a pas, et quand on veut ce qu’on n’a pas, eh bien on a tendance à être stressé.

Pourtant, il y a une solution qui est très simple, dont j’ai déjà parlé souvent, et qui peut permettre de résoudre ça, c’est d’exprimer ouvertement de la gratitude, d’être content finalement de ce qu’on a. Ça veut pas dire qu’on doit pas chercher à se développer, à être meilleur, à avoir plus, à faire plus. Bien sûr, on peut faire les deux, mais la première des choses, avant de chercher à avoir plus, c’est d’être heureux et d’exprimer de la gratitude pour ce qu’on a. On peut être ambitieux, mais la première des étapes, c’est d’éprouver de la gratitude pour ce qu’on a.

Et ce que je dis là, c’est une clé un peu universelle pour améliorer notre bien-être. Et je suis évidemment pas le seul à en parler, puisque ce concept d’exprimer de la gratitude il a traversé les siècles en fait. La majorité des philosophies en parlent, que ce soit les philosophies antiques, notamment la philosophie stoïcienne, les grandes religions en parlent. C’est un grand pont du christianisme, par exemple, mais pas seulement. Et même la psychologie moderne, avec les concepts de psychologie positive et de développement personnel, en parle également. Donc, forcément, si c’est utilisé ou si c’est cité par toutes les grandes philosophies, religions et même psychologies, c’est que ça fonctionne, c’est que c’est utile.

Evidemment, c’est pas parce que c’est utile, c’est pas parce que ça fonctionne qu’il faut en voir quelque chose de magique. On peut pas pousser à l’extrême, ce n’est pas la solution à tout. C’est d’ailleurs ce que je reprocherais un peu au développement personnel moderne, c’est d’essayer en fait de nous faire croire qu’il suffit en fait d’éprouver de la gratitude et ça va résoudre tous nos problèmes, avec l’idée sous-entendue que si on est stressé, si on n’est pas bien, c’est de notre faute. Et ça, j’aime pas cet extrême-là non plus.

Il y a des moments pendant lesquels c’est difficile. Il y a des moments pendant lesquels on a des problèmes. Parfois on est de mauvaise humeur ou on a des émotions négatives sans vraie raison. Et c’est OK de pas toujours être 100% joyeux, heureux et crier sur tous les toits qu’on a de la chance et qu’on éprouve de la gratitude. C’est pas quelque chose… Excuse-moi, j’ai regardé… J’avais l’impression que ça n’enregistrait plus. Mais donc, c’est pas quelque chose qu’il faut réfuter. Les émotions négatives sont là et elles sont OK. Par contre, il faut cultiver une attitude de gratitude et rester le plus optimiste possible.

Alors déjà, la première chose qui est importante quand on parle de gratitude, c’est de reconnaître le fait que ça réduit énormément le stress et l’anxiété. Ça agit presque comme un antidote au stress. Un antidote, c’est quelque chose, une substance qu’on donne à quelqu’un pour contrer un poison. Si tu te fais mordre par un serpent, on va te faire une piqûre avec l’antidote qui va neutraliser les effets du poison du serpent, du venin. Eh bien, la gratitude, c’est l’antidote au stress. Et il y a beaucoup de travaux de psychologues qui montrent que la gratitude, ça diminue les pensées négatives et ça augmente notre résistance, notre résilience face aux épreuves.

Il y a une phrase de Marc Aurèle que j’aime bien, Marc Aurèle, empereur romain, philosophe stoïcien, très connu, qui disait : « Quand vous vous levez le matin, pensez à quel privilège précieux c’est d’être en vie, de respirer, de penser, de ressentir, d’aimer ». Donc, tu vois, quand tu commences la journée comme ça, forcément, ton niveau de stress va baisser. Ça veut pas dire qu’il va arriver à zéro, mais avec cette philosophie et cette façon de raisonner, le stress diminue.

Il y a une autre citation que j’aime bien, je crois que c’est un proverbe persan. C’est toujours difficile avec les citations de savoir quelle est l’origine exacte, mais j’aime beaucoup cette citation. Il y a quelqu’un qui dit : « Je pleurais parce que je n’avais pas de chaussures, jusqu’à ce que je rencontre un homme qui n’avait pas de pieds ». Donc, là, cette personne, tu vois, elle éprouve du stress parce qu’elle a l’impression de manquer de quelque chose, elle n’a pas de chaussures, mais elle voit que quelqu’un a une situation encore plus compliquée que la sienne, puisqu’elle n’a pas de pieds. Donc, tu vois, ça souligne ici, encore une fois, l’importance de la gratitude et de la perspective face aux difficultés de la vie, parce qu’il y a toujours, quelle que soit notre situation, il y a toujours quelqu’un qui souffre plus que nous.

Donc, l’idée, c’est vraiment de cultiver un peu cette attitude. Tu vois, par exemple, quand tu dois prendre les transports, si ton train est en retard, eh bien c’est bien de remercier mentalement l’existence du train, le confort du train, la rapidité d’un train, plutôt que de se focaliser sur le retard. Bien sûr, c’est difficile, mais c’est quelque chose que je t’invite vraiment à faire.

J’ai eu l’occasion, il y a quelques jours, de mettre ça en pratique, puisqu’on devait voyager, avec ma famille, nous avons voyagé en avion. Et en fait, un voyage qui devait nous prendre 8 heures nous en a pris, si je prends seulement le voyage en avion… enfin, on devait finalement mettre, entre notre départ et notre arrivée, une dizaine d’heures, et on en a mis 22 ou 23, parce que malheureusement il y a eu des soucis d’avion. Et j’ai essayé d’inculquer cet esprit de gratitude à mes enfants en leur disant : « Bon, c’est pas grave, il vaut mieux un souci comme ça dans le vol plutôt qu’un problème lié à notre sécurité. Là, on est ensemble et on reparlera de cette expérience dans 10 ans », donc, en essayant ici d’éprouver de la gratitude, de voir les choses de manière positive.

Garde en tête aussi que… et c’est une chose que j’essaie de faire et j’en avais déjà parlé aussi dans un podcast, de te dire que nous vivons aujourd’hui dans des conditions matérielles qui sont plus importantes que celles des grands empereurs et rois des siècles passés. Donc, ceux qui avaient toute la richesse du monde, qui pouvaient s’offrir tout ce qu’ils voulaient, qui avaient des formidables palais, etc., ils avaient moins de confort que nous. Ils n’avaient pas l’eau chaude ou ils la chauffaient au bois, mais tu vois ce que je veux dire. C’était pas pareil. Ils avaient pas un chauffage super efficace, ils avaient pas les mêmes médicaments que nous, la même nourriture que nous. Et du coup, nous, aujourd’hui, avons une chance formidable de vivre à cette époque. Je préfère être né en 1982 qu’être né en 1882 ou 1782 ou 1682.

Donc, voilà, garde ça en tête, et le fait de te dire que tu as de la chance, ça réduira automatiquement le stress et les frustrations. Donc, ça, c’est l’effet positif pour toi, mais éprouver de la gratitude, ça a aussi un effet très important pour renforcer les liens sociaux, au niveau de la famille ou de la sécurité… pas de la sécurité, de la communauté. Ça améliore la qualité de nos interactions.

Cicéron, donc, le célèbre écrivain romain, disait ou a écrit : « La gratitude n’est pas seulement la plus grande des vertus, mais la meilleure de toutes les autres ». Une vertu, c’est une grande qualité morale, etc. Quand on exprime régulièrement de la gratitude, de la reconnaissance, etc., ça renforce les liens avec nos proches. Et ça, c’est aussi super important.

Tu vois, par exemple, si tu remercies sincèrement ton conjoint pour une petite attention ou que tu reconnais les efforts qu’il fait ou tu reconnais les efforts d’un de tes enfants, par exemple, à l’école, eh bien ça va renforcer énormément les liens. Donc, c’est un ciment des relations sociales. C’est vrai aussi en communauté. Si au travail, tu remercies quelqu’un pour sa contribution à un projet, ça va créer une ambiance qui sera beaucoup plus positive et une collaboration qui sera beaucoup plus efficace.

Encore une fois, j’en parlais dans un épisode il y a quelques semaines, il faut pas le faire pour ça. Je dis pas qu’il faut manipuler les gens en étant positif, juste pour notre intérêt personnel. C’est pas du tout ce que je veux dire. Mais un des effets collatéraux d’éprouver de la gratitude pour les autres, c’est de renforcer nos liens.

Je voudrais te donner quelques idées, quelques pistes, quelques pratiques que tu peux mettre en place pour cultiver la gratitude au quotidien. Alors, la première chose que tu peux faire, c’est assez facile, c’est de tenir un journal. J’ai parlé à de multiples reprises de l’avantage d’avoir un journal. L’un de ses avantages, c’est ça. Ça a pas besoin d’être long, mais tu peux écrire chaque jour, chaque matin, chaque soir, une, deux ou trois choses pour lesquelles tu exprimes de la gratitude.

Moi, j’ai commencé comme ça, à tenir mon journal. Aujourd’hui, j’ai une pratique qui est beaucoup plus intense avec mon journal, mais ça fonctionne très très bien comme ça. Donc, je t’invite à faire ça. Tu prends un journal, tu écris des choses. Ça peut être des choses très banales du quotidien. Par exemple, aujourd’hui, il pleut. J’éprouve de la gratitude d’avoir un toit ou d’avoir une capuche sur ma tête. Tu vois, ça peut vraiment être des choses un peu basiques ou ça peut être des choses plus profondes. Tu es libre en fait, tout simplement.

La deuxième chose, c’est de prendre l’habitude de dire merci d’une façon intentionnelle, d’une façon authentique, en regardant les gens, en souriant. Le fait de dire merci… moi, j’ai la chance d’avoir des parents qui m’ont inculqué ça, le merci. C’est tellement ancré en moi, c’est tellement une chose sur laquelle mes parents ont insisté parmi plein d’autres valeurs morales, mais la politesse a toujours été importante pour eux, que si on me donne quelque chose, je ne peux pas ne pas dire merci. C’est impossible en fait. Et j’ai tendance à vraiment beaucoup remercier les gens même quand ils font finalement ce qui était attendu d’eux, parce que c’est ma nature, et ça, ça renforce aussi l’esprit de gratitude et les rapports humains en fait. Donc, dire merci, tu peux le dire comme ça en direct, mais tu peux aussi envoyer des messages, par exemple : « Merci pour le temps que nous avons passé ensemble hier », etc. C’est vraiment plein de choses très sympas.

Et une dernière pratique… alors ça, c’est pas forcément quelque chose qui s’appliquera à tout le monde, mais je pense qu’on peut tous, plus ou moins, quelle que soit notre philosophie, religion, etc., on peut tous profiter de ça, c’est d’avoir une séance un petit peu de méditation ou prière, encore une fois en fonction de nos croyances, et en y incluant de la gratitude.

Moi, tous les matins, tous les soirs, j’ai une petite prière personnelle, et je commence par de la gratitude. J’ai aussi… c’est un rituel que Tom et moi nous avons, mon fils Tom, avant de se coucher, je vais sur son lit, et on a tous les deux une petite prière, chacun notre tour, et on exprime de la gratitude. Donc, ça, c’est un exercice que tu peux faire, encore une fois, soit envers quelqu’un, si tu crois, ou le faire d’une manière un peu plus axée sur la méditation, à savoir, tu remercies l’univers ou peu importe finalement. L’idée, c’est d’en faire une pratique quotidienne.

Donc, voilà pour aujourd’hui. J’espère vraiment que ça t’aura inspiré. Tu peux bien sûr appliquer tout ça à ta façon, à ta vie, etc., à ta philosophie, mais je t’invite, quoi qu’il arrive, à vraiment travailler sur ce point, à éprouver de la gratitude, et à commencer aujourd’hui. Tu peux te dire là tout de suite, maintenant, juste après avoir coupé ce podcast, tu peux te demander : « Quelle est la première chose ou quelle est la chose pour laquelle j’ai envie maintenant, tout de suite, d’éprouver de la gratitude ? » Je pense que ça t’aidera beaucoup.

Merci d’avoir suivi cet épisode. Si tu veux aller un peu plus loin dans ton apprentissage du français, je t’invite à suivre notre cours gratuit, « 7 règles pour parler français sans bloquer ». Le lien est dans la description. Merci d’avoir passé ce moment avec moi, et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !