23 Nov Mon apprentissage de l’italien au service de votre apprentissage du français (2 mois)
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Transcription de la vidéo :
Dans la vidéo d’aujourd’hui, je voulais faire un petit bilan après deux mois d’apprentissage de l’Italien et partager avec vous quelques-unes de mes pensées qui pourront vous servir dans votre apprentissage du Français.
Bonjour à tous, membres de la famille Français Authentique. Merci de me rejoindre pour cette nouvelle vidéo. Je vous en parle souvent, mais vous savez peut-être ou pas, si vous nous rejoignez, que je parle couramment deux langues étrangères (l’Anglais et l’Allemand) et que depuis début septembre, on est maintenant fin octobre, j’apprends l’Italien. J’ai fait une vidéo (que vous pouvez revoir ici) dans laquelle j’explique la raison pour laquelle j’ai choisi l’Italien. Je voulais ajouter une nouvelle compétence et je suis vraiment passionné par ce pays, donc, j’ai souhaité ajouter cette langue à ma bibliothèque de langues étrangères.
C’est ma première langue que j’apprends sans aller en cours, que j’apprends 100% par moi-même. C’est pour ça que je voulais partager avec vous aujourd’hui quelques enseignements et vous dire quelques mots en Italien. Donc, restez avec moi jusqu’au bout si vous voulez m’entendre dire quelques phrases en Italien.
Ce que je fais pour apprendre l’Italien, chaque matin pendant 30 minutes, je travaille avec Assimil et Teach YourSelf en version italienne qui me permettent de connaître les bases de la langue puisque c’est le problème quand on ne va pas du tout en cours et qu’on démarre une nouvelle [parce qu’] on est obligé d’avoir certaines bases. Ce n’est pas un problème que vous avez en Français si vous me comprenez, mais moi, au tout début, je suis obligé de travailler 30 minutes chaque matin sur les bases de la langue.
Je n’ai aucun partenariat avec Teach YourSelf ni Assimil, mais c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour démarrer en Italien. Après cette demi-heure de pratique théorique, ce que je fais, je regarde une vidéo – je regarde la vidéo de mon ami Alberto d’Italiano Automatico et ce que je fais de temps en temps, j’écoute de la musique italienne en essayant de comprendre les paroles. Le soir, j’utilise l’application MosaLingua pour pratiquer le vocabulaire et pour faire en sorte de retenir les mots que j’ai appris le matin. Vous voyez donc que je suis les règles que je vous enseigne ; je vous dis que si vous voulez apprendre à parler une langue, il faut écouter – j’écoute beaucoup – il faut répéter – ce que je fais, j’écoute les 30 minutes le matin, mais tout au long de ma journée avec mon smartphone, j’écoute ce que j’ai appris le matin, donc, j’écoute plein de fois, cinq, six, sept, dix fois la même chose au cours de la journée. Je travaille avec l’esprit Kaizen, c’est-à-dire que je travaille tous les jours et j’essaye chaque jour d’obtenir des petites améliorations et surtout, je ne stresse pas, j’apprends en prenant du plaisir en me disant : « Peu importe si c’est dans trois mois, six mois, un an ou deux ans, je parlerai Italien. Pas de stress ! »
Et au cours de ces deux premiers mois d’étude, j’ai obtenu quatre confirmations que je voulais partager avec vous aujourd’hui. La première chose, c’est qu’il n’y a pas de langue facile. On me disait : « Johan, tu vas apprendre l’Italien, tu vas voir que ça va être très simple pour toi, l’Italien est très proche du Français, tu vas l’apprendre en trois mois. » Faux ! Impossible ! Même si certaines langues sont plus faciles à apprendre que d’autres, selon votre langue maternelle, il est évident que l’Espagnol, le Portugais ou l’Italien seront plus faciles pour moi que le Chinois ou le Russe, mais il n’y a pas de langue facile. Et il n’y a aucune langue que vous pouvez apprendre en trois mois. Chaque langue a ses expressions particulières, ses exceptions, sa structure et à mon avis, il est absolument impossible d’apprendre une langue en trois mois même si cette langue est proche de votre langue maternelle. Donc, faites attention quand on vous promet ça sur Internet : c’est qu’on veut vous vendre certainement un produit magique qui, en fait, ne fonctionnera pas.
Deuxième enseignement : il est super important d’écouter du contenu authentique et même au début. Je m’explique. J’écoute chaque jour les MP3 des deux méthodes que j’utilise que j’ai citées tout à l’heure et j’écoute aussi les vidéos de mon ami Alberto. Et il y a une grande différence entre les deux. Mon ami Alberto parle comme moi, normalement, comme un Italien qui parle tous les jours à ses amis. Dans les méthodes que vous achetez, ils utilisent un vocabulaire qui n’est pas authentique et ils ne parlent pas de façon authentique. Même si c’est plutôt bien fait – je dois dire qu’Assimil et Teach Yourself sont très bien faits pour ça – on sent que ce n’est pas authentique. Et le fait de prendre le temps, même au début, même quand vous ne comprenez pas bien, de vous imprégner un petit peu de la vraie langue, ça vous aide beaucoup. Je suis content de le faire en Italien.
Troisième enseignement (ou confirmation) : travailler chaque jour vous permet d’emmagasiner beaucoup d’informations et de progresser très vite. En deux mois, j’ai 380 cartes de vocabulaire. Chaque carte sur mon application, c’est soit un mot, soit une expression et j’ai déjà 380 cartes que je connais pour la plupart. C’est-à-dire qu’en deux mois, j’ai déjà réussi à apprendre 380 mots et expressions en Italien et ce que je fais, je les apprends dans les deux sens. Je mets le mot en Italien avec la traduction française et le mot en Français avec la traduction italienne et je pratique chaque jour dans les deux sens. Le fait de travailler chaque jour avec l’esprit Kaizen, ça vous aide à progresser très vite, beaucoup plus vite que ça en a l’air.
Quatrième enseignement ou confirmation : deux mois, c’est peut-être beaucoup pour emmagasiner beaucoup de vocabulaire, 380 cartes, en l’occurrence 385 cartes, mais c’est peu pour parler. En deux mois, c’est très très difficile de parler – je vais vous le prouver tout de suite, je vais vous dire quelques phrases que je n’ai pas préparées à l’avance. C’est tout ce que je suis capable de dire au bout de deux mois même si je connais plein d’autres mots, que je comprends beaucoup en lisant et en écoutant, mais deux mois pour apprendre à parler une langue, c’est peu – je le savais déjà – mais ce n’est pas un problème pour moi parce que j’ai tout mon temps.
Vous voyez, ce n’est pas préparé, ce n’est pas fluide, on sent bien que ce n’est pas automatique, on sent que je connais les mots mais je dois réfléchir, ce n’est pas fluide et j’ai certainement fait des erreurs. Mais c’est pour l’instant tout ce que je suis capable de faire après deux mois d’études relativement intensives puisque c’est quand même, mis bout à bout, 45 minutes par jour d’une langue qui est proche de ma langue maternelle. C’est tout à fait normal d’avoir des difficultés à apprendre une langue et je pense vraiment que ce qui est beau dans l’apprentissage des langues, ce n’est pas le résultat, le fait que vous soyez capable de parler. Je peux vous parler en Anglais et en Allemand, mais maintenant, ce n’est plus ce qui est beau, ce qui était beau, c’était l’apprentissage, c’est tous les efforts faits pour apprendre la langue et c’est pour ça que je ne me mets pas la pression en Italien et que je vous recommande de ne pas vous mettre la pression en Français ; apprenez en prenant du plaisir, écouter des choses qui vous intéressent et automatiquement, doucement mais sûrement, vous progresserez.