C’est le serpent qui se mord la queue

Dans l’épisode d’aujourd’hui, je t’explique le sens de l’expression “C’est le serpent qui se mord la queue

Ressource(s) évoquée(s) dans l’épisode :

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Transcription de l’épisode :

Salut à tous ! Merci de me rejoindre pour ce nouvel épisode du podcast de Français Authentique. Comme d’habitude, je suis très enthousiaste à l’idée de te retrouver aujourd’hui pour une nouvelle expression. La semaine dernière, nous avons vu l’expression « envoyer sur les roses ». N’hésite pas à aller l’écouter, donc, ce podcast quand tu auras un peu de temps, si tu ne l’as pas encore découvert. Notre expression du jour : « c’est le serpent qui se mord la queue ».

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, petit rappel concernant la réouverture prochaine des inscriptions à l’Académie Français Authentique. Donc, à partir du 3 juillet, tu vas pouvoir rejoindre l’académie et profiter de tout son contenu, que ce soit les modules, les fiches SOS de grammaire, les fichiers de vocabulaire, etc. mais aussi des moments de discussion et d’échange en français. Si tu veux en savoir plus, clique sur le lien dans la description pour découvrir tout le contenu de l’académie et t’inscrire sur la liste d’attente, si tu en as envie, et ça te permettra d’être informé dès l’ouverture des inscriptions.

C’est parti avec l’explication des mots de notre expression du jour, « c’est le serpent qui se mord la queue ».

L’expression « c’est… qui » est un terme présentatif lorsqu’on veut présenter quelqu’un ou quelque chose.

Le serpent, c’est un animal, c’est un reptile sans pattes au corps allongé et qui se déplace en rampant.

« Se mord », ça vient du verbe « mordre ». C’est le fait de saisir quelque chose avec les dents et de serrer. Ici, le verbe est réfléchi. Il se mord lui-même.

Et enfin, la queue. La queue, c’est l’extrémité postérieure allongée du corps. Donc, ici, la queue du serpent. On parle aussi de queue pour le chat, pour le chien, pour le cheval, etc.

Concernant le sens de cette expression, eh bien à l’origine, cette expression est tirée des dessins mythologiques (chinois, égyptiens, nordiques, etc.) représentant un serpent qui se mord la queue, donc, l’ouroboros. Ce serpent symbolisait le cycle éternel de la nature, et avec le temps, l’expression a pris un sens négatif. L’expression fait référence à la situation dans laquelle on a du mal à sortir, un peu comme un cercle vicieux. Et donc, on utilise cette expression plutôt pour signifier une succession de problèmes sans fin et lorsque l’on est dans une impasse.

Donc, je vais te donner trois exemples pour que tu puisses comprendre un peu mieux et surtout que tu contextualises un peu plus le sens de l’expression.

Premier exemple : Mariée : « J’ai peur de prendre du poids et de ne plus savoir rentrer dans ma robe de mariage. Mais à cause du stress du mariage, je mange et, donc, je grossis ». Ici, c’est le serpent qui se mord la queue. On voit bien que la personne est dans une sorte de cercle vicieux. Elle est stressée à cause du mariage parce qu’elle a peur de ne pas rentrer dans sa robe. Et le problème, c’est que du coup, à cause du stress, elle mange et, donc, elle grossit. Donc, on voit ici vraiment le cercle vicieux dans laquelle la personne se trouve.

Deuxième exemple : Jeune diplômé : « Je viens d’être diplômé et je suis à la recherche d’un travail. Le problème est que les entreprises cherchent des employés avec de l’expérience. Or, le seul moyen pour que j’acquiers de l’expérience, c’est de trouver un travail. C’est le serpent qui se mord la queue ».

Ici, pareil, on voit qu’il y a comme une succession de problèmes sans fin. La personne se trouve dans une impasse. C’est un jeune ou une jeune diplômé(e) à la recherche d’un travail qui se voit confronter aux entreprises qui cherchent des employés avec de l’expérience. Mais pour que ce jeune diplômé puisse avoir de l’expérience, eh bien il faut qu’il travaille. Et en fait, il se trouve confronté à une impasse, il ne trouve pas de travail car les employeurs, eux, recherchent quelqu’un avec de l’expérience. Sauf que lui, sans travail, il ne peut pas se faire d’expérience.

Troisième exemple : Sans-abri : « Un sans-abri fait la manche. On lui dit alors d’aller travailler. Mais pour trouver un travail, il a besoin d’un logement, il doit être domicilié quelque part. C’est le serpent qui se mord la queue ». On sait en France qu’un sans-abri il a besoin d’avoir une adresse pour pouvoir avoir du travail. Ici, ce sans-abri-là n’a pas d’adresse. Du coup, il ne peut pas avoir un travail. Donc, là, c’est la même chose, on est dans un cercle vicieux. Ce sans-abri se retrouve un peu dans une impasse. Il est finalement dans une situation dans laquelle il a du mal à se sortir puisqu’il lui faut une adresse pour trouver du travail, mais comme il est à la rue, eh bien il n’a pas d’adresse.

Voilà pour les trois exemples. J’espère que tu as compris un peu mieux le sens de cette expression et la façon dont on l’emploie.

On va passer à un petit exercice de prononciation avec « c’est… qui ». Je vais répéter cinq phrases et je te laisserai le temps de répéter après moi.

C’est lui qui a commencé.

C’est Marie qui a les clés de la voiture.

C’est Florian qui va se marier en premier.

C’est moi qui ai cuisiné, ce soir.

C’est Annie qui m’a offert cette montre.

Et voilà, j’en ai terminé avec ce petit exercice de prononciation mais également avec l’explication de l’expression du jour. J’espère que ça t’a plu, j’espère que tu as pris plaisir à découvrir une nouvelle expression française. N’oublie pas de rejoindre la liste d’attente de l’académie. La prochaine ouverture se fera le 3 juillet. Alors, va vite t’inscrire et découvrir tout le contenu auquel tu pourras avoir accès.

Je te dis à la prochaine fois pour un nouvel épisode. Salut !

 

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