28 Avr Ces sons que seuls les Français font : Oh là là, Pff, Euh…
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Transcription de la vidéo :
Pfff… Euh… Bah… Oh… Oh là là là là…
Salut ! Aujourd’hui, on va s’amuser un peu. Tu as déjà certainement entendu ces bruits un peu bizarres que font les Français quand ils parlent. Eh bien en fait, il ne s’agit pas seulement de bruits. Ces sons ont une importance puisqu’ils transmettent un message, voire une émotion. Découvrons-les ensemble aujourd’hui.
Le premier son dont j’aimerais te parler, c’est le « pfff ». On l’utilise quand on est énervé, fâché, contrarié ou encore fatigué. En fait, ça reproduit le son d’un soupir. Tu as le son « p » et un souffle. Donc, c’est pfff comme p et fff comme un souffle. Pfff…
Par exemple, quelqu’un peut dire : « Pfff, j’ai encore raté mon permis de conduire ». Donc, tu vois ici, il y a une frustration, une fatigue. C’est à ça que sert le pfff.
Alors, le deuxième son est même un peu difficile à écrire. D’ailleurs, au passage, je t’indique qu’il y a une fiche PDF gratuite à télécharger. Ça reprend toutes les explications. Donc, tu retrouveras le lien dans la description. Et le deuxième son, c’est le pprrt. On l’utilise ou les Français l’utilisent quand ils ne savent pas, quand ils n’ont pas la réponse à une question. Donc, l’idée, c’est de gonfler un peu les joues et de pincer les lèvres et de faire pprrt. Souvent, ce son est accompagné d’un geste. On va avoir tendance à hausser les épaules et à lever les mains. Comme ça, on va faire pprrt, l’air de dire « je ne sais pas ».
Par exemple :
– Est-ce que tu sais où est passé Félix ?
– Ppprrt, je ne sais pas.
Troisième son un peu bizarre que font les Français, c’est le « roh ». Ici, c’est un « r » un peu léger. Tu vois, le roh. Ça ressemble un peu à pfff, qu’on a vu tout à l’heure, mais ici, il y a un aspect un peu négatif, ça marque la déception ou l’irritation.
Par exemple : Valentin s’est encore blessé aux genoux en jouant au foot. Roh, c’est pas vrai ! Tu vois que le roh marque ici une déception, c’est quelque chose de négatif.
Quatrièmement, le fameux « hop hop hop ». On l’utilise surtout auprès des enfants. En général, tu vas entendre des parents qui disent « hop hop hop » et c’est pour demander à quelqu’un d’aller un peu plus vite. On peut l’utiliser aussi avec des adultes, évidemment, mais l’idée, c’est de demander gentiment à quelqu’un de se dépêcher, d’aller un peu plus vite. Donc, niveau prononciation, ça se dit « hop », donc, c’est un « o » un peu ouvert, « hop hop hop » et on l’enchaîne, hop hop hop.
Par exemple : Le matin, quand mes enfants ne se dépêchent pas assez ou prennent trop leur temps avant d’aller à l’école, je leur dis « hop hop hop, on se dépêche, on va être en retard ».
Cinquième son, « aïe ». On l’utilise souvent pour marquer la douleur, quand on se fait mal.
Par exemple, si je me coince le doigt dans une porte, je vais faire « aïe ».
Parfois, on l’utilise aussi pour marquer un peu la compassion quand quelqu’un nous fait part d’une mauvaise nouvelle.
Par exemple, si un ami me dit « j’ai perdu mon travail », je peux dire « aïe, je suis désolé pour toi ».
Donc, ça montre ici, indirectement, que je souffre avec lui.
Sixièmement, je suis sûr que tu l’as déjà entendu, c’est le son « euh ». On l’utilise pour marquer l’hésitation, souvent pour montrer qu’on est en train de réfléchir à quelque chose.
Par exemple, si ma femme me montre une photo, elle me dit : « Regarde, c’est quand on était en vacances, mais je ne me souviens plus où c’était. Est-ce que tu sais ? » Je peux dire : « Euh… attends, laisse-moi réfléchir ».
Donc, tu vois, le « euh » ici marque l’hésitation, le fait que je réfléchis.
Septième son : « bah ». On l’utilise surtout pour montrer une évidence. Ça veut dire « évidemment », « bien sûr que ».
Par exemple, quelqu’un peut dire : « Oh, j’ai mal aux pieds, je n’arrive plus à marcher ». Et l’autre personne qui est avec lui dit : « Bah c’est normal, tu as mis des sandales pour faire une randonnée ».
Donc, le « bah » ici montre mais c’est évident, c’était sûr que ça allait arriver. Ça montre une évidence, ça montre que c’était sûr que ça se passe comme ça, parce qu’effectivement, si on fait une randonnée avec des sandales, c’est pas très malin.
Huitième son : « bof ». Le « bof », ça veut dire ni oui ni non, c’est un peu entre les deux. On peut l’utiliser quand on n’est pas trop enthousiaste pour quelque chose, quand on n’a pas forcément envie de faire une activité, si on n’est pas très motivé, mais qu’on n’a pas forcément envie de dire non.
Par exemple :
– Ça te dit d’aller au restaurant, ce soir ?
– Bof.
Donc, si je dis « bof », ça veut dire, en fait, j’ai pas trop envie, mais j’ai pas envie de te dire non. Donc, si tu insistes, peut-être qu’on ira. C’est vraiment, tu vois, entre les deux. Les Allemands disent, par exemple, « neuja ». Donc nous, les Français, on dit « bof ».
Parfois, on peut aussi l’utiliser si on ne veut pas vexer quelqu’un.
Par exemple, si quelqu’un a cuisiné pour toi et te demande : « Alors, est-ce que tu aimes ? » Tu as pas envie de dire « non, j’aime pas », tu peux dire « bof ». C’est pas très sympa non plus, mais ça montre que c’est… tu aimes pas vraiment, mais tu détestes pas non plus. Bof.
Neuvièmement : « hein ? » C’est surtout utilisé quand on n’a pas compris quelque chose et qu’on souhaite que notre interlocuteur répète. Alors, c’est pas très poli de dire « hein ? » D’ailleurs, il y a un dicton en français ou c’est ce qu’on dit aux enfants. Quand un enfant nous dit « hein ? », quand il a pas compris, on lui répond : « on ne dit pas hein, on dit comment ou pardon ». Mais si on souhaite que notre interlocuteur répète parce qu’on n’a pas compris, parfois, on va dire « hein » Mais je te l’enseigne plus ici pour que tu comprennes que pour que tu l’utilises parce que c’est, encore une fois, pas très poli de dire « hein ».
Par exemple, si deux amis sont dans un endroit très bruyant et que l’un parle à l’autre, le deuxième n’entend pas, il peut dire : « Hein ? Tu peux répéter ? J’ai pas compris ». Hein voulant dire je n’ai pas compris.
Dixièmement : « oh là là ». Alors, les Français utilisent « oh là là » dans plein de situations différentes. Ça peut être suite à un étonnement. Parfois, ça peut être une déception, la surprise, la joie, l’agacement, quand c’est un gros problème, quand c’est une catastrophe. On l’utilise quasiment souvent dans des situations qui ne nous plaisent pas vraiment en fait. Il y a quelque chose qui se passe qui ne nous plaît pas. Dans tous les cas, le « oh là là », ça montre qu’il y a une certaine émotion.
Et pour comprendre le sens, pourquoi on l’utilise ou pourquoi un Français l’utilise, eh bien il va falloir écouter l’intonation et le nombre de « là », parce qu’il y a une différence entre « oh là là » et « oh là là là là », parce que les Français disent aussi « oh là là là là ». Et souvent, quand il y a plus de « là », c’est qu’on n’est pas content.
Si par exemple, mon fils Tom fait tomber une casserole, je peux faire « oh là là là là ».
Donc, si j’utilise plein de « là » et quand tu vois à mon visage et à l’intonation que je ne suis pas content, tu comprends ce que j’ai voulu dire. Mais très souvent, quand il y a beaucoup de « là » comme ça, c’est qu’on n’est pas content.
Quand il y a moins de « là » et qu’il y a une intonation un peu plus joyeuse, eh bien c’est qu’on est étonné ou content.
Par exemple, mon cousin a remporté une Olympiade en maths. Oh là là, quel génie.
Donc, ici, tu le sens à mon intonation et au fait qu’il y ait pas beaucoup de « là » que c’est plutôt de l’étonnement et de la joie que je ressens.
Bon, je pensais m’arrêter là, mais il y en a encore quelques autres que j’aimerais partager avec toi.
Le son « zut », on l’utilise souvent quand on a fait une erreur ou quand on est mécontent.
Par exemple : Zut, j’ai oublié mes clés à la maison.
On peut aussi dire « mince ». C’est quand on a fait une erreur et on est mécontent parce qu’on va perdre du temps dans l’exemple.
Le son « waouh », ça marque l’admiration devant quelque chose. On l’utilise quand on est étonné ou qu’on veut montrer qu’on est étonné.
Par exemple, si un de mes enfants me montre un dessin, un joli dessin, je peux faire « waouh, il est très beau ».
Donc, je montre que, voilà, c’est un bel étonnement, c’est quelque chose de très bien. Je suis admiratif, je suis impressionné par ce dessin.
Tu as probablement déjà entendu le son « beurk », qui est fait souvent avec une grimace. Beurk. On l’utilise quand quelque chose nous dégoûte. Ça peut être de la nourriture ou une odeur ou autre. Mais quand on dit « beurk », c’est qu’on est dégoûté.
Si je dois prendre un médicament et que je sais qu’il est pas bon, je peux dire « beurk, j’aime pas du tout ce médicament ». Tu peux aussi entendre « beurk, j’aime pas les choux de Bruxelles ». Ça veut dire que cette personne n’aime pas du tout, ça l’écœure, ça la dégoûte.
Le son contraire à « beurk », c’est « miam ». On l’utilise quand c’est quelque chose qu’on aime, qu’on a vraiment envie de manger. Bien souvent, on l’utilise plutôt pour la nourriture ou qu’on est impatient de pouvoir manger.
Par exemple, si ma femme Céline cuisine un super plat succulent, eh bien je peux dire « miam, ça a l’air super bon ».
Parfois, on dit même, quand on mange, « miam miam ». Ça veut dire « hum c’est vraiment très bon ». C’est le contraire de « beurk ».
Et enfin, dernier son, le son « chut ! ». Lui, parfois, on le fait avec un doigt devant la bouche. On peut faire « chut ! ». Ce son est utilisé pour demander le silence, pour demander à quelqu’un de faire moins de bruit.
Imagine, il y a des gens dans le cinéma qui sont en train de parler. Toi, tu veux voir le film, tu te retournes et tu fais « chut ! » Ça veut dire un peu de silence, s’il vous plaît. Bien sûr, une façon plus polie, ce serait de dire : « Est-ce que vous pouvez faire moins de bruit, s’il vous plaît ? » Mais parfois, on entend des gens qui font « chut ! » Ou dans les bibliothèques, les documentalistes font souvent « chut ! » Pas forcément avec le doigt, mais ils font « chut ! » pour demander le silence.
Voilà. Donc, j’espère que ça t’a plu. Comme tu le vois, nous, Français, avons plein de petits sons comme ça, et ça peut paraître parfois être des sons au hasard, mais tu as bien vu, avec les 15 que j’ai partagés avec toi aujourd’hui, qu’ils ont un sens. Donc, si tu peux déjà t’entraîner à les reconnaître, quand tu regardes un film ou une série en français, eh bien, ça te permettra de les assimiler. Tu es pas forcément obligé de les utiliser ou tu peux commencer peut-être par les plus classiques, comme « beurk », « miam » ou « chut ! », mais les autres viendront progressivement avec l’habitude, parce qu’à force d’en entendre, eh bien toi-même, tu vas les utiliser.
Est-ce que, dans ta langue maternelle, il y a ce type de son ? Ça m’intéresse beaucoup, donc, dis-moi en commentaire. On lit tous les commentaires, donc, c’est vraiment pas une perte de temps. Dis-nous si, dans ta langue maternelle, il y a aussi ce type de son, et partage un certain nombre de sons.
Tu peux télécharger la fiche PDF gratuite. Tu as un lien dans la description pour cela, et ça te permettra de retrouver les 15 sons qu’on a vus aujourd’hui, avec une petite explication et les exemples. Et, bien sûr, comme d’habitude, aime cette vidéo, mets un petit pouce, ça nous aide, partage-la avec tes amis, et abonne-toi à la chaîne de Français Authentique en activant les notifications.
Merci d’avoir passé ce moment avec moi aujourd’hui, et je te dis à très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !