20 mots du quotidien qu’on ne t’apprend pas en cours de français

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Transcription de la vidéo :

Salut ! Voici comment parlent les Français dans les manuels scolaires :

– J’ai faim, mais y a rien à manger chez toi.

– Si tu veux, on peut commander sur internet. Il y a un restaurant chinois qui fait des nouilles. Tu vas adorer.

– Oui, je veux bien.

Et voici comment certains Français parlent dans la réalité :

– J’crève la dalle, mais y a rien à grailler chez toi.

– S’tu veux, on peut commander sur le net. Il y a un truc chinois qui fait des nouilles. Tu vas trop kiffer.

– D’accord. J’suis chaud.

Connais-tu les mots « truc », « grailler » ou « kiffer » ? En fait, il s’agit ici de langage familier. Ces mots, on ne te les apprend pas forcément en cours de français, pourtant tu as besoin de les comprendre. L’idée, ce n’est pas que tu les utilises ; l’idée, c’est que tu les comprennes. Dans la vidéo d’aujourd’hui, je voudrais t’enseigner 20 mots de ce type.

Alors, tout d’abord, un avertissement : la majorité des mots que nous allons voir aujourd’hui, ce sont des mots du langage familier, c’est ce qu’on appelle aussi l’argot. Donc, ce n’est pas des mots que je t’invite à utiliser toi-même. L’idée, c’est vraiment de t’aider à comprendre tous les Français et pas forcément de parler comme eux. Donc, évite d’employer ces mots d’une manière générale et surtout, si tu souhaites à tout prix les employer, ne les utilise pas dans des situations formelles, ne les utilise pas au travail, avec des gens que tu vouvoies, etc. Si tu veux vraiment à tout prix les utiliser, fais-le dans des situations familières.

Avant d’aller plus loin, je t’invite à télécharger la fiche PDF gratuite, bien sûr, qui accompagne la vidéo d’aujourd’hui. Tu suis le premier lien dans la description et, immédiatement, tu obtiens la fiche qui reprend les 20 mots que nous allons voir ensemble avec leur définition, bien sûr, et des exemples. On y va.

Premièrement, à la place de dire « manger », certains Français disent « grailler », voire « bouffer ». Attention, bouffer, c’est vraiment familier. Je t’invite à vraiment l’éviter. Mais en tout cas, grailler, bouffer, ça veut dire manger. Si tu entends « oh, j’ai trop bouffé, je vais exploser » ou alors « j’ai trop graillé, mon ventre est plein », ça veut dire que cette personne a trop mangé. Parfois, quand on parle de la nourriture, par extension, on appelle ça « la bouffe ». Au lieu de dire « voici la nourriture », on dit « voici la bouffe ». C’est familier.

 

Deuxième locution : avoir la dalle.

Encore une fois, c’est familier. Et ça veut dire avoir faim. Tu peux entendre quelqu’un qui dit « oh, j’ai la dalle », ça veut dire j’ai très faim, ou encore « je crève la dalle », ce qui est encore plus familier, ça veut dire j’ai très faim. J’ai la dalle, je crève la dalle, ça veut dire j’ai très faim.

Troisièmement : la flemme.

Avoir la flemme, ça veut dire manquer de courage, manquer d’énergie, être un peu paresseux.

Par exemple : « Oh, demain, c’est lundi, j’ai la flemme d’aller travailler », ça veut dire je suis paresseux, je n’ai vraiment pas de motivation, je n’ai pas envie d’aller travailler.

Quatrièmement : je suis chaud.

Ce qu’on peut aussi parfois condenser en « j’suis chaud ». Ici, le mot « chaud » fait référence à la température. Et quand on dit « je suis chaud », eh bien c’est l’inverse d’avoir la flemme, ça veut dire je suis motivé, j’ai très envie de faire quelque chose.

Imagine ce dialogue :

– Veux-tu aller boire un verre avec moi, ce soir ?

– Oh oui, j’suis chaud.

Ça veut dire oui, je suis motivé, j’ai très envie d’aller boire un verre avec toi ce soir.

Cinquièmement, le mot « kiffer », qui est encore une fois familier, de l’argot, comme quasiment tous les mots que je t’enseigne aujourd’hui, et qui veut dire aimer ou même beaucoup aimer.

Par exemple : « Je kiffe le dernier album d’Archimède », ça veut dire j’adore le dernier album d’Archimède, je l’aime beaucoup.

Sixièmement : le mot « meuf ».

On est ici dans le cas du verlan, c’est-à-dire on retourne un mot d’une façon argotique. Par exemple, au lieu de dire « c’est fou », le mot « fou », eh bien les gens vont retourner et au lieu de « fou », ils vont dire « ouf » et ils diront « c’est ouf ». Au lieu de dire « c’est fou », ils diront « c’est ouf ». Ça, c’est ce qu’on appelle le verlan. Eh bien le mot « meuf », c’est du verlan et ça correspond en fait au mot « femme ». Un jeune peut par exemple dire « oh, cette meuf est devenue youtubeuse », ça veut dire cette femme est devenue youtubeuse.

Septièmement : le mot « truc ».

Ici, c’est aussi du langage familier qu’on utilise beaucoup à l’oral et c’est un petit peu un mot passepartout. On l’utilise pour définir une chose, un objet par exemple, dont on a oublié le nom. Ça peut même être un événement, une situation, etc. Dès qu’on oublie un terme, eh bien on va le remplacer par « truc ».

Par exemple, tu veux ouvrir une bouteille de vin et tu cherches le tirebouchon, mais tu as oublié le mot tirebouchon et tu vas dire « il est où le truc, le truc pour ouvrir la bouteille ? »

Donc, tu vois, le mot « truc », les Français l’utilisent beaucoup. Quand il leur manque un mot, ils oublient un terme, ils le remplacent tout simplement par « truc ». Il existe des variantes comme bidule ou machin. Ça veut dire truc, quelque chose.

Huitièmement : le mot « chouette ».

À la base, la chouette, c’est un oiseau nocturne, mais ici, on l’emploie d’une façon différente. Chouette, ça signifie sympa, super, génial, c’est quelque chose digne d’intérêt.

Par exemple : « La soirée d’hier était chouette », ça veut dire la soirée d’hier était vraiment sympa, agréable.

Neuvièmement, le contraire de chouette, ça peut être « chiant ».

Quand on dit que quelqu’un ou quelque chose est chiant, ça veut dire que cette personne ou cette chose sont ennuyeux, on n’aime pas, ça nous ennuie. On appelle ça ou on les décrit comme étant chiant.

Quand on l’utilise pour une personne, ça peut aussi vouloir dire ennuyeuse, embêtant, quelqu’un qui fait des choses qui nous énervent. Des frères et sœurs, quand ils se disputent, peuvent parfois dire « mais t’es chiant », ça veut dire tu m’énerves, tu fais des choses qui m’ennuient, qui m’embêtent, qui m’énervent.

Dixièmement : le mot « d’accord ».

« D’accord », on l’utilise tout simplement pour donner son approbation, pour dire qu’on est d’accord, pour dire « OK, je te donne mon accord, je te donne mon approbation ».

Par exemple : Je suis d’accord avec ta proposition, ça veut dire j’accepte ta proposition, je te donne mon approbation.

Onzième mot, je ne l’aime pas du tout, c’est le mot « clope ».

Une clope, c’est une cigarette. Donc, c’est ce que certaines personnes fument, c’est une cigarette. En argot, en français, on appelle ça une clope. Tu peux parfois entendre des gens en public qui disent : « Je vais à l’extérieur, je vais fumer une clope », ça veut dire je vais fumer une cigarette.

Douzièmement : le mot « boulot », qui est un synonyme familier de « travail ».

Tu peux dire « j’ai beaucoup de boulot en ce moment », ça veut dire j’ai beaucoup de travail. Tu connais aussi peut-être la chanson dans Blanche Neige et les sept nains, quand les sept nains qui vont travailler à la mine disent : « Hé oh, hé oh, on rentre du boulot », donc ils rentrent du travail. Une variante du mot « travail » ou une variante du mot « boulot », ce serait « taf ». Taf, c’est un moyen de dire boulot ou travail d’une façon un petit peu familière.

Treizièmement : le mot « soirée ».

Le mot « soirée », c’est pas un mot d’argot quand on l’utilise pour parler d’une période qui est la période du soir. Donc, si on dit « j’ai pris le temps de lire mon livre hier dans la soirée », ce n’est pas du tout du langage familier, on indique juste qu’on l’a fait le soir.

Là où ça devient un mot du langage un peu familier, c’est quand on parle d’une fête ou d’un événement. Si on dit « hier, je suis allé à une soirée, c’était génial », là on est plus dans le langage un peu familier. On parle d’une soirée, d’un moment pendant lequel on s’est amusé et qui avait lieu le soir.

Quatorzièmement : le mot « vénère » ou « être vénère ».

Encore une fois, ici, c’est du verlan. Comme le mot « meuf » qui signifiait femme, eh bien le mot « vénère » signifie « énervé ». Si tu entends quelqu’un dire « je suis vénère », ça veut dire je suis énervé. Quelqu’un peut dire : « Quand j’ai appris qu’il m’avait menti, j’étais vénère », ça veut dire j’étais très énervé, j’étais très en colère.

Quinzièmement : c’est lourd.

Quand on dit que quelque chose est lourd, au sens propre, ça veut dire qu’il a un poids élevé. Un objet de 80 kilos, c’est un objet qui est lourd. Son poids est élevé, sa masse est élevée. Au sens figuré, quand on dit que quelqu’un est lourd, eh bien on veut dire qu’il est ennuyeux, qu’il fait des choses qui nous agacent. Ça peut être utilisé pour décrire quelqu’un de pénible, voire grossier.

Par exemple : « Mon collègue de travail n’arrête pas de me critiquer, il est lourd ».

On peut même aller encore un peu plus loin dans l’aspect familier en mettant « lourd » en verlan, c’est-à-dire à l’envers. Au lieu de dire « il est lourd » on peut dire « il est relou ». Donc, si on dit que quelqu’un est relou, on indique qu’il est pénible, voire grossier.

Seizièmement : le mot « bourré » ou « être bourré ».

Bourré, au sens propre, ça veut dire être tassé. Imagine, j’ai une valise dans laquelle je dois mettre des vêtements et cette valise est pleine. Eh bien moi, j’essaie encore d’ajouter des choses, on va dire « je bourre des choses dans la valise », c’est-à-dire j’essaie de forcer des choses à rentrer alors qu’il n’y a plus de place. Ça, c’est au sens propre. Au sens figuré et qui est familier, être bourré, ça veut dire être ivre, avoir bu trop d’alcool et, donc, ne plus être dans son état normal. Quelqu’un de bourré, c’est quelqu’un qui a bu trop d’alcool, qui est ivre, on dit aussi « qui est saoul ».

Par exemple : « Mon colocataire est rentré à 5 heures du matin. Il était complètement bourré ». Ça veut dire il était ivre, il avait bu trop d’alcool.

Dix-septièmement : le verbe « flipper ».

Le verbe « flipper » veut dire avoir peur, même avoir très peur.

Par exemple : « Je me promenais dans la rue seul, le soir, et j’ai cru que quelqu’un me suivait. J’ai flippé. Mais en fait, ce n’était qu’un chat ». « J’ai flippé », ici, ça veut dire j’ai eu très très peur en pensant que quelqu’un me suivait.

On peut transformer « flipper » en « flippant ». Donc, cet adjectif veut dire qui fait peur. Si tu entends quelqu’un qui dit : « le film que j’ai regardé hier soir était flippant », ça veut dire ce film faisait peur.

Dix-huitième mot, encore une fois, un verbe : le verbe « choper ».

Choper, ça veut dire attraper d’une façon brusque, presque d’une façon inattendue.

Par exemple : « Il a chopé un rhume », ça veut dire il a attrapé un rhume, il a attrapé froid. Ou encore : « Le policier a chopé le cambrioleur », ça veut dire il l’a attrapé d’une façon un peu inattendue et d’une façon très forte.

Dix-neuvièmement, un mot que j’entends souvent dans la bouche de ma fille Emma, qui est dans la préadolescence : le mot « genre ».

Ici, « genre », il est utilisé un peu comme un tic de langage, c’est-à-dire qu’il n’apporte pas spécialement de sens à la phrase, il ne modifie pas la phrase, mais on l’ajoute. C’est une sorte de mot de remplissage inutile mais que les adolescents utilisent beaucoup.

Imagine ce dialogue, tu as une personne qui dit à une autre : « Alors, comment tu le trouves, notre nouveau collègue ? » Et l’autre personne répond : « Bon, il est sympa, mais sans plus, genre on ne va pas devenir des amis ».

Et enfin, vingtièmement : « n’importe quoi ».

Si on dit de quelque chose que c’est n’importe quoi, ça veut dire que c’est absurde, que ça n’apporte aucune valeur. Parfois, on l’utilise pour dire que quelque chose est faux.

Par exemple, imagine deux enfants qui sont à la maison et l’un d’entre eux dit : « Oh, il a mangé des bonbons cet après-midi ». Et l’enfant qui veut dire que ce n’est pas vrai, il dit : « Mais c’est n’importe quoi », ça veut dire ce n’est pas vrai, c’est un mensonge, c’est absurde.

Un autre exemple : J’espère que tu ne diras pas « cette vidéo de Français Authentique, c’est n’importe quoi », qui voudrait dire que cette vidéo est absurde et n’apporte aucune valeur.

Donc, voilà, j’espère que ça t’a plu. Dis-nous en commentaire combien parmi ces mots, ces 20 mots ou expressions, combien tu connaissais, dis-nous en commentaire. N’oublie pas de télécharger ta fiche PDF gratuite. C’est le premier lien dans la description. Ça reprend un peu l’ensemble de ces expressions avec les exemples. Et l’idée, c’est vraiment de t’aider à comprendre tous les francophones.

Encore une fois, je le répète parce que c’est très important. Mon objectif, ce n’est pas que tu parles de kiffer, que tu parles de meuf, que tu utilises chacun des mots qu’on a vus ensemble aujourd’hui, mais c’est que tu les comprennes si tu les entends dans un film ou une série ou une chanson française. Le meilleur moyen de développer ce vocabulaire, c’est d’écouter du contenu authentique comme je ne cesse de le répéter dans mon cours « 7 règles pour parler français sans bloquer ».

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Merci d’avoir été avec moi aujourd’hui et je te dis à très très bientôt pour du nouveau contenu en Français Authentique. Salut !