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Tu perds ton français ? Je te comprends car j’oublie l’allemand

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Transcription de la vidéo :

Salut chers amis et merci de me rejoindre. Aujourd’hui, je vais partager avec toi un problème personnel et tu l’as sûrement ou tu l’as sûrement eu ou tu l’auras sûrement à un moment de ta vie. Peu de personnes en parlent vraiment dans les différents contenus que j’ai pu voir parce que ça fait un peu peur, ce problème dont on va parler, mais c’est à mon sens vraiment important de l’avoir à l’esprit, de l’accepter et de faire en sorte de le limiter au maximum.

Le problème auquel je fais référence ici, c’est l’oubli d’une langue. Le fait d’oublier partiellement une langue qu’on a apprise ou une langue qu’on est en train d’apprendre. Je dis que ça fait peur, ce sujet. Je dis que ça fait peur. Peu de monde en parle parce que ça fait peur. Et ça fait peur parce que quand on a fait plein d’efforts pour progresser, plein d’efforts pour ne plus bloquer lorsqu’on parle à l’oral, plein d’efforts pour parler de façon fluide, plein d’efforts pour parler avec confiance, plein d’efforts pour maîtriser une langue et qu’on se dit « c’est génial » eh bien, on n’a pas envie que tout ça, ça s’arrête, on n’a pas envie que tous les efforts qu’on a mis partent en fumée après qu’on ait goûté à cette douce saveur de la maîtrise d’une langue. Donc, ça fait peur.

Ça fait peur de se dire que tous tes efforts vont partir en fumée parce que tu n’as plus beaucoup d’occasions d’utiliser la langue et tu as cette peur de perdre ce que tu avais obtenu. Tu sais que, entre parenthèses, les psychologues ont fait un certain nombre d’études et c’est plus douloureux pour un être humain de perdre quelque chose, que c’est bon de le gagner. Ils avaient fait des tests avec l’argent, mais c’est vrai pour tout dans la vie humaine. C’est plus douloureux pour une personne de perdre 100 euros, que c’est bon et ça apporte du bonheur d’en gagner 100. C’est quelque chose que les psychologues ont notée. Je ferme la parenthèse, mais ça montre que la peur de perdre quelque chose qu’on a eue, elle est toujours très forte et perdre une langue qu’on a réussi finalement à maîtriser après tant d’efforts, eh bien, ça fait très, très peur.

Et ce qui m’a donné l’idée de cette vidéo, c’est que c’est un petit peu en train de m’arriver. C’est mon expérience personnelle que je voudrais partager avec toi dans un premier temps. Ensuite, je te montrerai un peu les symptômes de ce problème. Comment reconnaître que ce problème arrive. Et puis, je te dirai qu’il y a de l’espoir et je partagerai avec toi quelques outils pour réussir à limiter ce phénomène. Mais on va commencer par mon expérience personnelle qui m’a fait penser au sujet de cette vidéo.

Tu le sais peut-être si tu suis Français Authentique depuis un moment, j’ai travaillé pendant presque dix ans, pas moins de dix ans dans des pays germanophones, c’est-à-dire dans des pays dans lesquels l’allemand est la langue maternelle. Il s’agit ici de l’Autriche et de l’Allemagne. Je parlais vraiment pendant presque 10 ans, allemand tous les jours, tous les jours. Il ne se passait pas un jour sans que je parle l’allemand. Je le parlais donc du coup de façon très fluide, j’étais capable de parler sans réfléchir, j’étais capable de parler de sujets très complexes et c’était facile. Il y a cet aspect facilité, confiance, fluidité que j’avais réussi à acquérir en travaillant très dur, mais en utilisant une méthode d’apprentissage naturelle telle que celle que je te suggère d’utiliser via Français Authentique. En fait, j’apprenais ou j’ai appris comme je t’enseigne. Je parlais facilement, je parlais sans bloquer, je parlais vraiment sans effort et c’était génial, mais ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui.

En 2016, j’ai arrêté de travailler dans l’industrie automobile, j’ai arrêté de parler allemand au quotidien après presque dix ans. Et aujourd’hui, je ne parle presque jamais l’allemand, quasiment plus. On va voir après que c’est une petite erreur, mais concrètement, je ne le parle quasiment plus. Je le parle vraiment de temps en temps avec des amis, on s’envoie des messages vocaux, je rencontre des amis, mais je ne le parle quasiment pas. Et ce quelque chose qui était facile, intuitif, qui était une seconde nature pour moi – parler allemand – est devenue quelque chose de plutôt difficile, en fait. J’ai beaucoup perdu en fluidité. C’est comme ça que je m’en suis aperçu. Je parlais de symptômes tout à l’heure, mais j’ai perdu en fluidité. C’est moins facile pour moi de parler, c’est moins fluide. Je dois m’arrêter pour réfléchir, je dois chercher mes mots et j’ai moins de confiance. En allemand. C’est normal, il n’y a pas de secret miracle. Si tu fais quelque chose longtemps et que tu le fais moins longtemps à partir d’un certain point, c’est normal que ce ne soit plus facile. Ton cerveau il filtre. Il dit : « Bon, moi, j’ai pas beaucoup de place ici, donc on va enlever, on va pousser ce dont on n’a pas beaucoup besoin » comme tu le ferais dans une maison ou dans ton bureau ; tu ferais de la place, tu déplacerais les choses dont tu n’as pas beaucoup besoin pour faire de la place pour les choses dont tu as besoin. Le cerveau fait pareil ; il y a aussi ce qu’on appelle la courbe de l’oubli qui rentre en compte, mais le fait de peu pratiquer une langue ou n’importe quelle compétence, ça fait qu’on est moins doué dans cette compétence.

Donc je paye là le fait que j’ai investi peu de temps, trop peu de temps pour maintenir l’allemand. Je vais te donner 2-3 astuces après pour te dire comment limiter ce phénomène parce que finalement, même si c’est un phénomène inéluctable, quand on utilise peu quelque chose, même si on a beaucoup travaillé pour l’avoir, on va avoir tendance à le perdre, eh bien, il y a un espoir.

Cet espoir, c’est qu’on n’est pas condamné vraiment à oublier une langue pour laquelle on a beaucoup travaillé, pour laquelle on a investi beaucoup de temps. Et même si on la pratique peu, il y a un espoir et cet espoir, je l’ai vu récemment lorsqu’un ami allemand est venu passer quelques jours chez moi. J’ai vu que après quelques temps, c’était mieux. C’est-à-dire qu’au début, j’avais du mal à parler, j’étais moins fluide qu’avant, mais très vite, les mots sont revenus. L’ami est resté trois jours ; au troisième jour, j’étais capable de bien parler de façon fluide alors que ça fait quatre ans maintenant que je ne parle plus l’allemand. Donc, ce n’est pas vraiment perdu, on n’a pas oublié ce qu’on a appris, ce qu’on a mis beaucoup de temps à apprendre, on ne l’a pas oublié. C’est juste caché, c’est juste un peu plus loin, donc il faut juste aller chercher les mots un peu plus loin dans son cerveau. Et il y a vraiment un phénomène de réactivation qui fait qu’après un petit moment, eh bien, on peut parler de façon fluide. Je pense que si je passais deux semaines ou trois semaines en Allemagne à vraiment parler allemand chaque jour, je retrouverai mon niveau, le niveau que j’avais en 2016 quand j’ai arrêté de le parler au quotidien. Donc, ça, c’est un bel espoir.

Et pour profiter de cet espoir et pour limiter un petit peu cet oubli naturel qui vient lorsqu’on n’utilise plus une langue, je te préconise quand même d’investir un minimum de temps dans ton apprentissage. Essaye d’investir quand même du temps, même plus dans l’apprentissage, finalement, mais dans le maintien. C’est ce que je fais maintenant. J’essaye de rester en contact avec la langue allemande pour avoir moins de travail de réactivation au moment où j’en aurai besoin. Donc, ce n’est pas forcément quelque chose d’actif, de l’étude, mais ça peut être écouter de la musique – j’écoute pas mal de musique en allemand – ça peut être lire. Là, je viens d’acheter une biographie d’Angela Merkel en allemand. Ce sont des choses que j’aime faire. Donc, cherche si tu souhaites maintenir le français ou toute autre langue, essaye de faire ce que tu aimes faire dans cette langue sans que ce soit vraiment actif. Tu peux être passif en écoutant de la musique, en regardant des films, en lisant des livres, vraiment, des choses que tu aimes faire juste pour garder un contact avec la langue pour laquelle tu as beaucoup travaillé.

Ce qui me plairait maintenant, c’est que tu partages en commentaire ton expérience avec le sujet. Est-ce que tu as déjà eu ce souci (que j’ai décrit aujourd’hui) d’oubli d’une langue ou d’une autre compétence ? Partage ça avec nous en commentaire. Si tu es d’accord sur le fait qu’il y a un espoir qu’on peut limiter l’oubli, même d’une chose qu’on pratique peu, laisse un petit j’aime, ça me montrera que tu es de mon avis et bien sûr, n’oublie pas de t’abonner à notre chaîne et d’activer les notifications pour chaque lundi, recevoir une toute petite alerte qui t’indiquera qu’une nouvelle vidéo est là.

Merci de ta confiance et je te dis à très bientôt. Salut !